Le charme discret de la bourgeoisie
Par où commencer, par où finir. Voyons voir. J’ai été confronté avec mon fils et sa génitrice à la puissance moralisatrice de la bourgeoise d’une zone refuge du sud-ouest de la France, je veux parler de cette réserve protégée qu’on appelle le Bordelais.
Les détails de cette expérience exceptionnelle et hors du commun finalement importent peu. Ce qui est à mon sens important, c’est que cette espèce animale, aux nobles aspirations à défaut d’être précisément bourgeoises, ne troquera pour rien au monde sa sacro-sainte place numérotée de son ticket de train pour une autre place, fut-elle plus confortable. Et si en plus elle peut me rappeler presque à la cantonade que mon billet ne me permet pas de jouir de ces deux places surnuméraires pour y placer mon bébé au calme qui ne s’est pas amendé du prix du billet qui sied à sa condition de gamin de deux mis, elle n’hésitera pas une seconde, le tout avec un sourire faux, la bouche en fleur, qui donne du crédit à la punition sexuelle, DSK n’en aurait fait qu’une bouchée, désolé, je n’ai pu m’empêcher de coller à l’actu.
Et c’est par cette grossière erreur qu’on reconnaît à coup sûr la bourgeoise bordelaise, et je me répète exprès : tu ne pourras jamais négocier sa place même si tu étais le Christ. Le cul vissé sur le saint Siège, elle se laisse emporter vers la céleste capitale où son bordelais de mari bourgeois l’attend déjà.
Mais je me trompe peut-être après tout. Le fait de prendre le train à Bordeaux ne veut pas dire grande chose. Mais le polo Ralph Lauren en dit long non ?
As-tu vu Le Charme Discret De La Bourgeoisie de Buñuel ? Aucun rapport, quoique…