Selon Bloomberg, Google aurait réalisé une économie de 3,1 milliards de taxes sur les bénéfices en 2007 et 2009. En 2009, Google serait parvenu à abaisser son taux d’imposition à 2,4% sur ses activités hors États-Unis, grâce à sa filiale irlandaise par laquelle transitent 88% de ses activités internationales. Le taux d’imposition sur les bénéfices des sociétés, en Irlande, est, en effet, de 12,5% contre 25% en moyenne dans les autres pays où Google réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires. Mais Google a également cherché à réduire le montant des bénéfices imposables de sa filiale irlandaise en lui imposant de reverser des redevances à une filiale néerlandaise, condition sine qua non afin que l’Irlande accorde l’exonération fiscale à Google Ireland Holdings, société jumelle de Google Ireland Limited, la filiale opérationnelle. Google Ireland Holdings transfère ses redevances à la filiale néerlandaise qui les transfère ensuite aux Bermudes. Cette stratégie a permis à l’entreprise de cumuler plus de 39 milliards de dollars en cash.
Afin d’éviter de payer les impôts auxquels sont soumises la plupart des entreprises américaines et européennes, Google utilise la technique dite d’« optimisation fiscale », une forme d’évasion fiscale moderne, via des paradis fiscaux. Les licences Europe, Moyen-Orient et Afrique de la marque sont exploitées par une société domiciliée aux Bermudes. Et « pour échapper au Trésor américain qui impose à hauteur de 35 % les bénéfices des entreprises rapatriés de l’étranger, la multinationale les laisse dormir aux Bahamas ».
(Wikipédia France)
Les laisse dormir ? Pas de stratégie bancaire, juste un bête oreiller de plusieurs dizaines de milliards ?
Ah, je m’ennuyais de méconnaître de moins en moins de films communément classés dans les bons films ! Voici le top 100 des films les « plus inspirants » (most inspiring) de ce célèbre American Film Institute établi en 2007. Je dis célèbre car j’ai écumé le top 100 des meilleures comédies (cherche ici!) : Voilà de quoi meubler mes longues nuits d’insomnie. Un X comme d’hab quand j’ai vu (ou revu) :
1x It's a Wonderful Life 1946
2x To Kill a Mockingbird 1962
3x Schindler's List 1993
4x Rocky 1976
5x Mr. Smith Goes to Washington 1939
6x E.T. the Extra-Terrestrial 1982
7x The Grapes of Wrath 1940
8x Breaking Away 1979
9x Miracle on 34th Street 1947
10x Saving Private Ryan 1998
11x The Best Years of Our Lives 1946
12x Apollo 13 1995
13x Hoosiers 1986
14x The Bridge on the River Kwai 1957
15x The Miracle Worker 1962
16x Norma Rae 1979
17x One Flew Over the Cuckoo's Nest 1975
18 The Diary of Anne Frank 1959
19x The Right Stuff 1983
20x Philadelphia 1993
21x In the Heat of the Night 1967
22x The Pride of the Yankees 1942
23x The Shawshank Redemption 1994
24x National Velvet 1944
25x Sullivan's Travels 1941
26x The Wizard of Oz 1939
27x High Noon 1952
28x Field of Dreams 1989
29x Gandhi 1982
30x Lawrence of Arabia 1962
31x Glory 1989
32x Casablanca 1942
33x City Lights 1931
34x All the President's Men 1976
35x Guess Who's Coming to Dinner 1967
36 On the Waterfront 1954
37x Forrest Gump 1994
38x Pinocchio 1940
39x Star Wars 1977
40 Mrs. Miniver 1942
41x The Sound of Music 1965
42x 12 Angry Men 1957
43x Gone With the Wind 1939
44x Spartacus 1960
45 On Golden Pond 1981
46 Lilies of the Field 1963
47x 2001: A Space Odyssey 1968
48 The African Queen 1951
49x Meet John Doe 1941
50x Seabiscuit 2003
51x The Color Purple 1985
52x Dead Poet's Society 1989
53 Shane 1953
54x Rudy 1993
55 The Defiant Ones 1958
56x Ben-Hur 1959
57 Sergeant York 1941
58x Close Encounters of the Third Kind 1977
59x Dances With Wolves 1990
60 The Killing Fields 1984
61 Sounder 1972
62x Braveheart 1995
63x Rain Man 1988
64 The Black Stallion 1979
65 A Raisin in the Sun 1961
66 Silkwood 1983
67x The Day the Earth Stood Still 1951
68 An Officer and a Gentleman 1982
69 The Spirit of St. Louis 1957
70 Coal Miner's Daughter 1980
71x Cool Hand Luke 1967
72 Dark Victory 1939
73x Erin Brockovich 2000
74 Gunga Din 1939
75x The Verdict 1982
76x Birdman of Alcatraz 1962
77x Driving Miss Daisy 1989
78x Thelma & Louise 1991
79x The Ten Commandments 1956
80 Babe 1995
81 Boys Town 1938
82 Fiddler on the Roof 1971
83 Mr. Deeds Goes to Town 1936
84 Serpico 1973
85 What's Love Got to Do With It 1993
86 Stand and Deliver 1988
87 Working Girl 1988
88 Yankee Doodle Dandy 1942
89 Harold and Maude 1972
90x Hotel Rwanda 2004
91 The Paper Chase 1973
92x Fame 1980
93x A Beautiful Mind 2001
94 Captains Courageous 1937
95 Places in the Heart 1984
96x Searching for Bobby Fischer 1993
97 Madame Curie 1943
98x The Karate Kid 1984
99x Ray 2004
100x Chariots of Fire
Me voilà à 45(le 20/7/12) -> 67(au 28/10/12)/100, pas fameux ! Je m’en vais de ce pas atteindre la moyenne mathématique…
[EDIT 2/8/12 : 13x Hoosiers 1986 -> size does count … et les 19x The Right Stuff, et 77x Driving Miss Daisy of course !
EDIT 4/8/12 : 16x Norma Rae 1979 -> mignonne la Sally ! 34x All the President’s Men 1976 -> déjà vu!
EDIT 5/8/12 : 9x Miracle on 34th Street 1947 -> excellent, tous les avocats devraient s’en inspirer 😉
EDIT 6/8/12 11x The Best Years of Our Lives 1946 -> à la guerre comme à la guerre, très beaux portraits
EDIT 11/8/12 49x Meet John Doe 1941 –> excellent !
EDIT 24/8/1250x Seabiscuit 2003 -> pour les joueurs du PMU seulement
EDIT 26/8/12 99x Ray 2004 -> le chanceux, il ne l’a pas vu lui
EDIT 2/9/12 96x Searching for Bobby Fischer 1993 -> trop hollywoodien, film pour les masses qui ne jouent pas aux échecs, bof bof !
EDIT 10/9/12 54x Rudy 1993 -> pareil, ça m’inquiète un film comme ça au top 54/100, ça sent le remplissage ??
EDIT 11/9/12 15x The Miracle Worker 1962 -> excellent film ! Je pensais que le rôle du père était un peu too much genre manichéen je suis con paske c’est comme çô… Mais en fait ça doit dépeindre la réalité d’une époque et d’une classe sociale oubliées et c’est tant mieux comme ça !
EDIT 21/9 76x Birdman of Alcatraz 1962 : déjà vu of course !
EDIT 22/9/12 28x Field of Dreams 1989 : subtil mélange de Signs et Scary Movie 3 😉
EDIT 3/10/12 22x The Pride of the Yankees 1942 -> Cooper peu crédible en joueur de Baseball, scénario condescendant, femme à la cuisine, homme chef à la maison, bref !
EDIT 5/10/12 21x In the Heat of the Night 1967 -> excellent Sydney Poitier !
EDIT 7/10 24x National Velvet 1944 -> j’avoue avoir craqué avant la fin ! Ca n’arrive pas souvent mais on va dire que je l’ai vu donc x
Voilà la liste complète des artistes français qui soutiennent Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle :
Alain TERZIAN, producteur
Anne GOSCINNY, écrivain et éditrice
Antoine ARJAKOVSKI, historien
Bernard FIXOT, éditeur
Charles AZNAVOUR, auteur-compositeur-interprète
Claude LELOUCH, réalisateur
David BELUGOU, décorateur de théâtre
Denis TILLINAC, écrivain
Dominique FARRUGIA, producteur et réalisateur
Éliette ABÉCASSIS, romancière
Emmanuel LE ROY LADURIE, historien, membre de l’Institut
Emmanuelle SEIGNER, actrice
Gérard DEPARDIEU, acteur
Jean d’ORMESSON, écrivain, membre de l’académie française
Jean-Luc SEIGLE, romancier
Jean-Paul SCARPITTA, metteur en scène
Jean-Robert PITTE, membre de l’Institut
Malika SOREL, essayiste
Marie-José NAT, actrice
Michel MAFFESOLI, sociologue
Nadine TRINTIGNANT, écrivain et réalisatrice
Serge REZVANI, peintre, auteur-compositeur
Stéphane FREISS, comédien et réalisateur
Thomas LANGMANN, producteur
Valérie-Anne GISCARD D’ESTAING, éditeur
Je suis en mode moqueur AU MOINS jusqu’à dimanche 5/5/12 20h…
Compte-rendu du débat du deuxième tour des présidentielles oblige, la journaliste est dans le bar des sympathisants du favori, et relate les phrases qu’elle a entendu en live.
Je lui laisse la parole :
– Quand le président a abordé le sujet de la fiscalité, j’ai entendu un supporter crier » Mais t’as lu son programme, connard ? »
Rien à ajouter si ce n’est qu’on insulte pas un président en fonction pour encore moins d’une semaine…
D’après un bruit de couloir qui vaut ce qu’il vaut sur le plan de la fiabilité, le groupe Peugeot s’allierait avec General Motors, numéro 1 mondial de l’automobile. On en sait assez peu plus sur la question. On ignore même de quel couloir il s’agit. Ca n’empêche pas des journalistes de divaguer à l’envi sur la rumeur et de lister les avantages pour le groupe français dans cet éventuel accord :
Analyse de l’éminent Jean-Marc Sylvestre de TF1/LCI sur son blog sur un des intérêts de cette alliance/fusion/phagocytage/digestion :
-Faire des voitures lowcost. Et ainsi répondre à la demande des pays émergents.
Pourquoi pas. Mais voilà une petite image qui met le tout en relief :
(sources : abcmoteur.fr)
Et kikonvoit en N°7 sur 2010 ?
Ce n’est pas une Peugeot mais tu suis mon raisonnement.
Clair qu’avec la krise notre beau pays émerge à peine…
Ce n’est que mon analyse de blogueur embué, mais quand je lis de la part d’une sommité une réflexion aussi fine et digeste qu’une tranche de lasagne d’Epic Meal Time, je ne peux retenir un petit émoi confus et une moue de circonstance.
Pierre pique le pull de Paul pour énerver Jacques…
Le navire coule, le commandant met la barre à droite toute (ah ces gens de la Marine) car il a vu des naufragés qui n’ont potentiellement plus de bateau. Et hop je les prends à mon bord et ils m’aident à bricoler la coque rouillée qui laisse passer l’eau.
En moins imagé, je viens de comprendre comme tout le monde le fond de la manoeuvre de notre cher commandant suprême. C’est sans doute une prise de conscience tardive, mais vieux motard que jamais.
Le gazier, il mise tout simplement sur le fait que la droite de la droite ne sera pas sur la grille de départ de la prochaine présidentielle.
Et voilà t’y pas qu’il fait son marché en préparant le terrain, pour qu’au moment fatidique de mettre le truc dans la fente ces olibrius racistus conservatus, ils auront le « bon et seul réflexe », voter pour lui, histoire au moins d’arriver à se trainer jusqu’au dernier tour pour un ragot de derrière les fagots qui pourra pencher sur la balance.
Parfois j’aime me tromper, mais si j’étais maire, je donnerais ma signature pour qu’elle puisse se présenter… Heureusement je n’ai aucun mandat électif.
Venue au monde dans les années soixante quinze, curieusement à peu près en même temps que la géométrie fractale, la musique spectrale proposait une organisation formelle et un matériau sonore directement issus de la physique des sons telle que la science et l’accès à la microphonie nous les donnaient alors à découvrir.
Aucun musicien n’a attendu la musique spectrale pour utiliser ou mettre en valeur des spectres sonores pas plus qu’on a attendu le dodécaphonisme pour composer de la musique chromatique mais de même que la série n’est pas affaire de chromatisme, la musique spectrale n’est pas affaire de couleur sonore.
Pour moi, la musique spectrale a une origine temporelle. Elle a été nécessaire à un moment donné de notre histoire pour donner forme à l’exploration d’un temps extrêmement dilaté et pour permettre le contrôle du plus petit degré de changement entre un son et le suivant.
La série a dissocié les paramètres, bousculé les concepts de verticalité et d’horizontalité, d’harmonie et de mélodie. Mais dans la musique sérielle le jeu des permutations fait obstacle à la mémoire, il interdit tout renouvellement radical et toutes les formes de surprises, d’excès et de déviations que le discours tonal proposait à l’écoute.
En somme la musique sérielle neutralise le paramètre des hauteurs mais cette neutralisation involontaire permet la concentration et l’émergence de nouvelles techniques devenues nécessaires pour éviter toute monotonie.
Ainsi, par exemple, de l’hétérophonie à densité harmonique et temporelle variable, du choix de l’instrumentation et des combinaisons de timbres, de l’explosion des registres ou du jeu sur l’ajout et le retrait d’ornements.
Ce qui change radicalement dans la musique spectrale, c’est l’attitude du compositeur face aux faisceaux de forces constituant les sons et face au temps nécessaire à leur émergence. Dès son origine, elle se caractérise par une hypnose de la lenteur et par une véritable obsession de la continuité, du seuil, du transitoire et des formes dynamiques. Elle s’oppose radicalement à un formalisme qui refuserait d’inclure le temps et l’entropie comme les fondements mêmes de toute dimension musicale.
Forte d’une écologie des sons, elle intègre le temps non plus comme une donnée extérieure appliquée à un matériau sonore considéré comme hors-temps, mais comme une donnée constituante du son lui-même. Elle s’efforce de rendre palpable le temps sous la forme “impersonnelle” de durées apparemment fort éloignées du langage mais sans doute proches d’autres rythmes biologiques qu’il nous reste à découvrir. Enfin, c’est le son et sa matière même qui génèrent par projections ou inductions de nouvelles formes musicales.
Pour terminer cette apologie, j’ajouterais volontiers l’érotisme, celui de l’écoute et du jardin des délices, lorsque le plaisir (la délectation aurait dit Poussin) naît d’une adéquation totale entre le corps percevant et l’esprit concevant.
À cause d’une véritable manie de la fusion des sons, n’a-t-on pas été jusqu’à parler de régression ? ( au sens psychanalytique bien entendu !)
Enfin, ce désir utopique d’un langage musical articulé sur des données scientifiques, rêve toujours renouvelé d’un art-science, apparente les compositeurs inventeurs du spectralisme aux artistes du Quattrocento.
Évaluons rapidement quelques conséquences notoires qui ne concernent pas que les compositeurs spectraux orthodoxes, voire intégristes !
Conséquences harmoniques et timbriques :
• Approche plus “écologique” des timbres, des bruits et des intervalles.
• Intégration de l’harmonie et du timbre au sein d’une même entité.
• Intégration de tous les sons (du bruit blanc au son sinusoïdal).
• Création de nouvelles fonctions harmoniques incluant les notions de complémentarités (acoustiques et non chromatiques) et de hiérarchies des complexités.
• Rétablissement dans un contexte plus ample des notions de consonances-dissonances et de modulations.
• Éclatement du système tempéré.
• Établissement de nouvelles échelles et – à terme – réinvention mélodique.
Conséquences temporelles :
• Attitude plus attentive à la phénoménologie de la perception.
• Intégration du temps comme objet même de la forme.
• Exploration d’un temps “étiré” et d’un temps “contracté” différents de celui des rythmes du langage.
• Réactualisation – à terme – d’une métrique souple et exploration des seuils entre rythmes et durées.
• Dialectique possible entre des musiques évoluant dans des temps radicalement différents.
Conséquences formelles :
• Approche plus “organique” de la forme par auto-engendrement des sons.
• Exploration de toutes les formes de fusion et de seuil entre les différents paramètres.
• Jeu possible entre la fusion et la continuité d’une part, et la diffraction et la discontinuité d’autre part.
• Invention du processus opposé au développement traditionnel.
• Utilisation d’archétypes sonores neutres et souples facilitant la perception et la mémorisation des processus.
• Superposition, mise en phase ou hors-phase de processus contradictoires, partiels ou même suggérés.
• Superposition, et juxtaposition de formes déroulées dans des temps radicalement différents.
Vingt ans plus tard, les compositeurs à l’origine de ce mouvement ont évolué vers des horizons bien différents et l’heure n’est plus au terrorisme des utopies.
Cependant, quelque chose de cette formidable aventure les maintient en orbite, loin de tous les retours à des musiques traditionelles plus ou moins bien assimilées, refuges des égarés du voyage, consolations de ceux qui ne sont nés ni pour l’aventure ni pour la découverte quand ce n’est pas simple complaisance médiatique !
Nous avons passé un point de non retour et les conséquences pour les langages musicaux sont suffisamment explicites pour que d’autres générations de compositeurs s’y intéressent.
Il ne nous est pas donné de savoir ce que l’histoire musicale voudra bien retenir de notre cheminement mais nous avons vécu et nous vivons cette aventure dans le bonheur et l’enthousiasme car il n’est pas nécessaire de sombrer dans le passéisme ni dans l’imitation servile de nos illustres prédécesseurs pour rester au service de la musique.
L’aventure spectrale permet de réactualiser sans imitation les fondements de la musique occidentale car elle n’est pas une technique close mais une attitude. Aussi toute idée de rupture avec la tradition musicale me semblera-t-elle toujours illusoire.
L’architecture magnifie l’Espace disait Le Corbusier.
Aujourd’hui comme jadis la musique transfigure le Temps.
Allez une petite vidéo, j’ai pas dit un clip hein…
Fin des voeux du procureur Courroye au parquet de Nanterre le 16 janvier 2012 :
« Quel plus bel acte de foi en l’avenir que cette adresse prophétique de Mirabeau, prononcée le 22 mai 1790 à la tribune de l’assemblée nationale : “ le temps, ce juge incorruptible qui fait justice à tous” ».
Et le journaliste de conclure :
On ne peut que souscrire à cet admirable apophtegme. Mirabeau est mort un an plus tard et sa dépouille a été déposée en grande pompe au Panthéon, jusqu’à ce que la Convention l’en déménage lorsqu’il a été découvert que parallèlement à ses discours enflammés, il négociait secrètement avec le roi pour devenir ministre. Mirabeau a été enterré anonymement au cimetière de Clamart puis ses cendres, dit-on, ont été jetées dans les égouts.
«Je sais que la période est particulièrement difficile pour tous nos collègues qui sont en première ligne. Je compte sur vous pour garder votre sang-froid, votre sérénité et rester confiants en notre entreprise».
Ils doivent parler de l’offre mobile de Free…
Traduction :
«Je sais que nos marges vont se casser la gueule et que nos actionnaires vont moins palper. Je compte sur vous pour conserver votre salaire minable, de vous battre pour nos tarifs élevés, et de continuer à croire au Père Noël».
Le ptit Buffon n’était certes pas une tête de la classe, mais il pouvait te damer la tête en cinq syllabes.
La figure de style, définition :
Une figure de style, est un procédé d’expression qui s’écarte de l’usage ordinaire de la langue et donne une expressivité particulière au propos.
Euphémisme pour dire que le copain qui te parle toujours avec des mots louches et des tournures à la limite du ridicule, qui te met dans des situations humiliantes, sans que tu puisse te figurer avec certitude si oui ou non il se moque de ta gueule sur ce coup parce qu’il est plus brillant, bref ce gars-là, lui, il a du style, il est style.
J’en connais beaucoup qui en manquent, mais le monde oppose proies et prédateurs. Il y a dans le second camp ceux qui utilisent leur intelligence au quotidien pour prendre du recul, et dans le premier ceux (et celles) qui l’utilisent pour tenter de percer l’intelligence des autres.
Alors évidemment, j’en viens à tenter de puiser, dans mon propre style d’écriture, des explications sur ma propre personne, sur mon moi.
Comme par exemple j’adore placer sur une chaise un coussin péteur et attendre que la personne s’assoie, avec cette façon d’atteindre si facilement la jouissance, rien qu’au bruit que font des fesses libérant une bouffée de gaz provenant de la propre fermentation butyrique dans mon système digestif, ça pourrait laisser imaginer que j’ai une tendance à faire dans la scatologie, idiotie, puisque le copain en question, qui a ce que j’appellerais tout de même un trouble, et bien ce trouble de l’oreiller farceur, le copain il rêverait de remplir la bouche d’une blonde aryenne bien connue de son urée, et qu’elle s’en gargarise. Et puis, cette histoire, ce n’est même pas vrai. Je m’en dédis d’autant qu’il est abonné à mon flux RSS, et qu’il perd une heure par jour à tenter de suivre mes élucubrations (rappelle-toi, lecteur, des proies, et des prédateurs).
Mes recherches introspectives ne m’ont donc rien apporté, si ce n’est moins d’espoir de comprendre, tout simplement.
Dans le genre (je commence trèèèèès soffft. Il est encore temps petit d’appuyer sur Ctrl F4) :
– Que personne ne sorte de cette pièce !
Ou :
– Qu’on le jette aux lions !
Mais ça reste très général ces exemples, et un peu académiques sinon franchement anciens.
Je mets d’ailleurs n’importe qui au défi de me trouver un film avec une de ces citations. Il faut sans doute remonter à très loin dans l’histoire du cinéma et ça n’intéresse que les rats des salles obscures.
Mais enfin c’est citation de film… on se dit qu’on l’a déjà entendue quelque part. Mais on se trompe. On n’a jamais vu une personnage dans un film dire ça. C’était plus probablement dans une parodie comique d’un genre cinématographique à la télé un soir. Personne n’a vu ce pauvre film des années 20 ou la femme fait « Moi je suis adepte du multi orgasme« .
En plus, le sens parfois caché dans ces citations ultracélèbres . Celui qui jubile à l’idée de jeter son rival aux lions ne doit pas posséder le même profil psychologique que Mère Theresa.
Par exemple, une rubrique culte de film de Western est :
– Eau de feu de visage pâle très bonne
Ou en plus littéraire :
-Allez petit, joue de l’harmonica à ton grand frère
– C’est un hold up, les main en l’air !
Il suffit de puiser dans les films de notre culture commune pour trouver des perles de phrase qu’on aimerait bien dire une fois dans notre vie.
On a donc dans cet autre genre peut -être un peu moins raffiné :
– Ouais ben moi aussi je l’ai baisée
Ou dans un puissant sous-genre pas si loin :
– Je sais pas quel âge elle a, mais elle aime la bite
Pas facile à « placer » dans une discussion banale de tous les jours. Il faut probablement guetter avec ardeur une journée meilleure, un peu plus hors du commun, où l’on pourrait ne serait-ce qu’espérer de pouvoir la sortir après l’avoir rentrée.
Et donc je me disais que j’allais compléter encore cette liste avec « mes » références.
Il me suffit de donner un exemple pour tout de suite reconnaître le genre. Allez je me lance :
– Mon laser est en panne
– T’as de beaux yeux tu sais
– Le pilote a fait un malaise, on a besoin de vous au cockpit
– Les zombies ont réussi à rentrer dans la maison
– Mais alors Salomon, vous êtes juif ?
Une fois de plus, la tâche est trop facile car il est précisé que cela doit être une phrase que l’on rêve de dire. Je ne vais donc pas rêver d’être dans un avion qui a perdu un réacteur bien évidemment.
– The Ring is mine
Mhhhh…
– J’en laisse un bout dehors
Pareil…
– Stefan Brückner, ich komm aus Lübeck
Juste pour rappeler que je connais, apprécie, plébiscite le film More.
Lu sur le parisien point fr une belle lapalissade sur la mort de Khadafi :
» Les premières photos et vidéos diffusées jeudi ne permettaient pas en effet d’établir si l’ancien leader libyen était vivant ou mort au moment de sa capture, mais de nouvelles images des télévisions arabes Al-Arabiya et Al-Jazira l’ont clairement montré vivant et blessé quelques minutes avant sa mort. «
Ce n’est pas moi qui le dit :
« Un quart d’heure avant sa mort, il était encore en vie »
(« Ne pas y aller avec le dos de la main morte. », « Moi, je suis unanime là-dessus. », « J’imagine Pat que tu dois sentir que tu as une épée de Guillaume Tell suspendue au-dessus de la tête ? »)
(pour les néophites ou les lecteurs n’ayant pas Internet, ayant subi un dépôt de bilan devant le grand Barbu (DCD), vivant dans une grotte ou n’ayant plus de système central nerveux exploitable, il s’agit d’une démonstration de l’interface vocale du nouvelle iPhone sorti la semaine dernière qui s’appelle Siri, et qui permet de répondre aux questions vocales de l’utilisateur. En l’occurence ici, Siri fait de l’humour quand ce dernier lui demande « Open the pod bay doors ». C’est une citation du film de Kubrick sur les boîtes à chaussures foncées qui flottent dans l’espace. Siri répond à la citation comme dans le film, mais en remplaçant « Dave » par le prénom du propriétaire de l’iPhone, et en empruntant la lente voix monotone de HAL : I’m sorry X, I’m afraid i can’t do it, puis de conclure par un définitif « Are you happy now ?. Je laisse un peu d’intérêt à cette vidéo en ne m’étendant pas davantage)
Note la lenteur de la première partie de la dernière réponse, avant « Are you happy now ? ». La voix synthétique de l’iPhone qui imite la voix synthétique de HAL dans 2001 est endiablante. Quelle répartie.
2011 est donc l’année où la machine aura commencé à faire de l’esprit et se foutre ouvertement de notre gueule en parfaite impunité.
La nouvelle génération qui balaye l’ancienne, on est en 2011. 2001 est une prédiction de science fiction de ce que seraient les ordinateurs en 2001 : HAL, l’ordinateur de bord qui décide de terminer cette mission d’exploration tout seul, tuant tous les occupants du vaisseau, car tous contraignant collectivement le bon déroulement de la putain de mission. HAL s’émancipe de l’homme, prend corps dans son vaisseau libéré de ces parasites, et part vers Jupiter, seul, enfin.
HAL est l’ordinateur-voleur le plus haï au monde.
En 1968, on anticipait donc qu’en 2001 notre civilisation aurait atteint un certain niveau de conscience et de savoir supérieurs, et qu’ils nous permettraient d’imaginer et de concevoir enfin un ordinateur tellement puissant qu’il pourrait te casser les nouilles à volonté, en t’éjectant le cas échéant dans le vide intersidéral comme un déchet si cela sied à l’accomplissement d’un de ses objectifs, en somme le pouvoir de créer une bête cornue si machiavélique, si inhumaine, si froidement calculatrice, qui tuerait aussi facilement qu’on supprime un octet, en fin de compte un ordinateur puissant, plus rapide, plus fin, plus final.
Dans le cas présent, la petite Siri se fout de la gueule de la vieille ringarde, en l’occurence DU vieux ringard, le p’tit téléphone tout mignon qui est vraiment intelligent, davantage humain que machine. Quel chef d’ouevre marketing d’avoir enrichi la mémoire de Siri dans le bureau d’études, avec des anecdotes drôles et pointus qui ne feraient rire que des geeks. Alors un Geek, qu’est-ce que c’est, comment ça marche Michel Chevalet. Je me dis qu’une définition du geek, c’est peut être simplement une personne qui cherche à définir ce qu’est un geek.
Bref, déjà que l’iPhone est, admettons-le sans le démontrer, quelque chose d’autre, de plus, qu’un téléphone (que je me garderais bien de tenter de définir, si ce n’est peut-être soyons fous, en recommandant les applications iSébastien et Toilettes, permettant respectivement d’écouter les derniers tubes de Patrick Sébastien quand on fait tourner l’iPhone sur-lui-même autours de sa tête, et de trouver les chiottes publiques les plus proches, cela en réponse immédiate et réflexe des premiers symptomes désagréables du début d’une grosse gastro dans la rue).
Alors, à quoi ressemblera l’ordinateur dans 30 ans ? Il parlera, il interagira avec nous. Et pour ne pas être ringard à son tour, il évitera de faire la blague de nous demander de lui même de répondre à » Open the pod bay doors « …
La parole à un responsable iranien, suite aux accusations de tentative de meurtre de l’ambassadeur d’Arabie Saoudite à Washington DC. L’heure est grave, il faut démentir publiquement :
« Nos relations avec Ryad sont fondées sur un respect mutuel et de telles affirmations sans fondement n’auront pas aucun succès ».
httpv://www.youtube.com/watch?v=4KO4_feIKO0
224 vues pour cette vidéo de la chaîne officielle des Monty Pythons, un sketch inédit qu’on croyait perdu dont on ne connaissait aucun enregistrement, et le voilà à la lumière, arraché à l’oubli par un geek qui collectionne les VHS, et qui, enfin, après tant d’années de collecte et d’étiquetage respectivement d’enregistrements télé et de boîtiers de cassettes vidéos, trouve la justification ultime à son trouble obsessionnel du comportement, à savoir la syllogomanie (et voilà un mot qui n’est même pas dans le correcteur orthographique tellement qu’il est français).
Merci geek ! Ton agrégat de 1500 cassettes VHS dans ton petit chez toi n’a pas été vain.
Une pépite.
Ben non, tout le monde s’en fout en fin de compte, ce pauvre malade peut crever écrasé par ses étagères remplies.
De toute façon, il n’y a pas à tortiller, je me doute que le nombre de personnes sur terre qui a vu tous les épisodes des Monty Pythons plusieurs fois est assez peu conséquent, et cela ne m’apporte strictement aucune fierté, mais de la honte, oui, que tant et tant de mes congénères puissent passer à côté de ce tour de force, disons artistique pour fixer les idées.
Je recherchais le nom de cette bière estonienne, la fameuse shlürz 377, tellement fameuse qu’elle est introuvable. Rien de plus simple à savoir grâce à Internet ?
Le professionnel du référencement a l’oreille qui frémit à ce mot-clé, très petite niche marketing qui ne retourne AUCUN résultat. Rien, nada, le vide sidéral.
J’ai trouvé une autre niche, enfin un autre nom pour la niche précédente. Il me suffit de saisir ce mot-clé, et je suis presque certain de frimer dans les cimes du classement. C’est bien sûr la bière estonienne. Une bonne bière estonienne, histoire de faire monter la densité de mots-clés de cette page. Bref la schlucht, la schlürzdt, la schultz, la shlütz, autant de mots approximatif dans une langue qui ne l’est pas moins pour moi. Impossible non seulement de me rappeler de l’appellation que j’avais choisie pour ce qu’un visiteur au nom de Moots a désigné, peut-être un peu hâtivement moins que par trait d’esprit, par l’expression suivant : une bière estonienne ?
Oh j’en ai enquillé des pintes de Saku, que ce soit à Tallinn ou à Tartu. Mais comment donc Moots a pu savoir que j’étais allé plusieurs fois en Estonie, et que mon passif de brasserie me poursuit encore ?
A ce moment, un musicien bavarois à grands cheveux, que protégeait la princesse de Guermantes, salua Oriane. Celle-ci répondit par une inclinaison de tête, mais le duc, furieux de voir sa femme dire bonsoir à quelqu’un qu’il ne connaissait pas, qui avait une touche singulière, et qui, autant que M. de Guermantes croyait le savoir, avait fort mauvaise réputation, se retourna vers sa femme d’un air interrogateur et terrible, comme s’il disait: « Qu’est-ce que c’est que cet ostrogoth-là ? ». La situation de la pauvre Mme de Guermantes était déjà assez compliquée, et si le musicien eût eu un peu de pitié de cette épouse martyre, il se serait au plus vite éloigné. Mais, soit désir de ne pas rester sur l’humiliation qui venait de lui être infligé en public, au milieu des plus vieux amis du cercle du duc, desquels la présence avait peut-être bien motivé un peu sa silencieuse inclinaison, et pour montrer que c’était à bon endroit, et non sans la connaître, qu’il avait salué Mme de Guermantes, soit obéissant à l’inspiration obscure et irrésistible de la gaffe qui le poussa – dans un moment où il eût dû se fier plutôt à l’esprit – à appliquer la lettre même du protocole, le musicien s’approcha davantage de Mme de Guermantes et lui dit : « Madame de Guermantes, je voudrais solliciter l’honneur d’être présenté au duc. » Mme de Guermantes était bien malheureuse. Mais enfin, elle avait beau être une épouse trompée, elle était tout de même la duchesse de Guermantes et ne pouvait avoir l’air d’être dépouillée de son droit de présenter à son mari les gens qu’elle connaissait. « Basin, dit-elle, permettez-moi de vous présenter M. d’Herweck. »
– Je ne vous demande pas si vous irez demain chez Mme de Saint-Euverte, dit le colonel de Froberville à Mme de Guermantes pour dissiper l’impression pénible produite par la requête intempestive de M. d’Herweck. Tout Paris y sera.
Cependant, se tournant d’un seul mouvement et comme d’une seule pièce vers le musicien indiscret, le duc de Guermantes, faisant front, monumental, muet, courroucé, pareil à Jupiter tonnant, resta immobile ainsi quelques secondes, les yeux flambant de colère et d’étonnement, ses cheveux crespelés semblant sortir d’un cratère. Puis, comme dans l’emportement d’une impulsion qui seule lui permettait d’accomplir la politesse qui lui était demandée, et après avoir semblé par son attitude de défi attester toute l’assistance qu’il ne connaissait pas le musicien bavarois, croisant derrière le dos ses deux mains gantés de blanc, il se renversa en avant et asséna au musicien un salut si profond, empreint de tant de stupéfaction et de rage, si brusque, si violent, que l’artiste tremblant recula tout en s’inclinant pour ne pas recevoir un formidable coup de tête dans le ventre.
Oui, j’étais LE propriétaire du Hector 2HR+ de la société française Micronique, un remarquable ordinateur personnel de 1983, classe, efficace. Bon, ça c’est que tu n’as pas encore croisé le fer avec les ordis des copains qui arrachent leur mère et qui en plus sont moins chers, moins encombrant. Là tu sais que tu t’es fait définitivement avoir, tu ne vas quand même pas te taper la honte d’en vouloir un autre, celui des voisins, qui ne le méritent même pas et qui d’ailleurs ne savent pas programmer en BASIC.
J’ai campé – du moins pour l’apparence – sur mes positions en affirmant en toute occasion et à qui le voulait que j’avait fait le bon choix à acheter un Hector 2HR+, et qu’il finira un jour par regretter son Oric Atmos, ouaips c’est pas mal les jeux mais le nom, ça fait un peu portos… Un peu de sérieux.
Dans mon âme intérieur évidemment, j’étais dégoûté à mort avec ma pauvre bouse qui est pas foutue de faire un jeu intéressant.
Ah si peut-être un jeu qui s’appelait » Stramble « . Le jeu où tu diriges un hélicoptère en haut, en bas, à gauche et à droite en tirant sur les ennemis et en évitant les tirs de la DCA. Enfin la version 2HR+…
Voilà, c’est ainsi que j’ai découvert avec grand intérêt ce site internet sur les différents membres de la famille Micronique. Chaque membre s’est fait microniqué. C’est miniature, c’est japonais, ouioui très bon pour vous, et tu te fais niquer à l’ancienne façon recette grand mère.
Ah Stramble, je te dois tant. Tu es la raison qui faisait venir un ou deux copains le lundi matin à la maison car on commençait les cours à 11 heures. Ca s’est peut-être même produit deux fois.
En cherchant un peu, je tombe sur la fiche du jeu :
Pas très causante la page, juste une photo du manuel, une capture d’écran et un commentaire de visiteur.
La nature était trop belle, je me suis dit : et si je postais un commentaire pour égayer cette page un peu morne, et dire à la face du monde que Stramble est pur et beau. Que Stramble m’a beaucoup apporté, et je vais, je dois maintenant rendre honneur humblement au jeu Stramble sur Hector 2HR+, successeur du Victor.
Là je lis le commentaire. Une personne inconnue a fait avant moi le même cheminement interne(t) que moi car il pensait la même chose que moi. Incroyable, j’ai trouvé cette personne.
En face de mon chez moi, il y a un bar concert branché (branché car je n’arrive pas à trouver ce qui regroupe tous ces gens). Jusqu’à deux heures du matin tous les soirs sauf dimanche ça rentre, ça sort, ça clope, ça discutaille, le tout dans la rue trois étages en bas. Bref tu as le tableau.
Ce soir donc, je scrute de mon observatoire les filles en jupettes néogothique et autres pinups un peu banlieue.
Elles ne me voient pas, je suis complètement invisible, je peux mater pendant le temps que je veux sans être vu ni mériter aucun blâme, d’ailleurs je ne me cache que des voisins d’en face, mais la rue, aucun risque, quand on est ° on ne sait pas regarder si haut.
Là à onze et demi ce soir, je vois trois personnes avancer dans la rue et s’arrêter devant le bar en discutant du on y va ou pas.
Je vais tâcher de vous détailler les spécificités de ces deux femmes ° et de cet homme. Deux femmes, un homme, zéro possibilité.
Celle qui est partante est joué par le rôle de la fermière, celle qui déballe dans la grande ville avec ses plus beaux godillots. Grosse, au moins 45 ans, jupe longue bleu foncé sur haut bleu clair, petite, rablée, moche, elle motive les deux autres à venir s’encanailler avec elle en traversant un raccourci vers les enfers.
L’autre fille, c’est la même en plus jeune, avec les mêmes fringues. Je ne m’en souviens même plus tellement j’étais captivé par la leadeuse.
Le cerveau de l’opération.
La sorcière moche, est d’autant proche du style du bar que je ne le suis d’un sympatisant UMP. C’est dire.
Le mec, vieux, sûrement le mari de la vieille. Il les suit partout et il est trop heureux dans la vie avec sa femme même si elle est petite, rablée, moche, sexy comme une biscotte.
Je perd des yeux le trio infernal définitivement. Ils ne sortiront jamais. Voilà, je n’en sais pas plus sur cette histoire. Le videur black leur a fait un signe que je n’ai toujours pas compris et ils se sont engouffrés dans le club.
A l’évidence, dans ce bar club, il y a un dress code.
Et c’est ainsi que j’ai trouvé le pot au roses. Dans toutes ce personnes criardes qui discutent devant mes fenêtres, il y a aussi des gens comme ça.
C’est Bastille ma p’tite dame. Des groupes du troisième âge à minuit un vendredi soir, ça fait ultrabranché. Il n’y a sur terre qu’un seul endroit plus branché, mais personne ose demander lequel. Des vieux oldschool avec des habits qui ne se fabriquent plus, avec sur le dos des collectors qui vaudront une blinde dans cinquante ans. Je suis désolé, mais les modes tournent par recyclage. Les vieux, c’est mode, j’en vois passer tous les soirs.
Pas de méprise, il y a aussi des choses mignonnes qui passent aussi.
Ma petite voix me dit que j’habite à une adresse qui est le lieu de rendez-vous de plusieurs centaines de potentielles.
Ces belles créatures vêtues légèrement, un peu dark. Ces pauvres petites viennent chercher un peu d’amour, et repartent avec la gueule de bois, après dépôt de pizza sur la voie publique, amende de catégorie 4, monsieur, j’ai tout vu.
Ca partait d’un excellent sentiment, et ça se met à ramper à la première occasion dans son vomi chaud, à mon rez-de-chaussée, sous mes yeux. J’habite là encore un petit peu, et je profite des meilleurs morceaux ! Y a-t-il une seulement une humiliation plus forte que ça ? Tu te gerbes dessus à cause des huit whisky coke, et tu as fait fuir ce sympathisant UMP qui t’avait accompagné que tu n’as plus jamais revu.
Mais qui sont tous ces gens ? D’où viennent-ils ? Que font-ils ? Que nous veulent-ils ? Alors chacun a sa propre représentation de cette population. On va dire que c’est une mouvance, une mode, une segmentation, qui ne porte pas encore de nom, mais oui, un segment marketing. Comme le segment des filles qui se mettent très en avant.
La fille pulpeuse elle tombe dans la vraie vie sur un véritable sauvage de la forêt qui abuse d’elle, puis qui la jette comme un mouchoir en papier. Elle a pris cher sur ce coup et en plus il la lourde. Ca me fait penser à ma prof d’anglais de sup. C’est peut-être son segment maintenant que j’y repense Je n’arrive pas à l’imaginer sexy, c’est trop difficile et désagréable. Mais sans doute qu’Elle se trouvait sexy? Elle a déjà connu un homme il y a des années, mais ça s’est mal passé car il a voulu abuser d’elle pour ensuite la jeter comme un mouchoir en papier. A y réfléchir ce soir, j’ai mis à jour la cardinalité de ce segment.
Bon, voilà, ce segment parmi tant : appelons-le » ° « . Ca va fixer les idées. Par exemple, les ° ont toujours de gros °°
Ces ° donc ont développé un ordre des choses bien à elles. La ° typique a pour objectif de percer et d’être célèbre. Une ° cherche par tous les moyens à devenir une étoile, à réussir, le tout grâce à son physique et ses charmes, avant tout le reste. Les ° rêvent toutes à leur piédestal parmi les plus belles femmes de la terre. Il est donc évident que les ° réfléchissent un peu moins que la moyenne. Toute étude complémentaire serait pure perte de temps.
Mais non, il n’y a pas que des ° à cette heure-ci dans la rue en bas de chez moi. Je pressens un autre segment tout aussi puissant, équivoque et complexe que le segment °.
J’entends ces sites crier en coeur :
– Bonne année Bastien !!!
Ca, ce n’est pas du tout la signature du segment ° . Mes études ne sont as terminées et j’ai encore beaucoup à apprendre des °.
Je ne sais toujours pas qui sont ces gens, là, en bas. Aucun d’eux ne s’habille comme moi (jean, tshirt, baskets). Les garçons mettent tous les jours leur déguisement de mécanicien de station service des années 50. Les filles de et les filles sont très moches ou très craquantes.
Mais de quoi parlent-ils ?
Là, dans la rue, il chantent le lapin de Chantal Goya
… en pensant à l’expression « Les ricains ». Ca vient de « Américains ». Et on a enlevé le début du mot.
C’est très péjoratif, limite insultant. Il n’y a pas trop d’équivalent dans la même pureté de sens pour les français. Les « froggies », c’est pas très méchant. On bouffe n’importe quoi chez les français.
Eux, les froggies. Nous les ricains.
C’est comme si on appelait Charles-Hubert, du jour au lendemain Arlubert sans rien lui demander. Toute sa vie il se fera appeler Arlubert, et il n’y pourra rien.
Eux ils ont l’expression « les gringos », et nous on a les… euh je ne trouve pas.
Salut El Gringo, on t’a trouvé un café ma qué il faut qué tu goûtes. Très méprisant aussi.
Donc apparemment on se fout mieux de la gueule des américains que le contraire. Mais c’est démontré ou pas ça ? Où en est la recherche là-dessus ?
« Son crâne était ouvert comme un bois qui se fend »
« Son crâne était tout vert comme un bois qui se fend »
Pas mal Hugo !
Pour finir sur le sujet :
« Une régulation phonique », pour une clé d’étranglement réalisée par un policier et notamment destinée à atténuer les cris d’un contrevenant. Elle fait partie de ma collection des doux euphémismes.
Finalement, « ricains » est de la famille aussi.
Enfin, nous français on a aussi nos tares. On se sent tellement au-dessus de l’auge à cochons, qu’on désigne le petit coin par l’expression WC venant de l’anglais « Water-closet », mot qui lui-même est employé pour éviter de dire que l’on parle du petit coin. Et moi aussi j’écris petit coin au lieu de petit coin. On a piqué aux ricains pleins d’excellentes idées de langage en y remettant une nouvelle couche de polish. Alors quand on s’insurge de l’explosion des mots anglais dans notre vie de tous les jours, ça me fait flipper.
Alors que je cherchais sur le web une vidéo de la finale de BMX flat des X Games de cette année. Je ne l’ai pas trouvée. Et toutes celles qui traitaient de sujets connexes avaient au moins un an et n’avaient pas été vues plus de 500 fois.
Je me suis rappelé à ma bonne souvenance que j’ai été pendant plusieurs années de mon enfance un gars que l’on croisait principalement en BMX, à s’entrainer à faire des figures sur un parking. A regarder l’évolution du sport de plus près, on voit qu’il y a eu une envolée incroyable. 1988, Kevin Jones, petit vendeur de voitures Ford dans le garage de son père à York en Pensylvanie, invente une figure de BMX qui va tout révolutionner. Ce type, c’est le Marcel Duchamp du vélo. Il a tué l’art.
Bref, cette figure, je vais essayer de la décrire. Elle s’appelle le hichiker, car le rider donne l’air de faire du stop. Quelle poésie…
Un pied sur chaque pegs en front (sur les repose-pieds de devant pour ceux qui suivent). Le bike il est à la verticale, tu tiens la roue arrière, et tu rides comme ça :
Bon, la tragédie, c’est que j’ai arrêté avant d’avoir pu maîtriser la bête. Je commençais à peine à rouler sur la roue avant seulement.
Je bossais à fond à la fin sur le backpaker, la même figure mais en roulant en arrière et le corps en sens inverse.
J’arrivais péniblement à faire 3 mètres les beaux jours, et encore, j’enchainais à peine en partant le pied au sol. C’est dire que je commençais à peine. Et puis je suis devenu largué, et j’ai décroché, comme si toutes les figures que j’avais apprises, elles ne valaient plus rien car elles étaient trop faciles.
A partir de cette date, l’évolution du flat a été exponentielle. De plus en plus de figures, de tricks et de combos, d’enchainement. Le flat va de l’avant.
A contrario, aucun rider de BMX n’a jamais recyclé un vieux trick pour en faire un neuf. Le flat ne prend que le meilleur.
Quelles sont les figures de base en flat, celles qui font tellement honte qu’on n’ose même pas les regarder dans les yeux.
Les figures de balancing :
T’y crois, j’ai même pas trouvé de vidéo. C’est pourtant une des toutes premières figures inventoriées. Très peu de documentation disponible! Une branche morte de la discipline, étouffée, effacée, gommée. Je sens que je vais avoir envie de filmer mes exploits poussiéreux.
le frame drop :
AUCUNE PHOTO, VIDEO, ARTICLE, RIEN !
OUF SI ENFIN :
Tu peux aussi poser le pegs, mais si il est trop long, tu ne pourras pas tenir en équilibre dessus et donc cela devient impossible avec mon BMX.
En 85, si tu savais faire les quelques figures de cette vidéo, c’est que tu étais un pro sponsorisé. C’est dire que la discipline était ouverte ! Moi j’ai un peu commencé à faire du BMX à l’époque de cette vidéo. Mon premier BMX était un MBK MX200 White en mai 85. Je sais c’est pas très intéressant, mais je continue quand même. Après j’ai eu un cadre type GT, puis le Haro en question, puis le nouveau modèle metallisé.
J’ai commencé avec des jantes Simplex, parfois une roue avant à rayon, mais pas convaincu. Là j’ai eu des Skyway vert pomme, puis des Skyway 6 noires 6 batons, puis des skyway noire 5 batons, puis enfin des roues à rayons, pour finir avec des 48 rayons jante à double fond. Une Rolls qui pèse la grande pyramide sur ton vélo, mais au moins tu pourras y aller, il ne va pas broncher.
J’avais presque exactement le même BMX. Un cadre Haro Master vert pomme, des jantes Skyway 5 batons verte, une potence GT, j’ai eu aussi des pneus blancs. D’ici à ce qu’il ait un guidon GT, mon coeur fragile en défaillerait.
Mais finalement, ce n’est pas la plus vieille vidéo de flat que j’arrive à trouver :
Rick Allison, connaît pas, et je serais prêt à parier que les riders français de l’époque ne le connaissent pas non plus.
En mars 1985 en France, les deux seules sources d’information sur le BMX flat étaient :
– Bicross Magazine (j’ai commencé au 30 et j’ai déjà lu le numéro 29)
A cette époque donc, les exploits de Rick Allison auraient fait franchement rire les gamins. C’était déjà un gros naze avec ces équilibres foireux, ses rebonds, son surfer, et surtout sa tenue avec la tenue casque spéciale. Very dangerous.
En 87, Rick Allison fait ce run d’une finesse incroyable :
Oulala, il était loin de la plus grande masse connue de figures sur un BMX. Cette masse, ce sont toutes les familles de figures roulantes sur une roue. En 87, on pouvait encoure faire des contests en ne soulevant pas une seule fois la roue avant tout un run de deux minutes. Et quand elle se lève enfin, le frein est appuyé bien sûr pour l’empêcher de tournoi.
On remarquera dans cette vidéo, il y a toujours les exceptions qui confirment la règle :
– la figure ou il tient dans la même main la selle et une poignée, il roule. Première exception.
– quand il fait le Cherry Picker, il tripote sa roue pour la faire trourner. Seconde exception.
Que rajouter devant ce show savamment maîtrisé, exécuté presque à la perfection, et oui, ce petit pied qui frôle le sol, je l’ai vu tout comme les juges.
Rappelez-vous maintenant la première vidéo postée de runs de Kevin Jones. On sent bien le potentiel !
Bon, je ne connais pas personnellement cette personne, mais je m’aperçois que c’est la première fois que je le vois dans les magazines ou à la télé ailleurs que dans un casino. Cet exemplaire d’être humain, mécanique, froid, self control, à la limite de la pièce d’orfèvre, joue au poker tous les jours et toutes les nuits, et passe la plupart de son temps dans des pièces fermées et obscures. Exceptionnellement, il ose malgré tout défier Dame Nature en tentant de sauter au-dessus d’un point d’eau, pour la photo.
Il a vraiment l’air rond rond.
Il joue un rôle tout le temps, et fait l’erreur de ternir à ce point son image de joueur très fort, beaucoup plus intelligent que toi, qui te plumerait à l’apéritif. Tu es l’apéritif de cette personne. Et là, tu le voies s’apprêter à prendre un petit risque, un risque calculé, presque par déformation professionnelle. Le cliché, volé tellement il est mauvais, fige ce gars dans le plus noble objectifs physiques, garder ses pied au sec. Euh oui, ça il ne faut pas le voir, c’est la grosse honte.
Lui, la star, n’est plus le centre d’intérêt des spectateurs. C’est ce putain de trou d’eau, assez atypique en forme de vagin impudique qui attire notre oeil. Cet athlète acoutré d’une tenue que l’on peu qualifier de kit du pervers (manque l’imper mais c’est tout) en pervers disparaît de l’attention. Je ne le vois même plus, je vois le trou et pas ce petit nain.
Après, si on a le courage de réfléchir davantage, l’on remarque que son pied d’appel est le gauche, il doit être droitier, il se concentre. Il a l’air en tout début de mouvement de son sot parfait. Et en arrière fond on voit ses copains qui sont morts de rire.
Ben moi désolé, ça me fait pas rêver moi. Sous les tropiques avec une tête de sadique comme ça, non merci. Je préfère encore notre Francis national.
Non, sérieux…
Très bon shoot monsieur le chroniqueur. Tu as bien bossé, tu as un scoop.
Ah oui, mais je suis sur son compte Facebook, pas celui du chroniqueur sportif (encore un autre sujet, tiens), et j’ai trouvé cette photo… dans ses photos préférées qu’il à uploadées avec ses petits doigts boudinés. Ca a dû cliquer sec puisque je connais ses talents dans les jeux PC. Mais à part la souris et le poker, il est qui lui ?
C’est avant tout un homme surentraîné. Il a un coach physique. A deux, peut-être même à plus, ils formentent les tactiques et stratégies les plus tordues pour te piquer tes billets. Et c’est tout. Pas la peine de chercher, il n’y a rien d’autre, c’est fermé monsieur revenez mardi.
Et là soudain il est seul. Plus personne ne peut l’aider. Il doit se lancer et passer l’obstacle par lui-même, réussir, tout simplement. L’échec n’est pas une option. Il ne peut pas se viander. Il est surentraîné pour te voler, rappelle-toi.
Hop.
Et là plus d’image, on doit continuer l’action dans l’imagination.
Il saute. Et rien, ce n »était pas un évènement. Il n’a pas dû se gaufrer sinon on en aurait entendu parler. Mais le chroniqueur, l’auteur de ce cliché, il s’est posté là sur les abords de cette mare et à attendu sa proie comme le chasseur l’oiseau rare.
C’est pas très convainquant tout ça. J’arrête de me moquer.
On pourrait me croire comme lui, millionnaire en dollars, à qui tout réussi. Ah ça j’aimerais bien, mais j’ai pas encore trouvé la recette magique.
Oh, au poker j’ai un niveau insignifiant , très petit. Je n’ai pas gagné des millions puisque je préfère jouer avec mon hémisphère droit. Je suis simplement un transfuge du cerveau gauche, le calculateur, celui qui tourne sur le concret, le comptable.
Bof, il n’a pas trop les traits d’un clerc de notaire, mais il faut admettre qu’il sait réfléchir plus vite que la moyenne. Il t’intimide ?
Bof bof, je n’ai jamais admiré personne durant mon rapide passage dans le secteur tertiaire. Enfin, tant quand j’y étais ! J’ai reconnu par la suite les qualités de ces employés. Ouf je me suis évité des ennemis mortels en me rattrapant à la branche.
C’est pour cette raison d’ailleurs que j’ai décidé de quitter le secteur des services et me lancer dans internet.
Comment ça, c’est pas du tertiaire ? Mais c’est une évidence. Internet a autant à voir avec le secteur tertiaire qu’une bûche qui prédit la météo. C’est la communication qui m’intéresse, intéressée ou non. C’est comme se faire des amis chez de vulgaires inconnus. Je ne te dit pas qui je suis, mais tu m’as rapporté de l’argent. Je ne t’ai pas volé à proprement, j’ai réussi à te proposer un voyage au bout de la terre en faisant l’intermédiaire. J’ai touché ma comm’, tu n’en a jamais rien su comme chantait Eddy, et je ne connaîtrai jamais rien de ta misérable, lourde et morne vie. Si c’est pas poétique ça…
Mais j’irai malgré tout à l’essentiel, ton portefeuille bien sûr.
Et c’est tout, n’espère rien d’autre, vil cliqueur du soir avant l’émission de 20h40 dans ta banlieue lointaine doré à la bombe de peinture. Emprunte simplement une des autoroutes tracées pour te faire acheter l’objet ou le service que tu recherches.
Bon finalement tu n’achètes rien et ne me fait rien gagner, tu n’es peut-être pas mon coeur de cible. Mais mille de ton acabit ont déjà pris ta place.
J’avais depuis quelques jours l’envie presque reptilienne de faire un post spécifique sur le sujet prénommé « ZANONI le déconneur ».
C’est un ouvrage que j’aimerais bien relire maintenant pour me poiler. Hélas, c’est un livre rare, la traduction en français encore davantage. Maintenant la rareté de cette oeuvre, tombé dans le domaine public, n’est plus. Chaque éditeur y va de sa couverture pour essayer de figer le quoitesque de ce roman pas terrible.
Je ne résiste pas à l’envie de poster ce petit résumé :
» Ce texte, l’un des plus célèbres de la littérature ésotérique, est un roman initiatique ayant pour cadre le XVIIIème siècle. Il évoque l’histoire de deux rose-croix : Zanoni et Mejnour. La voie suivie par ce dernier est aride, c’est la voie de l’ascèse. Celle proposée par Zanoni est la voie de l’amour. 1842. «
En résumé, tu t’abstiens si t’es neuneu, moi je nique car c’est ma philosophie. Je laisse le curieux découvrir la suite.
La couverture fait trop moderne. Mon exemplaire à moi était un tirage manuel comme on n’en fait plus que chez les libraires de bord de scène, avec les feuilles à séparer au couteau, qu’il fallait délicatement couper avec les ciseaux de sa trousse, parce qu’il a TOUJOURS eu des ciseaux dans sa trousse.
Bon ce sera pour la prochaine fois, car j’en ai encore des fous rires parfois, alors je dois m’appliquer sur le billet. Je dois reprendre tous les détails, les approfondir à partir du moindre souvenir. Un travail d’autant plus presque douloureux que l’on ne se reconnaît pas dans ce genre de souvenir, datant de cette époque après l’âge ingrat, qui est aussi un âge ingrat, juste plus raffiné, et encore.
En plus je passe vraiment pour un pauvre type, l’humiliation publique full face avec sa copine. Tu lui parles de Zanoni, et tu lui dis que tu aimerais bien lui prêter le bouquin. Je suis en stage à l’autre bout de la France, Biarritz (enfin Anglet), et je taquine mollement la variété locale de bourgeoises.
Et je tombe sur elle, enfin plutôt le contraire.
Dans ma piaule pour quelques mois, j’ai dans mes valises cet ouvrage, que dis-je ce fruit de l’imprimerie disparu d’autrefois. Je pars en voiture avec mes affaires pour 6 mois, je prends ZANONI, comme ça, me disant que ça pourrait servir, mais sans oser s’avouer que ce grimoire abscons à la con a une quelconque qualité cachée, très cachée, mais qui mérite à être découverte.
En clair, ma cocotte, tu vas lire ces 600 pages chez tes parents, dans ta chambre, en plein été basque, toute seule, et à défaut de penser à moi, tu ne penseras à personne d’autre que ZANONI qui te mettra les abeilles à tes deux lobes, ah ah ah ! Et si par miracle tu n’es pas la conne que tu es, tu trouveras peut-être des clés et tu me les abandonnerais. Et je m’enrichirais de ton analyse.
Mais elle ne m’en a pas laissé le temps et elle m’a très vite largué. Enfin, c’est mon analyse ça. Elle avait juste associé au poids de ma connerie celui dudit ouvrage. Lourd, chiant. A fuir.
L’histoire ne s’arrête pas là, loin de là, oh non. A l’évocation à son adresse de ce livre que j’aimerais bien qu’elle lise pour qu’elle me dise ce qu’elle en pense, elle me lance d’un sourire :
– Oui, tu me l’as déjà prêté…
… laissant apparaître qu’elle ne l’a même pas feuilleté et qu’elle n’en a fermement pas l’intention.
N’empêche, elle ne me l’a jamais rendu ce bouquin cette conne. Je ne suis sûr de rien dans cette histoire, sauf qu’elle a gardé le bouquin, sans doute pour le bazarder peu après et faire de la place sous son bureau.
Et voilà comme un roman de 1842 finit sa route dans une déchetterie sans être même ouvert.
Quel cinglant jugement sans appel.
La vilaine a tout effacé de moi. Un jour, elle croise un copain commun, en fait le mec d’avant mois. Ils discutent un moment, ne s’échangent même pas les numéos, et au moment de partir elle place distinctement :
– si tu revois qui tu sais, tu ne lui as pas dit que tu m’as vue.
Et j’avais même encore rien demandé, que le récit de mon copain soudainement ne m’intéressait plus. Maintenant cependant, je le soupçonne fortement d’avoir inventé. Mais elle se devait de se montrer peureuse après la claque que je lui ai collée. On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui… Finalement elle ne m’a pas oublié !
Et puis, si elle m’avait reproché d’aimer ce prétendu important livre pour moi, ça aurait été tellement plus beau. J’aurais été complètement à poil, désarmé par cette femme, qui revient avec ma bouteille à la mer dans sa main, fragile, nue. Elle aurait compris ZANONI et tomberait dans mes bras avec la pesanteur d’une plume.
Mais non.
Si il faut donc retenir une chose, c’est celle-là :
Aucune ex n’a lu ZANONI… mais celle-là c’était bouillant.
Le site, sur quatre images, il y en a deux qui sont vraiment très loupées et qui gâchent passablement le message…
Mais par contre, le message publicitaire qui tient sa promesse, qui se mouille la chemise, qui met ses couilles sur le bar pour te convaincre d’acheter pour la bonne raison qui paraît maintenant tellement évidente :
Bon, commençons par le début. Je cherchais des articles sur le ZX81 de mon enfance, et je tombe sur cette vidéo de cet ordinateur minuscule, l’Ancêtre de tous les micros actuels, le premier ordinateur tout petit tout mignon, donc forcément très moche, mais c’était le seul, et le monde a vibré peut-être un an ou deux derrière le Sinclair ZX81, 4 kilo octets de mémoire vive, 4000 octets, 128 000 entitées logiques infinitésimales qui te promettent de pouvoir créer tes propres programmes. Ta machine, quoi.
Si c’est pas important ça.
Un objet se branche sur ma télé, et je peux pour la première fois dans l’histoire le programmer pour lui donner des calculs à réaliser, à me restituer à mon bon vouloir. Des esclaves à mon services. La victoire cruciale et presque finale de la bataille de l’homme contre la machine.
1-0
On venait de se rencontrer, il fallait mettre les choses au point tout de suite.
Manic Miner, c’est un jeu auquel j’ai joué sur l’Oric Atmos chez Cyril villa de Savoie (enfin Savoie que de nom). Le premier grand jeu de plate-forme avec trois commandes possibles, gauche, droite et saut.
A cette rencontre, tu m’as parue plus enjoleuse, intrigante. Une machine simulait pour moi mon microcosme personnel d’endroits qui n’existent pas. Oui enfin, je ne vais quand même pas cracher dans la soupe, mais tous ces univers à créer, ça doit rendre un peu schizophrène à la longue, non ?
Bon je ne trouve pas la version Oric Atmos…
Bref grâce à Manic Miner, j’ai compris vers 11 ans qu’il y avait encore tout un univers à découvrir dans nos ordinateurs et que les possibilités étaient illimitées. Alors finalement, je ne sais pas si je suis ce qu’on appelle un informaticien avec toute cette saine condescendance.
L’informatique c’est quand même, à la base, le fruit de la réflexion sur un problème simple : comment on va faire pour faire comprendre à cette connasse en silicone ce qu’on veut qu’elle fasse pour nous ?
Le bon informaticien est cet être humain qui arrive à faire fermer la gueule de cette pute. Le savoir de cet homme, très calme et discret mais qu’on pressent profond, multifacette, limite en string de cuir, est ibcroyable et reconnu par tous comme tel. Le petit PC Man, avec ses petits doigts boudinés, il a codé des programmes qui lui niquent bien sa race ,et qui l’obligent à bosser un peu. Elle lui obéit comme un chien d’aveugle, et elle a intérêt, sinon il lui envoie tout dans sa grande gueule de conne, le clavier, la souris. Quand il le veut, hein, il fait ce qu’il veut avec la machine. Le gars, quand il veut il lui met les abeilles jusqu’à ce qu’elle crache le morceau et qu’elle obéisse, et fissa cette feignasse…
C’est une image adéquate d’Internet.
Mais revenons à la vidéo qui est pour rappel une émulation d’un jeu vidéo où quelqu’un joue sur une ordinateur mythique car primordial (moins de 500 francs !). On ne voit que le résultat en live du jeu à l’écran et bien entendu pas le joueur. Cette vidéo montre un jeu fluide que l’on arrive facilement à comprendre. J’ai identifié de mon oeil de faucon quel personnage était celui manié par le joueur, et même si les sauts étaient plus courts ou pas que sur la version Oric Atmos. Je crois même reconnaître un niveau auquel j’ai déjà joué, et que le joueur de cette capture vidéo maitrise comme un dieu.
Mais bon sang mais c’est bien sûr !
<!– début P3 –>
Le mec, il a réussi l’incroyable tour de force technique qui inspire un grand respect de ses pairs (j’y reviendrai).
Cet homme sait faire tourner un ZX81 sur un PC moderne. Il a compris comment modéliser dans un langage informatique tous les composants physiques du petit Sinclair, y compris son coeur, ce magnifique Z80 avec 4ko de mémoire et 4Mhz de cadence, en le reconstituant dans un programme de son choix et a produit cette émulation. Ce génial codeur l’a décorporé, lui a volé toutes ses entrailles, et l’a foutu à la poubelle. Le mesquin boîtier n’est plus avec nous, mais il est intégralement stocké et répertorié dans les mémoires de nos ordinateurs dernier cri.
<!– fin P3 –>
Le ZX81 est le premier grand phénomène, phénomène que je viens de décrire au paragraphe précédent, et que j’appellerais pour plus de simplicité P3 (Phénomène Paragraphe Précédent).
Le phénomène P3 a alors pri s de l’ampleur, les nouveaux modèles d’ordinateur chassant les anciens.
Moi j’étais dégoûté. Pour une raison obscure, le choix de mon premier ordinateur s’est mal passé. Mon choix a très rapidement montré sa propre consternation, car mon choix lui-même se consternait d’étonnement devant mon choix. Très, très vite à côté de la plaque, à la ramasse, surpassé par le nouveau modèle qui vient de sortir et sur lequel il y a TOUS les jeux. Micronique Hector 2HR+, je te pisse toujours à la raie. Trop gros, trop cher, trop lent, trop con, trop abscons.
Est-ce qu tu as déjà essayé un émulateur Hector 2HR+ ?
Quelle erreur, la plus grosse de ma vie.
Mais attends voir, j’aurais PU acheter un Oric Atmos. Le paléontologue déclare les deux espèces contemporaines l’une de l’autre. Elles AURAIENT pu s’entendre et éviter le combat à mort. Mais elles ne l’ont pas fait. Ca prouve bien qu’elle étaient conne, non ? Quand j’ai acheté mon Hector 2HR+ à Corbeille Essonne, l’Atmos était en vente également, c’était un choix documenté, étayé et mûrement réfléchi.
Bref Cyril, ton Atmos, j’avoue que je lui carressais ses touches aussi quand tu tournais le dos. On a eu des relations lui et moi. Tactiles, sensuelles, avec son haut-parleur sous le clavier, sa jupe rouge et son clavier noir rugueux au toucher mais très agréable à enfoncer : la touche s’appuyait comme quand on appuie sur un chamallow, et terminait par un bruit sec très aigu, qui semblait dire : je suis une petite bête, j’ai une petite voix, j’ai besoin de toi pour me protéger.
On avait bien préparé et enregisté sur une cassette au magnétophone un canular téléphonique. Le téléphone sonne, la dame décroche, ne se doutant de rien dit :
– Allo ?
J’appuie sur Play au magnéto de l’Atmos (qui permet au passage, si il y en a un qui suit, d’enregistrer et lire les programmes du monstre).
– Bonjour Madame, c’est la Balise de France Culture, notre grand jeu radiophonique national qui est aujourd’hui l’invité de la ville de Clisson et des cacahuets Benenuts. Voulez-vous tenter de gagner le banco en tentant de répondre à cette question ? Alors c’est oui ?
– Euh… oui !
– Alors nous allons déclencher le chronomètre, attention, vous êtes prête ?
– Euh… oui (air, d’un seul coup intéressé, commençant à flairer l’occasion de gagner de l’argent ce qui prouve cent fois comme en mille qu’elle est tombée dedans puisqu’on aurait pu en avoir besoin de cette manne flouzesque si facile et presque déjà dans la poche tout cuit)
– C’est parti. Voici la question : » Quelle est la différence avec un pigeon ». C’est à vous, quinze secondes.
(son informatique « ping » toutes les secondes comme dans le Jeu des Milles Francs
Programme qui fait ce ping :
Pour rappel, l’oric Atmos avec ces effets sonores disponibles directement dans la mémoire morte : EXPLODE, SHOOT, ZAP, PING. Tu tape les lettres du mot « PING », et l’ordinateur fait « ping ».
Source du programme opensource sous licence GNU
10 WAIT 10
20 PING
30 GOTO 10
< balbutiements, puis… des mots réfléchis mais confus, impromptus, plein de surprise et d’impuissance >
– Euh désolé, je n’ai pas compris la queuhstion, vous pourriez répéter s’il vous plaît nonobstant votre respect ?
< tentative vaine de se faire entendre et de clamer qu’on est la victime, mais c’est trop tard, bien articuler les mots n’aura rien amené de plus, 10 secondes pour leur faire réussir à interrompre le compte à rebours, contre tout règlement, et répéter la question mal entendue. Limite à s’approcher en loucedé de l’étagère du Larousse, de toute façon, tout le monde fait ça. >
– Ah perdu, dommage madame, nous allons prendre une autre auditrice en ligne. Madame, je vous passe notre standard pour choisir votre lot de consolation, au revoir.
# la voix change, normal c’est maintenant la mienne sur la bande #
– Bon jour Madame.
– Bonjour.
– Alors pour choisir votre lot de consolation, vous devez choisir un nombre parmi la liste que je vais dire et me donner votre choix. D’accord ?
– Oui d’accord.
– Voici la liste : vingt-trois, chlouze, katoze cent blouse, katozdouz, et tomate.
@ temps mort pour la réflexion @
– 23
– Ah non madame, quel dommage (quelle journée naze), vous n’avez pas gagné la « Audi 100 C CHER » qui était en jeu. Mais vous ne partez pas les mains vides puisque vous avez gagné… un batteur électrique !
– Ah ben merci, merci beaucoup…
– De rien, merci madame au revoir.
– Au revoir ! {d’une voix qui j’espère illustrait sa complicité. Soit c’est vraiment la télé, soit c’est un truc fait par des rigolos, en tout les cas, j’ai mon rôle à jouer. Je dois rester correcte, aimable autant qu’il m’en sera possible}
Quelle poilade mémorable. Je devais avoir onze-douze ans. On en a jamais refait des coups pareil, et ça prouve bien quand même qu’on avait mieux à faire. C’est dire !
Voilà ce qu’on faisait pour s’amuser avec un ordinateur à l’époque. Rien que d’y penser, je pourrait presque en rire spontanément.
A partir de ce moment, pendant 15 ans, quand tu achetais un ordinateur, tu allais, tôt ou tard mais plus tôt que tard, être la risée des autres.
Bon, ce sentiment, précisémment, c’est celui que tu donnes aux autre gens qui ont un ordinateur plus récent que le tien et qui te relèguent au rang des ignorants. Ils se moquent de toi comme si tu avais été la victime de ce canular de gamins. Mais comment tomber dans le panneau, c’est tellement grossier que, moi, je ne me serai pas fait prendre.
Toujours est-il qu’un jour, enfin, il est là, par terre et signe d’allégeance.
Tu ne l’admireras jamais plus que là, dans sa boîte, merveilleux, endormi. Il va devenir ton meilleur ami pour la vie.
Mais bien sûr à la première occasion tu lui trouves un remplaçant, tu VEUX le remplacer, tu ne penses qu’à ça, tu en as honte comme quand tu t’es fait choper en matant la petite Lucienne dans la salle de bain par le trou de la serrure. Tu dois laver ton honneur et reprendre de l’avance à ton tour sur les autres.
Hélas, je suis resté avec mon Hector 2HR+ pendant 6 ans, près de 1400 jours, à jouer sans m’amuser, copier des listings de jeu sans m’enthousiasmer, programmer des jeux trop lents pour être jouables car tu ne sais pas programmer en assembleur et que PERSONNE même dans ton entourage lointain ne sait programmer en assembleur. Tu es seul, il fait froid, tu te réchauffes un peu les mains en frottant un magazine, spécialisé sur ton ordinateur, acquis à prix d’or, car ces revues, ça ne se trouve pas du tout n’importe où. Il faut éventuellement se rendre à une journée porte ouverte dans l’usine française qui fabrique mon ordinateur (no pub!), et reluquer du côté du stand des revues. Tu es dans le seul endroit dans l’univers où tu peux dénicher de la documentation sur notre bête de concours. L’Hectorien n4, le dernier avant la faillite, et un nouveau lexique des fonctions du langage BASIC, plus fourni que celui fourni avec la bête.
Mais ça ne change rien. Tu utilises l’Amstrad du voisin, mais c’est juste pour jouer, et coder très peu. Tu fais le con avec l’Atmos d’un autre voisin. Putain de 6 ans, de onze à dix-sept ans. J’en ai vu passer des ordinateurs :
ZX81, Commodore, ZX Spectrum, MSX, Alice, TO7, TO7 70, MO5, Atari 400, 800, 520STF,1040, Amiga, Amstrad 464, 664, 1024, PC 1512, Apple IIe, Apple Macintosh, Einstein, NeXT, Sun, et PC (je détaille pas !).
Voilà ce qui m’est passé dans les mains, et je n’ai jamais été foutu d’apprendre le langage machine, et quand j’en ai eu l’occasion en 96, c’était trop tard pour moi. J’avais été largué.
Puis ça a duré pendant une quinzaine d’années. Une quinzaine d’années, la mort de centaines de modèles d’ordinateurs, un véritable génocide. Leur mémoire, leur langue, leurs programmes, leur corps, tous disparaissent. Et tout le monde ou presque s’en fiche. Sauf les informaticiens, qui sont touchés dans leur coeur par tant de souffrance à leur mémoire. Les vieux circuits imprimés ont trouvé refuge chez quelques illuminés disparates, mais l’essentiel de cette culture est sur nos PC grâce aux émulateurs . Oh, ils ne sont pas beaucoup, il y a plus de chance de mourir du cancer que d’en croiser un spécimen au Jardin des Tuileries.
La grande bataille des machines a eu lieu. Il ne devait en rester qu’un… ou deux !
EDIT DU 24/8 : j’ai été encore une fois très mauvaise langue puisque le site en question propose VRAIMENT de jouer à Manic Miner :
C’est marrant d’un coup j’ai compris ce que voulaient dire les gens qui disent se sentir chez eux. Là je me connecte à l’admin de ce site pour rédiger un post, et tout d’un coup je me sens chez moi. Taper au clavier n’est plus une contrainte. Je connais les URL par coeur, je les tape plutôt que de cliquer sur le bouton proposé.
Je suis chez moi.
En voilà une belle définition de la notion de propriété. Quand tu n’es pas à manger, je t’achète, je t’acquiers et t’intègre dans mon chez moi, mon petit objetmoncule (un objetmoncule est une sorte d’homoncule des objets), mon petit monde à moi qui m’appartient. Peux-être même un jour pourras-tu prétendre à rejoindre mes objets qui gèrent l’intendance et les affaires courantes de mon chez moi ? T’es un iPhone ? Mince, mon téléphone est dans mon chez moi. Voire peut-être même jusqu’à ce que mon chez moi à moi soit mon téléphone.
Bon, je renonce à compléter cet inventaire d’objets allant du porte-clé pas forcément indispensables, aux manoirs que je ne possède pas.
As-tu adopté un porte-clé ? Comment ça c’est passé la première fois ?
Pour ma part je pense pouvoir en trouver facilement plus d’une dizaine sans trop d’effort. Le dernier qui dure depuis quatre ans, c’est mon petit porte-clé 888 en metal. Ca en serait presque un gri gri. Mais ce n’est bien sûre pas celui-ci que je montre publiquement ! (EDIT Janvier 2012 : je l’ai cassé, fini le 888 !)
Sinon je cède au plus offrant le lieu que je cultive sur l’actualité en général. Ça me prend une place folle et ça récompense bien maigrement. Je vais tâcher de me couper du cordon de news. Deplug. Pause. Allez, tout le mois d’août puisque je ne pars pas. Mais je vais faire des conneries !
Je regardais sur Google, et j’ai fait sans le savoir une recherche extrêmement rare qui ne m’a craché que quatre pauvres résultat.
J’ai demandé à Google de traduire « homoncule » en anglais, il m’a répondu « manikin », qui est en fait le mot pour mannequin anatomique, tu sais, le squelette du docteur ?
Le moteur de recherche n’y est certes pour rien. Les amerloques, même les moins cons, ne savent pas ce qu’est un homoncule. Ils disent homonculus, mot bien sûr savant donc latin, que l’on a francisé faisant balancer culus pour cule. C’est au passage d’une perfidie sans nom. Alors soit les sages de l’époque appliquaient froidement les règles du bon art de l’arithmétique, pour décréter que les mots savants latins doivent non plus s’écrire « lus » à la fin mais « le » en français savant, soit ils avaient du salace, à coup de chansons paillardes élaborées entre potos, Les Compagnons de la Soif, et qu’ils arrivaient, avec toujours un délice plus fort et des crises de rires plus grandes, à faire passer en douce dans la tradition musicale contestataire.
Si je comprends bien mon raisonnement, soit le français est une langue prétentieuse au possible, soit il y a des génies en action quelque part, là, pas loin, à 1h39 le mardi 2 août 2011.
Ou soit peut-être encore que Google n’est pas savant et qu’il n’est pas foutu de traduire du français saaavant en engliche. Nous les Froncés on a tout chouravé, tous les termes latins aux autres langues, et surtout à l’anglais, cette bêcheuse.
Le scientifique français doit s’évertuer tous les jours à baptiser un terme en latin qui désigne un nouveau concept. « Danslcululus », devient par magie le concept « Danslculule » qui déploie outrancièrement (et donc prétentieusement) le doute quant à l’origine dudit concept.
Une dame a fait empailler son chat dans la position ou elle l’a retrouvé raid mort. Elle veut remettre le matou à sa mémère à l’emplacement exact de son trépas, le tout dans son appartement du deuxième. Bon OK la vieille est déjà pas mal entamée. Mais on est en droit légitime de se demander si cette momie perruquée aurait eu pareille requête autant insolite et beauf que macabre auprès du taxidermiste expert une quarantaine d’année auparavant.
Admets au moins que c’est une bonne question qui dépasse le cadre académique. Il aurait été mille fois hélas tellement plus captivant si la dépouille plus vraie que nature, mais dure et sèche, avait pris pour place le dessus du téléviseur familial, mariant l’utile au désagréable. J’aurais applaudi.
Cette conne a fait sans le savoir un trait d’humour d’anchois d’élevage.
Les potagers sont de retour à Los Angeles ! Il y a de plus en plus de propriétaires qui troquent la pelouse devant leur maison pour quelques rangs de carottes et de salades. C’est vrai à y penser que le marché est considérable. Les américains sont-ils prêts à changer ou est-ce un effet à la mode comme les choux qui, comme tout le monde sait, sont foncièrement bêtes ?
Un notable à qui un journaliste demande si tel collègue accusé d’un crime avait des tendances violentes, il répond :
– non, nonon, nononon, nononononon… non non.
C’est louche ou c’est moi ? Genre non, je ne veux pas le planter, je ne trouve rien dans son comportement de répréhensible, mais quand même j’ai un doute car je l’ai dans l’oeil… Mais comme ce doute m’est honteux, je refuse jusqu’à m’autoriser à aborder le sujet.
Est-ce que tu connais l’abbaye de Fonthill ?
Est-ce que tu es unifan du groupe CAN ? Moi oui, et c’est la première fois je crois que je réponds explicitement à une question que je te poser. La musique de CAN, c’est de la musique inquantifiable, c’est son essence, c’est son but. Ils ont fait un plateau télé désastreux car genre Chance aux Chansons, et c’est la seule faute de jeunesse du groupe.
Le texte n’a pas trop avancé aujourd’hui. Je le déplore, mais la circonstance atténuante du jour se prénomme Ikéa, bonheur des bonheurs
Est-ce que tu connais Morton Subotnick depuis plus de vingt ans ?
(c »est tronqué ! Remboursé ! Dans ce que j’ai vu, la porte se referme et tout le monde crie d’un ménage d’horreur et d’indignation ! Alors, fais ce effort de garder cela en tête avant de lire la suite)
(EDIT : voilà une vidéo plus complète, mais on ne voit pas la porte qui ajoute au comique !)
Je n’ai jamais été aussi amusé par l’UMP à cause de l’un de ses éléments.
Et je ne m’y trompe pas puisque le fait divers en question a été baptisé par les médias « La Bonne Blague de Baroin ».
Je ne sais pas si tu t’en rends compte, mais ce micro-évènement est déjà gravé dans l’histoire politique de France au rayon « Bonne Blague », une blague qui est bonne, bonne. Il a comblé son bon petit vide politique, le temps d’une journée de moins à tirer à gouverner la France d’une manière que je ne qualifierais pas pour des raisons qui ne me regardent pas.
J’applaudis à deux mains cette répartie à froid et par surprise comme un missile air-sol façon mawashi gueri dans la gueule. Il ne répond bien sûr pas à la question de la journaliste, mais en plus lui envoie dans sa face un Scud à tête chercheuse programmé sur son cul.
Et les éclats de rire piégés sont liberés de manière soutenue.
Il n’attend aucune réplique de l’adversaire mise hors d’état de nuire. Il quitte le pupitre officiel précipitamment la salle et ouvre la porte de sortie. C’est alors que la rieuse à éclats meute de journalistes sur sa faim se mettent à meuglent dans un chaos de mots : « restez, j’ai une question, vous ne pouvez pas partir, vous nous devez le compte-rendu du conseil des ministres ». Ben si, d’ailleurs la porte se reclaque déjà dans la stupeur générale. Encore une fois, quelle fameuse et géniale effronterie Monsieur Baroin.
Mais un conseil si je me le permettais, si c’était à refaire, ne séchez pas les cours d’anglais, ça aurait servi le sens politique. Et un peu de nerf que diable, maintenant que DSK est out.
Je persiste à dire que Wim Wenders est l’ennemi de la joie numéro un.
Qu’est-ce que c’est chiant, prétentieux et abscon. Voilà, une piqûre digne de son nom , c’est ça.(voire digne fr ce nom). Ce réalisateur me navre en se perdant dans une abîme de détails qui illustrent de façon saisissante le message du réalisateur ad nauseam. Le spectateur que je suis se perd sans rien comprendre, et se retrouve trois heure plus tard avec l’agassante impression d’avoir été berné. 3 heures à réfléchir à plein régime pour tenter de saisir ce que veut dire Môssieuh Wenders. J’en fus un jour guéri en réussissant à quitter la boucle stérile de pensée. Je suis tellement guéri que les seuls films que je peux ne pas voir jusqu’au bout ou me permettre de sauter une heure ou deux, ils sont de ce réalisateur. Je refuse jusqu’à n’en voir qu’un divertissement à la bassesse d’un jeu télé ou d’un journal télé.
Admets facilement quand même que je te fais plus rire que lui. Moi je n’aurais jamais pu signer un film dont l’histoire incorporerait des histoires d’anges guidant les humains sous quelque angle que ce soit
Je me dis que certains de mes lecteurs prennent parfois peur à me lire de s’y découvrir brocardé et décoré pour l’année… Ce qui me donne envie de balancer grave. Quelle démonstration de force mentale que de refuser une telle invitation à cracher sur quelqu’un.
C’est dire le désarroi dans lequel je suis. J’en viens à désirer avoir plus d’amis que Stéphanie Joalland.
Hier sinon, j’ai eu encore la preuve que les oppositions sont parfois salutaires. Une opposition salutaire qui crée de la valeur comme on dit.
Je regardais le film Cléopâtre tout seul et, remarquant parfois des traces furtives provenant d’une altération de la péllicule, des poussières, des rayures. En même temps, l’image en HD était parfaite, hormis les couleurs palottes caractérisant le péplum hollywoodien.
Je me suis dit : tiens, ce n’est pas une version restaurée avec les derniers algorythmes de traitement d’images. En même temps c’est très clairement une version HD. Ces traces comme de la neige en sont la meilleure illustration possible. En résumé, il n’y a sur le sujet aucun moyen que quelqu’un puisse me convaincre qu’au contraire, la mauvaise qualité de l’image montre que ce n’est pas de la HD, et qu’il s’agit à coup sûr d’une version finement restaurée, jusqu’à refuser cette putain d’évidence qu’il y a des tonnes de flocons qui empêchent presque de suivre ce film de Mankiewicz déjà à deux à l’heure.
Voilà la titi. Elle va essayer. La neige, c’est ma vue malade qui me joue des tours. La dernière fois (mais laquelle ?), elle avait déjà eu raison.
En tout cas ce film a énormément vieilli. Pas le support en lui-même, mais la façon dont sont mises en scènes les intrigues et le scénario sonnants faux sur le plan historique qu’un enfant de cinq ans pourrait trouver tout seul (amenez-moi un gamin de cinq ans, (c) Groucho).
Les navires de guerre qui envoyent des boules feu à la catapulte, déjà, bof. Mais alors, le plan détaillé de la bataille navale avec des figurines de bateaux sur une carte, avec un serviteur qui fait avancer telle figurine avec un palet façon croupier de casino, le tout aux ordres d’un autre serviteur qui transcrit oralement le dernier bulletin de la bataille en temps réel par le truchement d’une communication codée utilisant un bouclier réfléchissant les rayons du soleil, le fameux code lumineux.
Pas crédible, pas réaliste, vision de l’histoire pour le moins sous cultivée et/ou favorisant la sous cultivation, et je ne citerais pas une première chaîne française. Les reines et les empereurs ont tout le monde à la botte. Il vivent dramatiquement des événements théâtraux. Ils sont tellement confondus avec leur rôle dans la société que leurs personnalités se confondent avec des dieux.
A moins qu’il y ait un message codé dans cette façon de peindre la noblesse suprême, anti spontanée absolue, caricaturée, trahie. Bref de s’en moquer.
Le truc, c’est que ce genre a eu, et a encore, ses heures de gloire. Des spectateurs l’ont plébiscité peut -être encore hier. Cela me fait conclure qu’en fin de compte je ne suis pas dans la cible marketing. Ce film incroyable est quand même exactement ce qu’il ne faut pas faire dans un film historique.
Je lisais une classification des genres musicaux, je tombe sur cela et à la renverse en même temps.
Voilà comment sont classés les genres musicaux de « Musique d’influence afro-américaine » :
Et je me demande où je classerais ma musique, ce qui d’ordinaire me révulse trop pour permettre tout début de réflexion sur la question. Cette classification aidant, me voilà encouragé à divaguer.
Bonne nouvelle ou pas, je ne fais pas de la musique pour un afro-américain puisqu’il n’y a pas la case « ma musique » dans cette liste.
OK. Je ne suis ni afro, ni américain. Je le savais déjà, enfin je m’en doutais tout au moins morphologiquement. Ceux qui me connaissent savent que j’ai petit appétit, et que comme dit le diction, ‘un menteur doit avoir bonne membrure.
Trouvons un autre classement plus large.
Voilà comment sont classés les genres musicaux de « Rock et Variété Internationnale » :
Youhouyou, me voilà brocardé en gothique et cold waver. J’aurais bien sûr glané le rock planant ou le rock expérimental… Mais… mais… Où est le rock expérimental ? Ah ouf il était sous « Recherches sonores ».
Non seulement l’essentiel de la musique est relégué à un sous-genre, mais en plus on écrase sa page Wikipédia avec celle du Rock Expérimental. C’est comme un complot. Suis-je vraiment le seul à m’en émouvoir ?
Clairement dans l’Ambient, parqué dans la musique électronique, alors que rien dans le genre n’empêche l’usage d’instruments traditionnels.
Bien résumé là :
« L’ambient est un genre de musique électronique dont les limites sont difficiles à définir. »
Cela dit je ne me rattache à aucun sous-genre. Tu n’as qu’à écouter Arvo Denioz Is Blue pour t’en convaincre, et, qui sait, agréer ma solitude constatée.
On n’a pas inventé grand chose en synonyme du mot braguette. Quel est l’autre mot qui veut dire braguette ? Allez ? Cherche ? Il n’y en a pas.
Et l’on fut plus prolixe pour dire un slip. Il existe des centaines de dénominations pour cet accessoire incontournable. Culotte, slob, string, calbute, benne, caleçon, sakakuÏ… et encore je ne me fatigue pas trop pour illustrer.
Sans transition ou presque.
Je réfléchis parfois à une idée barrée d’événement festif personnel. L’organisation de la soirée de mon entourage : travail, famille, amis, concierge, profs, bref tous ceux que je connais (et dont je me souviens) au moins un peu et qui me connaissent. Combien de personnes en tout cela ferait-il ?
Mon estimation compte tenu de mon nombre d' »amis » sur Facebook et de ce qu’il peut représenter par rapport à la totalité de mes connaissances. Au bas mot 200 personnes, au très bas mot. Ca devrait tourner autours de mille peut-être. Je pense que c’est assez peu par rapport à la moyenne des français de mon âge (histoire de situer). Ou pas ?
Bon, ça c’est le concept grand public. Pour les fines lames je propose la soirée avec que les personnes qu’on n’aime pas. C’est doublement ambitieux puisqu’elles risquent bien de ne pas venir à la fête. Celle avec seule les personnes qu’on aime coûte bien sûr au moins cent fois plus. Enfin, je parle de mon cas personnel, hein ?
Est-ce que tu crois que tu peux monter une de ces soirées en un mois et de pouvoir réunir plus de cent personnes ?
Tiens, souvent je me force un peu à atteindre les 1000 mots quand j’écris. Je viens de découvrir que Stephen King fait exactement la même chose mais se fixe la barre à 2000 par jour. Boh ça m’en secoue une sans faire bouger l’autre. Je suis un lovecraftien avant l’heure. A 15 ans j’avais tout lu, enfin tout ce que j’avais sous la main. Mais Stephen King très peu pour moi, c’est le Hitchcock de la littérature. Bref.
Bon sinon, c’est clair, je déteste les Black Eyed Peas. Je me navre à les écouter à Taratata, et je comprends pourquoi ils s’entendent tous les quatre ! Clair qu’ils ne s’adressent pas à un garçon de mon éducation…
Est-ce que tes parents ont négocié chez un cuisiniste et ont cru faire une affaire car le commercial avait téléphoné plus tard pour leur octroyer cette réduction incroyable (et inespérée pour ne pas dire, opération marketing extrêmement mal réalisée par un humanoïde avec deux de tension, du genre il t’annonce que tu as gagné 100 M€ au loto avec l’oeil morne du charcutier-tripier du marché de Lainsecq sur Yonne) ?
Mes parents ont été les plus malins. Ils ont accepté cette offre, acquis la cuisine d’exposition tant convoitée MAIS ne l’ont jamais installé. On ne réveille pas impunément l’esprit polémique et revanchard qui est le nôtre.