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Articles pour le mot-clé ‘rien’

VU sur BFMTV

Compte-rendu du débat du deuxième tour des présidentielles oblige, la journaliste est dans le bar des  sympathisants du favori, et relate les phrases qu’elle a entendu en live.

Je lui laisse la parole :

– Quand le président a abordé le sujet de la fiscalité, j’ai entendu un supporter crier  » Mais t’as lu son programme, connard ?  »

Rien à ajouter si ce n’est qu’on insulte pas un président en fonction pour encore moins d’une semaine…

 

Trop nase Google

Je recherchais le nom de cette bière estonienne, la fameuse shlürz 377, tellement fameuse qu’elle est introuvable. Rien de plus simple à savoir grâce à Internet ?

http://www.google.fr/search?hl=fr&safe=off&q=shl%C3%BCrz&oq=shl%C3%BCrz&aq=f&aqi=&aql=1&gs_sm=e

 

Le professionnel du référencement a l’oreille qui frémit à ce mot-clé, très petite niche marketing qui ne retourne AUCUN résultat. Rien, nada, le vide sidéral.

J’ai trouvé une autre niche, enfin un autre nom pour la niche précédente. Il me suffit de saisir ce mot-clé, et je suis presque certain de frimer dans les cimes du classement. C’est bien sûr la bière estonienne. Une bonne bière estonienne, histoire de faire monter la densité de mots-clés de cette page.  Bref la schlucht, la schlürzdt, la schultz, la shlütz, autant de mots approximatif dans une langue qui ne l’est pas moins pour moi. Impossible non seulement de me rappeler de l’appellation que j’avais choisie pour ce qu’un visiteur au nom de Moots a désigné, peut-être un peu hâtivement moins que par trait d’esprit, par l’expression suivant : une bière estonienne ?

Oh j’en ai enquillé des pintes de Saku, que ce soit à Tallinn ou à Tartu. Mais comment donc Moots a pu savoir que j’étais allé plusieurs fois en Estonie, et que mon passif de brasserie me poursuit encore  ?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_marques_de_bi%C3%A8res

D’humeur aphérèse…

… en pensant à l’expression « Les ricains ». Ca vient de « Américains ». Et on a enlevé le début du mot.

C’est très péjoratif, limite insultant. Il n’y a pas trop d’équivalent dans la même pureté de sens pour les français. Les « froggies », c’est pas très méchant. On bouffe n’importe quoi chez les français.

Eux, les froggies. Nous les ricains.

C’est comme si on appelait Charles-Hubert, du jour au lendemain Arlubert sans rien lui demander. Toute sa vie il se fera appeler Arlubert, et il n’y pourra rien.

Eux ils ont l’expression « les gringos », et nous on a les… euh je ne trouve pas.

Salut El Gringo, on t’a trouvé un café ma qué il faut qué tu goûtes. Très méprisant aussi.

Donc apparemment on se fout mieux de la gueule des américains que le contraire. Mais c’est démontré ou pas ça ? Où en est la recherche là-dessus ?

« Son crâne était ouvert comme un bois qui se fend »

« Son crâne était tout vert comme un bois qui se fend »

Pas mal Hugo !

Pour finir sur le sujet :

« Une régulation phonique », pour une clé d’étranglement réalisée par un policier et notamment destinée à atténuer les cris d’un contrevenant. Elle fait partie de ma collection des doux euphémismes.

 

Finalement, « ricains » est de la famille aussi.

Enfin, nous français on a aussi nos tares. On se sent tellement au-dessus de l’auge à cochons, qu’on désigne le petit coin par l’expression WC venant de l’anglais « Water-closet », mot qui lui-même est employé pour éviter de dire que l’on parle du petit coin. Et moi aussi j’écris petit coin au lieu de petit coin. On a piqué aux ricains pleins d’excellentes idées de langage en y remettant une nouvelle couche de polish. Alors quand on s’insurge de l’explosion des mots anglais dans notre vie de tous les jours, ça me fait flipper.

Trop top sexy.

 

 

 

Je suis un BMXeur à mort

Alors que je cherchais sur le web une vidéo de la finale de BMX flat des X Games de cette année. Je ne l’ai pas trouvée. Et toutes celles qui traitaient de sujets connexes avaient au moins un an et n’avaient pas été vues plus de 500 fois.

Je me suis rappelé à ma bonne souvenance que j’ai été pendant plusieurs années de mon enfance un gars que l’on croisait principalement en BMX, à s’entrainer à faire des figures sur un parking. A regarder l’évolution du sport de plus près, on voit qu’il y a eu une envolée incroyable. 1988, Kevin Jones, petit vendeur de voitures Ford dans le garage de son père à York en Pensylvanie, invente une figure de BMX qui va tout révolutionner. Ce type, c’est le Marcel Duchamp du vélo. Il a tué l’art.

Bref, cette figure, je vais essayer de la décrire. Elle s’appelle le hichiker, car le rider donne l’air de faire du stop. Quelle poésie…

 

Un pied sur chaque pegs en front (sur les repose-pieds de devant pour ceux qui suivent). Le bike il est à la verticale, tu tiens la roue arrière, et tu rides comme ça :

Hitchiker en BMX

 

Bon, la tragédie, c’est que j’ai arrêté avant d’avoir pu maîtriser la bête. Je commençais à peine à rouler sur la roue avant seulement.

Je bossais à fond à la fin sur le backpaker, la même figure mais en roulant en arrière et le corps en sens inverse.

BMX Fltaland Backpacker

 

 

httpv://www.youtube.com/watch?v=Lq7DkqFdPGk

 

 

J’arrivais péniblement à faire 3 mètres les beaux jours, et encore, j’enchainais à peine en partant le pied au sol. C’est dire que je commençais à peine. Et puis je suis devenu largué, et j’ai décroché, comme si toutes les figures que j’avais apprises, elles ne valaient plus rien car elles étaient trop faciles.

 

Kevin Jones en 88 :

 

httpv://www.youtube.com/watch?v=q0GpHSeKkC4

 

Là, je dis respect !

A partir de cette date, l’évolution du flat a été exponentielle. De plus en plus de figures, de tricks et de combos, d’enchainement. Le flat va de l’avant.

A contrario, aucun rider de BMX n’a jamais recyclé un vieux trick pour en faire un neuf. Le flat ne prend que le meilleur.

Quelles sont les figures de base en flat, celles qui font tellement honte qu’on n’ose même pas les regarder dans les yeux.

Les figures de balancing :

T’y crois, j’ai même pas trouvé de vidéo. C’est pourtant une des toutes premières figures inventoriées. Très peu de documentation disponible! Une branche morte de la discipline, étouffée, effacée, gommée. Je sens que je vais avoir envie de filmer mes exploits poussiéreux.

le frame drop :

AUCUNE PHOTO, VIDEO, ARTICLE, RIEN ! 

OUF SI ENFIN :

 

Tu peux aussi poser le pegs, mais si il est trop long, tu ne pourras pas tenir en équilibre dessus et donc cela devient impossible avec mon BMX.

 

 

le cherry picker

J’ai quand même trouvé ça !!

httpv://www.youtube.com/watch?v=rJoOv6Bvr2M

 

 

Le cherry picker à 2″17′

Mais surtout un balancing insensé à t=46s !!!

En 85, si tu savais faire les quelques figures de cette vidéo, c’est que tu étais un pro sponsorisé. C’est dire que la discipline était ouverte ! Moi j’ai un peu commencé à faire du BMX à l’époque de cette vidéo. Mon premier BMX était un MBK MX200 White en mai 85. Je sais c’est pas très intéressant, mais je continue quand même. Après j’ai eu un cadre type GT, puis le Haro en question, puis le nouveau modèle metallisé.

J’ai commencé avec des jantes Simplex, parfois une roue avant à rayon, mais pas convaincu. Là j’ai eu des Skyway vert pomme, puis des Skyway 6 noires 6 batons, puis des skyway noire 5 batons, puis enfin des roues à rayons, pour finir avec des 48 rayons jante à double fond. Une Rolls qui pèse la grande pyramide sur ton vélo, mais au moins tu pourras y aller, il ne va pas broncher.

J’avais presque exactement le même BMX. Un cadre Haro Master vert pomme, des jantes Skyway 5 batons verte, une potence GT, j’ai eu aussi des pneus blancs. D’ici à ce qu’il ait un guidon GT, mon coeur fragile en défaillerait.

 

Mais finalement, ce n’est pas la plus vieille vidéo de flat que j’arrive à trouver :

httpv://www.youtube.com/watch?v=YdhdfvQvJxY

 

Rick Allison, connaît pas, et je serais prêt à parier que les riders français de l’époque ne le connaissent pas non plus.

En mars 1985 en France, les deux seules sources d’information sur le BMX flat étaient :

– Bicross Magazine (j’ai commencé au 30 et j’ai déjà lu le numéro 29)

 

A cette époque donc, les exploits de Rick Allison auraient fait franchement rire les gamins. C’était déjà un gros naze avec ces équilibres foireux, ses rebonds, son surfer, et surtout sa tenue avec la tenue casque spéciale. Very dangerous.

 

En 87, Rick Allison fait ce run d’une finesse incroyable :

 

http://www.metacafe.com/watch/821215/rick_allison_tizer_world_freestyle_bmx_championships_uk_1987/

 

 

Oulala, il était loin de la plus grande masse connue de figures sur un BMX. Cette masse, ce sont toutes les familles de figures roulantes sur une roue. En 87, on pouvait encoure faire des contests en ne soulevant pas une seule fois la roue avant tout un run de deux minutes. Et quand elle se lève enfin, le frein est appuyé bien sûr pour l’empêcher de tournoi.

On remarquera dans cette vidéo, il y a toujours les exceptions qui confirment la règle :

– la figure ou il tient dans la même main la selle et une poignée, il roule. Première exception.

– quand il fait le Cherry Picker, il tripote sa roue pour la faire trourner. Seconde exception.

Que rajouter devant ce show savamment maîtrisé, exécuté presque à la perfection, et oui, ce petit pied qui frôle le sol, je l’ai vu tout comme les  juges.

Rappelez-vous maintenant la première vidéo postée de runs de Kevin Jones. On sent bien le potentiel !

 

 

Poker Jump !

Incroyable, je tombe sur cette photo :

Où est l'imper ?

Bon, je ne connais pas personnellement cette personne, mais je m’aperçois que c’est la première fois que je le vois dans les magazines ou à la télé ailleurs que dans un casino. Cet exemplaire d’être humain, mécanique, froid, self control, à la limite de la pièce d’orfèvre,  joue au poker tous les jours et toutes les nuits, et passe la plupart de son temps dans des pièces fermées et obscures. Exceptionnellement, il ose malgré tout défier Dame Nature en tentant de sauter au-dessus d’un point d’eau, pour la photo.

Il a vraiment l’air rond rond.

Il joue un rôle tout le temps, et fait l’erreur de ternir à ce point son image de joueur très fort, beaucoup plus intelligent que toi, qui te plumerait à l’apéritif. Tu es l’apéritif de cette personne. Et là, tu le voies s’apprêter à prendre un petit risque, un risque calculé, presque par déformation professionnelle. Le cliché, volé tellement il est mauvais, fige ce gars dans le plus noble objectifs physiques, garder ses pied au sec. Euh oui, ça il ne faut pas le voir, c’est la grosse honte.

Lui, la star, n’est plus le centre d’intérêt des spectateurs. C’est ce putain de trou d’eau, assez atypique en forme de vagin impudique qui attire notre oeil. Cet athlète acoutré d’une tenue que l’on peu qualifier de kit du pervers (manque l’imper mais c’est tout) en pervers disparaît de l’attention. Je ne le vois même plus, je vois le trou et pas ce petit nain.

Après, si on a le courage de réfléchir davantage, l’on remarque que son pied d’appel est le gauche, il doit être droitier, il se concentre. Il a l’air en tout début de mouvement de son sot parfait. Et en arrière fond on voit ses copains qui sont morts de rire.

 

Ben moi désolé, ça me fait pas rêver moi. Sous les tropiques avec une tête de sadique comme ça, non merci. Je préfère encore notre Francis national.

Non, sérieux…

Très bon shoot monsieur le chroniqueur. Tu as bien bossé, tu as un scoop.

Ah oui, mais je suis sur son compte Facebook, pas celui du chroniqueur sportif (encore un autre sujet, tiens), et j’ai trouvé cette photo… dans ses photos préférées qu’il à uploadées avec ses petits doigts boudinés. Ca a dû cliquer sec puisque je connais ses talents dans les jeux PC. Mais à part la souris et le poker, il est qui lui ?

C’est avant tout un homme surentraîné. Il a un coach physique. A deux, peut-être même à plus, ils formentent les tactiques et stratégies les plus tordues pour te piquer tes billets. Et c’est tout. Pas la peine de chercher, il n’y a rien d’autre, c’est fermé monsieur revenez mardi.

Et là soudain il est seul. Plus personne ne peut l’aider. Il doit se lancer et passer l’obstacle par lui-même, réussir, tout simplement. L’échec n’est pas une option. Il ne peut pas se viander. Il est surentraîné pour te voler, rappelle-toi.

Hop.

Et là plus d’image, on doit continuer l’action dans l’imagination.

Il saute. Et rien, ce n »était pas un évènement. Il n’a pas dû se gaufrer sinon on en aurait entendu parler. Mais le chroniqueur, l’auteur de ce cliché, il s’est posté là sur les abords de cette mare et à attendu sa proie comme le chasseur l’oiseau rare.

C’est pas très convainquant tout ça. J’arrête de me moquer.

On pourrait me croire comme lui, millionnaire en dollars, à qui tout réussi. Ah ça j’aimerais bien, mais j’ai pas encore trouvé la recette magique.

Oh, au poker j’ai un niveau insignifiant , très petit. Je n’ai pas gagné des millions puisque je préfère jouer avec mon hémisphère droit. Je suis simplement un transfuge du cerveau gauche, le calculateur, celui qui tourne sur le concret, le comptable.

Bof, il n’a pas trop les traits d’un clerc de notaire, mais il faut admettre qu’il sait réfléchir plus vite que la moyenne. Il t’intimide ?

Bof bof, je n’ai jamais admiré personne durant mon rapide passage dans le secteur tertiaire. Enfin, tant quand j’y étais ! J’ai reconnu par la suite les qualités de ces employés. Ouf je me suis évité des ennemis mortels en me rattrapant à la branche.

C’est pour cette raison d’ailleurs que j’ai décidé de quitter le secteur des services et me lancer dans internet.

Comment ça, c’est pas du tertiaire ? Mais c’est une évidence. Internet a autant à voir avec le secteur tertiaire qu’une bûche qui prédit la météo. C’est la communication qui m’intéresse, intéressée ou non. C’est comme se faire des amis chez de vulgaires inconnus. Je ne te dit pas qui je suis, mais tu m’as rapporté de l’argent. Je ne t’ai pas volé à proprement, j’ai réussi à te proposer un voyage au bout de la terre en faisant l’intermédiaire. J’ai touché ma comm’, tu n’en a jamais rien su comme chantait Eddy, et je ne connaîtrai jamais rien de ta misérable, lourde et morne vie. Si c’est pas poétique ça…

Mais j’irai malgré tout à l’essentiel, ton portefeuille bien sûr.

Et c’est tout, n’espère rien d’autre, vil cliqueur du soir avant l’émission de 20h40 dans ta banlieue lointaine doré à la bombe de peinture. Emprunte simplement une des autoroutes tracées pour te faire acheter l’objet ou le service que tu recherches.

Et je ne te parle même pas, je lis les journaux pourris que tu dévores pour te cerner plus près encore et deviner ce qui va passer par ton petit cerveau la prochaine fois que tu voudras partir en vacances dans un pays trop loin pour ta paie. Tu feras des recherches sur Google©, puis tu redescendras sur terre, et t’iras voir les vacances en Tunisie car tu n’as pas trop entendu parlé des révoltes, et que tu n’as pas de sous.

Bon finalement tu n’achètes rien et ne me fait rien gagner, tu n’es peut-être pas mon coeur de cible. Mais mille de ton acabit ont déjà pris ta place.

 

J’avais depuis quelques jours l’envie presque reptilienne de faire un post spécifique sur le sujet prénommé « ZANONI le déconneur ».

C’est un ouvrage que j’aimerais bien relire maintenant pour me poiler. Hélas, c’est un livre rare, la traduction en français encore davantage. Maintenant la rareté de cette oeuvre, tombé dans le domaine public, n’est plus. Chaque éditeur y va de sa couverture pour essayer de figer le quoitesque de ce roman pas terrible.

http://www.amazon.fr/Zanoni-Edward-Bulwer-Lytton/dp/1608640523

 

Je ne résiste pas à l’envie de poster ce petit résumé :

 » Ce texte, l’un des plus célèbres de la littérature ésotérique, est un roman initiatique ayant pour cadre le XVIIIème siècle. Il évoque l’histoire de deux rose-croix : Zanoni et Mejnour. La voie suivie par ce dernier est aride, c’est la voie de l’ascèse. Celle proposée par Zanoni est la voie de l’amour. 1842. « 

En résumé, tu t’abstiens si t’es neuneu, moi je nique car c’est ma philosophie. Je laisse le curieux découvrir la suite.

 

La couverture fait trop moderne. Mon exemplaire à moi était un tirage manuel comme on n’en fait plus que chez les libraires de bord de scène, avec les feuilles à séparer au couteau, qu’il fallait délicatement couper avec les ciseaux de sa trousse, parce qu’il a TOUJOURS eu des ciseaux dans sa trousse.

Bon ce sera pour la prochaine fois, car j’en ai encore des fous rires parfois, alors je dois m’appliquer sur le billet. Je dois reprendre tous les détails, les approfondir à partir du moindre souvenir. Un travail d’autant plus presque douloureux que l’on ne se reconnaît pas dans ce genre de souvenir, datant de cette époque après l’âge ingrat, qui est aussi un âge ingrat, juste plus raffiné, et encore.

En plus je passe vraiment pour un pauvre type, l’humiliation publique full face avec sa copine. Tu lui parles de Zanoni, et tu lui dis que tu aimerais bien lui prêter le bouquin. Je suis en stage à l’autre bout de la France, Biarritz (enfin Anglet), et je taquine mollement la variété locale de bourgeoises.

Et je tombe sur elle, enfin plutôt le contraire.

Dans ma piaule pour quelques mois, j’ai dans mes valises cet ouvrage, que dis-je ce fruit de l’imprimerie disparu d’autrefois. Je pars en voiture avec mes affaires pour 6 mois, je prends ZANONI, comme ça, me disant que ça pourrait servir, mais sans oser s’avouer que ce grimoire abscons à la con a une quelconque qualité cachée, très cachée, mais qui mérite à être découverte.

En clair, ma cocotte, tu vas lire ces 600 pages chez tes parents, dans ta chambre, en plein été basque, toute seule, et à défaut de penser à moi, tu ne penseras à personne d’autre que ZANONI qui te mettra les abeilles à tes deux lobes, ah ah ah ! Et si par miracle tu n’es pas la conne que tu es, tu trouveras peut-être des clés et tu me les abandonnerais. Et je m’enrichirais de ton analyse.

Mais elle ne m’en a pas laissé le temps et elle m’a très vite largué. Enfin, c’est mon analyse ça. Elle avait juste associé au poids de ma connerie celui dudit ouvrage. Lourd, chiant. A fuir.

 

L’histoire ne s’arrête pas là, loin de là, oh non. A l’évocation à son adresse de ce livre que j’aimerais bien qu’elle lise pour qu’elle me dise ce qu’elle en pense, elle me lance d’un sourire :

–  Oui, tu me l’as déjà prêté…

… laissant apparaître qu’elle ne l’a même pas feuilleté et qu’elle n’en a fermement pas l’intention.

N’empêche, elle ne me l’a jamais rendu ce bouquin cette conne. Je ne suis sûr de rien dans cette histoire, sauf qu’elle a gardé le bouquin, sans doute pour le bazarder peu après et faire de la place sous son bureau.

Et voilà comme un roman de 1842 finit sa route dans une déchetterie sans être même ouvert.

Quel cinglant jugement sans appel.

La vilaine a tout effacé de moi. Un jour, elle croise un copain commun, en fait le mec d’avant mois. Ils discutent un moment, ne s’échangent même pas les numéos, et au moment de partir elle place distinctement :

– si  tu revois qui tu sais, tu ne lui as pas dit que tu m’as vue.

Et j’avais même encore rien demandé, que le récit de mon copain soudainement ne m’intéressait plus. Maintenant cependant, je le soupçonne fortement d’avoir inventé. Mais elle se devait de se montrer peureuse après la claque que je lui ai collée. On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui… Finalement elle ne m’a pas oublié !

Et puis, si elle m’avait reproché d’aimer ce prétendu important livre pour moi, ça aurait été tellement plus beau. J’aurais été complètement à poil, désarmé par cette femme, qui revient avec ma bouteille à la mer dans sa main, fragile, nue. Elle aurait compris ZANONI et tomberait dans mes bras avec la pesanteur d’une plume.

Mais non.

Si il faut donc retenir une chose, c’est celle-là :

Aucune ex n’a lu ZANONI… mais celle-là c’était bouillant.

 

Tu connais Françoise CHANDERNAGOR ?

Clic-Clac

…. on passe à l’attaque.

Est-ce que tu vérifies que c’est bien fermé quand tu fermes un cadenas ?

Aujourd’hui un procureur, lors de sa réquisition, a demandé la détention provisoire pour celui à l’origine des fuites sur le bac de maths.

Bon oui, mais on ne met pas en détention provisoire pour rien, il faut en motiver la raison. En voici l’une d’elle fort à propos :

« Empêcher que la personne ne modifie les preuves ou indicels matériels ; »

En effet, le procureur s’est peut-être dit que le gadjo qui a donc eu accès d’une façon ou d’une autre à l’imprimerie du sujet, y repasserait dans la foulée de sa liberté conditionnelle pour passer quelques coups de Tipex© et semer le doute sur sa santé mentale. Bof. Le juge l’a foutu dehors, en attendant…

Voilà que mon pote Maître Eolas déteint sur mes billets, je dois rester vigilent.

http://www.maitre-eolas.fr/

On le lit, on le remercie, on le comprend dans l’ordre croissant des difficultés.

Petites flemmes ordinaires

Ce soir j’avais envie d’écrire une énième fois sur quelque aspect de la théorie musicale que j’affectionne ces derniers jours.

Ce soir je m’étais juré de mettre des mots sur les sentiments impurs que m’inspire la plastique surabondante au sens propre d’Amazon Eve :

Cette nuit j’avais signé de mon sang un contrat m’obligeant de disserter publiquement sur les possibilités infinies offertes par les 216 billes aimantées du Neocube. Je n’ai donc pas le choix, alors pour assurer le service minimum sur le sujet, rien ne vaut une vidéo :

httpv://www.youtube.com/watch?v=gidumziw4JE

(Tout ce que fait la personne au bout de ces mains est très difficile à réaliser. Voilà, c’est ça la magie du Neocube !)

Non, ce soir je vais aborder l’existence de ma boîte à idées que je nourris tous les jours.. Et de celle-ci me donner l’envie de parler de…. Je pioche…

La tenue iranienne des joueuses de foot.

Une réussite. Le législateur de ce pays s’est dit que déguiser la joueuse de foot en spermatozoïde cocaïné était ce que dictait la bonne pratique de la religion.

Foute

Et bim l’équipe de foot ne peut pas participer aux jeux olympiques à cause de la tenue. Ou donc trouvent-ils la force de renoncer à reconnaître leur erreur ? Si un jour j’ai la chance de comprendre cela, j’aurais fait un grand pas dans la compréhension de mes semblables. Je rêve même parfois que ce suis confronté à une personne qui valide cette tenue et qui m’explique son choix avec des arguments solides et étayés.

Bref, qu’on m’explique.

Allez passons à autre chose. Voyons dans le tiroir…  La DS J en aluminium, la DS K en taule.

Voilà.

Finissons par une rare vidéo de BHL avec les cheveux courts blonds en train de rentrer bourré chez lui :

70’s marketing

Je m’amusais à penser à mes souvenirs d’enfant, d’en choisir arbitrairement un, et de découvrir des détails oubliés, comme si notre conscience était incompréhensiblement réapparu pour nous gratifier d’un cadeau bonus. Quand j’avais dans les 7 ans, on jouait à la « marchande » avec mes deux soeurs. On avait chacun son stand dans sa chambre, et on jouait à aller acheter chez les autres et faire nos courses.

Mes soeurs vendaient des fruits et légumes, peut-être une poupée.

Moi dans une grande boîte, j’avais des centaines de pièces de 20 centimes, et dans une autre rien. Et pour chaque achat dans ma boutique, si tu me donnes une pièce de 10, je te donne une pièce de 20. Clair que ça donnait envie à mes soeurs de venir faire du shopping chez moi et de profiter l’aubaine, quel abruti ce ptit frère. En plus à mon stand TOUT avait un prix étiqueté dessus. Même les trucs pourris avaient une valeur associée. Rien n’était gratuit ou gracieux. Ici, chez moi, c’était le royaume du fric, de l’arnaque, du jeu d’argent, du loufoque et du déroutant, bref des trucs pas très au goût de mes soeurs. En tout cas on en rigolait quand elles venaient à ma boutique pour découvrir l’agencement et l’origine forcément foireuse de mes nouveau produits. Je vendais mes mouchoirs en papier usagés par mes soins, tous les stylos que je pouvais piquer à ma mère, et selon les arrivages un trognon de pomme ou un coton-tige (usagé).

Je devais me douter qu’elles n’achèteraient pas ces articles issu de la poubelle de la salle de bain (et donc remontés dans mes mains d’un étage jusqu’à ma chambre dans l’optique de la revente). Mais c’est aussi pour faire grossir le nombre d’articles disponibles et en mettre plein la vue une petite seconde avant qu’elles ne s’aperçoivent de pauvreté réelle de mon offre. Et que ce n’était donc pas pour acheter qu’elle venaient, mais pour rire de mes « trouvailles ».

Si c’est pas une valeur de base du marketing ça…

Et je parlerais de l’homme qui dort en orbite plus tard… ou pas.

C’est quoi ce bordel ?

Franck ou André ? Ah ah ah ! La réponse est peut-être là, évidente comme le nez au milieu de la figure, mais tu n’es pas, cher lecteur, équipé pour la trouver. Moi non plus du reste sans doute.

Coquine, Stasi, K Bis, Dogue. CAC, Garrett,Nagi, Assez, col, ame. Bref la défense. Mais aussi l’aise.

Je me trouve assez fier de la mise à jour de ma page Facebook. Elle est étudiée avec soin et recèle des pépites qui ne demandent qu’à être trouvées. Bon OK ça ne fait rire que moi.

Ce soir j’ai vu la plus pure erreur humaine au cinéma. Je ne vais pas m’apesantir sur le film en lui-même et me concentrer rapidement sur les concepts développés par Lewis Carroll dans Alice au Pays des Merveilles. Mais que c’est niais. J’ai perdu deux heures de ma vie pour rien. Je n’y ai trouvé aucun concept caché, prosélyte ou autre message de l’auteur exploitable pour en soutirer ne serait-ce qu’une bonne idée. Je crois honnêtement avoir fait le tour de la question dans tous les sens pour être en droit de revendiquer la destruction des négatifs du film pour que sa trace disparaisse à jamais. Cela ferait augmenter la rentabilité au travail. Toutes ces heures de temps cerveau dans une société qui est occupé au traitement d’informations inutiles et polluantes.

Une politique d’éradication chirurgicale de toute soit-disante oeuvre sans intérêt pour la société des hommes et des femmes, aurait tout son sens avec l’explosion des médias depuis dix ans. J’en serais bien sûr le patron avec beaucoup de pouvoir. Je crois que je pourrais faire éradiquer quelques albums de Bénabar sans trop de dommage sur terre.Allez tout Bénabar, sa vie, son oeuvre, pchit, disparu et le monde sera pareil voire même plus performant après cette ablation bénéfique. D’un claquement de doigt, je débarrasse l’humanité des influences sans intérêt qui ne pèsent en rien le fonctionnement de nos sociétés. On peut rêver. Mais j’en connais un qui doit avoir un putain de pouvoir car il essaye depuis pas mal de temps d’éradiquer la nudité. Ca doit être un pervers.

Attention, j’ai pris Bénabar mais ce n’est pas nominatif, j’aurais pu mettre à la place n’importe quel groupe ou chanteur comme par exemple Pavarotti, André Rieu, Phil Collins, Dire Straits, Elsa, Carla Bruni, Bernard Ménez… Ah, je vous avais dit que j’avais beaucoup de pouvoir. Chacun a sa wishlist et elle très intéressante ! Moi je ne comprends rien dans certains genres musicaux. Le classique, le jazz, le rock. Ca ne me fait ni chaud ni froid. Et c’est ce qui me fait dire que j’ai de la musique une conception bien à moi. Ca commence avec un océan. La surface, c’est la musique qu’on entend à la radio, et quand on plonge la richesse est infiniment plus grande. Pour ma part, je snorkle car j’ai peur des bouteilles pour plonger plus profond. Heureusement j’ai une bonne expérience de l’apnée. Actuellement, je trouve que j’ai fait assez de surplace avec ces paysages sonores de ce que je faisais et qui n’a reçu aucun écho que le sien. Je tourne définitivement la page pour le bien de mes prochains. Mais je m’avance un peu, car cela signifierait que je doive remplacer en tout hâte les plages sonores actuellement diffusées sur cette page. Et que par conséquence je m’y mette demain. Je vais au moins y consacrer une heure ou deux, ça me calmera j’espère. Oui, je ne vais pas continuer sur une évidente et balisée voie de garage. Mais ai-je vraiment le choix ? <Ma construction menta ene pourra jamais écouter du Bénabar pour se détendre avec une bière après le boulot dans le métro. Encore une fois, Bénabar, si tu me lis, sache que, oui bon c’est juste pour dire. Depuis des années j’utilise abusivement ce mot dans ma tête pour classifier la musique qui me touche et tout le reste. Et je laisse le lecteur deviner ou je place Benabar.

Tiens j’ai une idée artistique donc forcément débile. Je vais faire une intallation dans une salle informatique avec des ordinateurs qui n’affichent que cette page. Puis on étudie le nombre de billets lus par personne. Cette page peut être vue sous l’angle du piège à recruter une certaine sensibilité, comme le jeu pour trouver les deux millions de fidèles qui le suivront jusqu’à la terre promise.

Evidemment que cette page a pour but de rencontrer du monde comme on dit. Des individus qui partagent peu ou proue mes idées pour aller plus loin ensemble, ou rigoler seulement si on n’y arrive pas. Je crois que ça me plairait de rencontrer du « monde ». Mais pas Bénabar par pitié.

Connais-tu l’oeuvre artistique Genital Panic reproduite par Marina Abramovic ?

http://www.worldscinema.com/2010/07/marina-abramovich-aktionshose-genital.html

Le jour ou les burqas seront comme ça…

Pas…

… enthéogène.

Et un papillon de plus.

Il faut avoir au moins une fois avoir essayé la prise de substances enthéogènes.

C’est drôle, il y a des espèces d’iinsectes par exemple qui sont interdépendantes. L’une ne peut pas vivre sans l’autre. Mais pour nous peut-être c’est le même raisonnenemt.  On est aussi interdépendants. L’ultime outrage voudrait que l’on ait enfin réussi à quitter cette dépendance. Alors, on ne serait entouré que de vestiges folkoriques qui ne servent à rien : ces petites bestioles un peu concon, bref, la nature dans ce qu’elle a de plus fruste.

Alors à la vision d’un insecte, je n’ai de cesse de me dire que nous, humains, on a gagné sur eux parce qu’on a inventé la télé, et que surtout on décide de leur vie ou de leur mort, bref à l’envie on peut en tuer impunément.

Je suis convaincu qu’il y aura un jour un paradigme atteint. Lorsque l’on sera vraiment maître de son corps grâce à la technologie et la science, ne plus mourir, être en parfaite condition physyique pour toujours. L’évolution de notre forme de vie. L’humanité ne sera pour moi pas aboutie avantcela. On a gagné sur toutes les espèces en compétition puisque l’on prétend à la domination suprême. Je m’interroge sur la provenance de cette amour de la nature qui n’est non pas pour prendre de l’avant, mais pour au contraire revenir à l’origine. Malheureusement quand je lis les news du monde, je conclus qu’on a encore deux trois minutes minimum avant que cette prise de conscience fasse l’unanimité.

De toute façon, faire jouer des scènes de cinéma à des insectes qui eux, ne le savent pas, et ne pensent qu’à bouffer, c’est un peu se moquer j’ose espérer. Ils sont tout mignons avec leurs petites papattes velues.  On fait un décor de fourmilière, on déporte quelques fourmis qu’on réaclimate au plateau de tournage inspiré de spécialistes entomologues, et on les filme  en faisant croire au spectateur que c’est chez eux là. J’essaye de comprendre le sens de la démarche, j’en viens à penser que l’on a affaire là à un gang organisé de pervers à tendances fétichistes qui s’excitent sexuellement à l’image d’une mygale dans un grand terrarrium artificiel. On a réussi à tellement bien reproduire l’environnement naturel que la coccinelle elle en a niqué une autre. Ces documentaires sont des pornos faits par des gens pas très clairs dans leurs têtes. Sordide interdépendance…

Est-ce que tu crois que tu arriverais à faire apprendre à un insecte quelque chose ? J’ai pas dit une femme hein…

Et bon, la vie sur terre, on peut la considérer comme un système d’exploitation informatique. On peut faire tourner dessus tous les programmes, enfin les produire. Si l’on considère l’hypothèse extraterrestre acquise, il y aurait autant d’OS que d’expériences biologiques planétaires concluantes. Alors on nous a préparé une planète, bien nettoyée avec un astéroïde il y a 65 millions d’années. Et quand on aura bien évolué, on les rappellera pour le sav… Mais bon, on utilise pour rappel encore des avions pour se déplacer.

Mais c’est la période révolutionnelle. La Tunisie vien de gagner des jalons inattendus dans l’expression de la démocratie. L’Egypte, le Yemen, la Jordanie, la Lybie, Bahreïn, le Maroc, et maintenant… la Chine ?!? Fichtre, ils sont partout. Je me demande bien qui, au bout du compte, va sortir gagnant et qui va perdre. Les gouvernements ? Les peuples ? Nouvelle époque de détente ou de coup de vis ? L’actualité internationale des mois à venir va susciter mon intérêt prononcé, hélas tout en déplorant à l’avance la liste de morts qui va s’allonger dans sa pire bestialité de comptabilité d’abattoir.

Parfois je me demande pourquoi je cherche tant à recycler le fond de mes méandres intérieures. J’en tire bien sûr un grand plaisir et la satisfaction du temps pas trop perdu. Mais quel peut bien être l’intérêt de la réflexion comme un plaisir ? Pourquoi j’écris ? Et qu’est-ce que je fais dans ma salle de bain ?

Est-ce que tu connais Andy Kaufman ? Vraiment ? Ca rejoint ma question sur le catch, truqué ou pas.

Allez, on repart doucement

Allez, on repart doucement. Comme dirait Polnareff, j’ai tant de choses à dire…

L’histoire du monde telle que nous la connaissons, est-ce vraiment l’histoire ? De plus en plus bien sûr le nombre de sources d’information augmente. C’est grâce à elles que l’on écrit l’histoire, elle est donc de plus en plus riche. Il semblerait à premier abord que l’intégralité des faits soit cataloguée, documentée. Or il n’en est rien. Que j’aille aux toilettes maintenant ou dans cinq minutes, personne ne le saura jamais à part moi (pour mémoire me concernant, je n’y suis pas allé du tout). Certains artistes se « contentent » de documenter un fait obscur ou considéré comme inintéressant (inutile plus exactement). Mais la grande majorité de ceux-ci préfèrent au contraire inventer l’histoire en faisant de leur vie et/ou de leurs oeuvres un outil permettant de l’écrire. Me concernant, je semble me placer au dessus de l’histoire et de tenir le rôle d’un observateur global. Et c’est cette globalité qui probablement m’emprisonne. Je sens qu’elle empoisonne à mon insu la moindre pensée qui traverse mon esprit. Elle me permettrait de rire au nez d’un assassin qui veut me tuer. L’angle de vue que je possède me permet d’avoir recours systématiquement à la vue aérienne intégrale de l’événement. J’ignore en réalité si cela m’est bénéfique ou pas.

A l’heure actuelle, je n’ai toujours même pas essayé de me relire. J’hésite beaucoup à le faire car je crains que cela n’impacte pas sur ce que j’écris. Et j’ai bien raison d’être inquiet ! Cela serait inévitable et enliserait mes idées au point de les alourdir ad nauseam. Si je veux écris une « histoire », je devrais assurément adopter une nouvelle méthode d’écrire ET de relecture.

Je pensais encore à l’ordre naturel, la loi de la nature. On dit que l’homme détruit son environnement par exemple en défrichant un carré de forêt amazonienne. L’état de nature est surtout pour moi l’évolution de la nature sans l’homme, régie par les hasards et autre improbabilités. On cherche à préserver la nature pour une raison qui m’échape. La majorité de mes semblables croit encore faire partie de ce tout que l’on appele la nature. Cela constitue une tragique méprise bien dommageable pour notre évolution. L’homme commence à découvrir qu’il lui sera possible très bientôt de pouvoir effectuer des changements sur sa propre espèce.

J’en arrive à cette réflexion qui est le symbole même du nombrilisme. J’ai du mal à intégrer les événements nouveaux dans mon inspiration. Le concept neuf me glace et m’empêche de m’envoler (ou de plonger). Ceci acquis, je dois apprendre à surmonter ces changements et à les intégrer dans mes écrits. C’est ce que j’ai commencé à peine à faire avec ces lignes.

Quanf j’était étudiant, deux ingénieurs (donc plus agés) m’ont dit de bien profiter de la prépa scientifique que j’allais rejoindre, car cela était le sommet intellectuel de mes études. Cela faisait baisser l’intérêt déjà entamé que j’avais pour les écoles d’ingénieur. Et dire que je l’ai cru si longtemps. Non mais c’est complètement dingue d’être convaincu de cela. On réfléchit le temps de quelques années dans sa vie, et après on bosse comme un calu le reste.

Le contexte de la création, et son histoire sont-ils importants dans une oeuvre ? Cette question résonne à mes oreilles comme un sujet du bac. Comment l’artiste en est venu à peindre tel tableau. Mais justement, c’est ce qui est de plus important à savoir. Connaître telle anecdote sur un artiste donne un pouvoir immense. C’est toujours bon à prendre de faire son éducation à un passionné. Cela flatte l’égo et la vanité.

SI Ruquier il prend pas de la coke, je veux bien arrêter à vie le Omaha Hi Lo.

Tu sais qui a dit « Je compte sans dépenser » ?

Je dois m’acheter une blouse blanche. Je la mets, cela signifie que j’ai changé de peau et que je suis maintenant celui qui compose, qui crée.

Spectateur du monde, pas spectateur de mon monde

Spectateur du monde, pas spectateur de mon monde. Acerbe sans le savoir. D’ailleurs être méchant de manière méritée, ça ne s’invente pas, c’est dans le sang. La méchanceté justifée ne s’apprend pas. Ce talent se transmet, mais se cultive peu. Elle coule dans mes veines en natif.

Ce n’est peut-être pas si vrai. Autant dans mon éducation l’on ne m’a pas appris à plaire (ou que même cela pouvait prétendre à un enseignement), mais je sais aimer. Alors pourquoi pas détester ? Plus que cela encore, je me pense pas éprouver de la haine à m’adonner à la méchanceté « nature ». Ce n’est pas un antinomie du sentiment amoureux. Je fais mon méchant à la fois sans état d’âme ni haine particulière. Je me félicite que ces foules abruties existent encore car sinon je n’aurais plus rien à dire. La plupart des joueurs de poker critiquent sans fin pourquoi untel joue mal et a eu de la chance. Il en reste bien peu qui pensent qu’au contraire ces joueurs redoutés car médiocres font que ce jeu d’argent reste profitable… Je fais partie de ce second groupe, et je ne suis jamais énervé ou haineux quand je perds contre un piètre joueur. Le « donk » au poker comme dans la vie est une nécessaire à notre raison d’être même. La prochaine fois je le raserai en douceur car il joue trop mal, je le sais mais lui-même l’ignore, ou tout au moins ne serait pas d’accord.

Parlant de l’écriture automatique :  » On rejoint alors un univers plus vaste que l’on n’aurait jamais osé imaginer, une parenthèse hors du temps.  »

Ca ressemble pas mal à la plongée en eaux troubles…

T’es un pote de Jacques Fruminet ?

Sacré Fruminet !

MANIFESTE POUR DIRE QUE JE N’AI PAS BESOIN DE VOUS !

Mais non, mais non, ne partez pas en courant…

Ce qui est trop souvent vendu comme art n’est que la surface de l’art. Le public se complaît dans cette superficialité. Je la retrouve chaque fois que j’écoute la musique à la radio.

Plus précisément, la recherche musicale n’existe pas dans la grande majorité des « artistes » actuels. Le genre musical depuis toujours semble s’étayer et s’élargir à l’infini, alors qu’il se rétrécit au contraire encore et encore. L’on tente depuis si longtemps de restreindre la musique que la pratique n’est jamais remise en question.

Passons en revue les composantes de cette étrange matière qui a tant de puissance et d’influence sur la musique.

* écriture de la musique

C’est l’erreur qui a tout fait basculer. Le premier homme qui a griffonné une croche avait déjà été perverti. La musique doit rester sauvage, inconditionnée, fugace, insaisissable. Tenter de la matter par de froides partitions devrait être déclaré d’inutilité publique. Ca ne sert à rien. On répète la succession d’accords qui doit reproduire la chanson pour se l’approprier, la faire sienne. Mais vous allez lui foutre la paix oui ? Ma conception de la musique ressemble finalement à un amour de la nature inversé ou intérieur.

Franchement, quel plaisir y a-t-il à jouer mille fois le même morceau ? C’est de l’asservicement. Et le coup de la technique qui ouvre de nouvelles voies? Je dis oui bien sûr mais qui parle de pistes ? Voyons, on n’est pas Chamonix, un peu de sérieux.

* la structure de la musique

poum-tchak-poumpoum-tchak

intro-couplet-refrain-point-refrain-solo-couplet-refrain-couplet

attack-decay-sustain-release

solo-duo-trio-quatuor-quintet

bling-blang-boum

pause, demi-pause, soupir, demi-soupir

Bon je crois que j’ai été suffisamment clair.

* la répétition

La répétition éfrênée de littanie aggressives ne font pas forcément ce qu’on appelle de la musique. Le sampling a tout précipité. J’espère que cet « instrument » sera vitre oublié… Ila donné tout ce qu’il pouvait donner, et force la musique à se plier à ses contraintes de répétitions aussi pauvres que macablres. Le sampler est le tueur d’imagination.

* la voix

La voix humaine dans la musique, c’est un moyen fort comode pour convertir une idée musicale en son. C’est pour moi de la facilité et du manque de sérieux de prétendre vouloir naviguer et plonger tout en chantant.

On m »objecte régulièrement dans mon entourage que les paroles prononcées par cette voix ou une autre sont touchantes et à leur tour « poétiques ». Je n’arrive pas à accepter de mettre les paroles dans la musique. Je ne peux pas crier des poêmes dans mes chansons. C’est effectivement très déclaratif de ma part pour une fois je crois, mais je n’y peux rien, c’est plus fort que moi.

* l’instruments de musique

Mêmes remarques que pour la voix, mêmes observations. Quel instrument pour aller explorer la musique ? Encore une question que je refuse de me poser.

Bon, ce n’était qu’un brouillon. Il va falloir que je me lance dans l’argumentaire commercial en thèse antithèse synthèse foutaise malaise.

Partons plutôt sur un contexte objectif.

CONTEXTE : je ne vais pas dire un truc du genre :  » Les gens écoutent de la mauvaise musique. » Déjà ils en écoutent. Soyons moins ambitieux et disons que les gens manquent d’imagination dans leurs goûts et d’ouverture vers la nouveauté discontinue avec les courants existants. C’est comme si la musique devait forcément se rattacher à une famille.

OBJECTIF : faire découvrir de nouvelles sensations pour les esgourdes. Bien sûr, les oreilles n’ont rien à dire de la musique. Disons donc pour mes congénères.

Mais fais-je de la musique avant tout pour les autres ou pour moi ? Bien sûr pour moi d’abord, et j’aimerais beaucoup rencontrer des personnes qui comprennent ma musique. Je me sentirais bien moins seul si je n’en connaissais ne serait-ce qu’une… Ce qui donnerait :

Contexte : un océan s’offre à moi

Objectif : je plonge !!

Il faut retenir le plongeon, c’est une métaphore en béton armé.

Idée SF. Des enfants jouent à reproduire notre histoire. Le gamin fabrique une terre clonée en l’an 200 avant JC (200 millions de personnes) dans les exactes mêmes configurations. il en accélère follement le dévoloppement et compare la situation actuelle sur sa terre et la nôtre pour voir si on est vraiment au top de la pyramide… Evidemment ce jeu est encore plus fou et excitant si l’on change les conditions initales, ou même les conditions tout court qui évoluraient avec le temps de développement selon des critères préétablis.

Vous les cams

Vous les cams… invivables. Mouais, pas vraiment invivables, simplement futiles ? La journée de la came, arbre à cams…

Problême ou pas, je pars dans tous les sens. Cela m’empêche peut-être (notez le peut-être) d’avancer.

Et là, tout ce que j’arrive à faire, c’est rester assis à me morfondre dans un process de sape introceptionnel, alors qu’il y a un univers à découvrir autour de moi.Je n’arrfive même pas à exploiter cela pour en faire quelque chose. Me voilà boqué sur la case départ depuis 37 ans maintenant, et la clé de contact s’est cassé dans la serrure. Le seul moyen, c’est de désosser le tableau de bord et faire comme dans les films de petits voyous. Les fils se sont déjà rejoint plusieurs fois, mais la voiture démarre puis cale immanquablement. J’en arrive à en déduire aujourd’hui qu’il est possible qu’elle ne redémarre plus jamais, et cela est insupportable, je ne l’accepterais jamais.

Mais alors que faire ? J’ai plusieurs possibilités sur le papier ou en tête, mais je n’arrive plus à avancer dessus. Je reste bloqué comme un benet devant un Rubik’s Cube. J’attends stupidement un déclic extérieur qui me ferait redémarrer pour aller voir ce qui se cache derrière la colline qui est devant moi depuis trop longtemps. Je veux maintenant aller de l’avant, quitte à laisser mon véhicule sur le borde de la route et continuer à pied.

Donc pour continuer dans l’imagerie, j’identifie les phase suivantes :

1 je lâche le volant

2 j’actionne l’ouverture de la portière

3 j’ouvre la portière

4 je pose le pied gauche au sol

5 je bascule sur la gauche et je fais de même avec le droit

6 je transfère mon équilibre sur mes jambes et je me lève

7 je fais un pas à gauche et je claque la portière

8 je me tourne vers l’avant et je marche

9 je marche jusqu’en haut de la colline

10 ** ***** ******** ** ***

Bon et maintenant l’analyse.;;

1 je lâche le volant

Ca pourrait bien signifier « je quitte mon boulot », mais je ne travaile plus depuis 3 ans. Je n’ai pas travaillé 5 ans sur les 12 dernières années… Je pense que je suis bon pour passer cette étape. Bien sûr on pourrait opposer à la méthodologie de commencer par cette étape. Quand on vient de casser la clé dans le contact, c’est que l’on n’a que la main gauche sur le volant. Plutôt que de s’acharner sur le tableau de bord, pourquoi ne pas appeler directement mon service d’assistance ? Ca pourraît illustrer ma fâcheuse tendance à tout vouloir tout seul sans demander à mon entourage. Je considère depuis longtemps le contact de mes semblables comme un risque d’être corrompu, infecté par des idées collectives peu réfutables. Si je nais dans une famille communiste, je le serais certainenement, ou au contraire jer passerais du côte obscur de la droite, en voulant dire  » je ne suis pas comme mes parents « . Mais comme ma famille n’est pas communiste et que ça s’est bien passé pendant mon enfance, cette étape définie comme première me convient, et pas simplement parce que je l’ai passée !

2 j’actionne l’ouverture de la portière

Comprendre quitter son lieu de vie. J’ai démanagé plusieurs fois, j’ai voyagé dans 15 pays pendant un an, mais il s’agit d’autre chose. Actionner la portière, c’est comme sauter en parachute, c’est quitter un milieu confortabe pour l’aventure, les sensations, les rencontres… Et c’est aussi avoir l’appréhension de la température extérieure, du taux d’humidité, du bruit, des odeurs. Bon finalement je l’ai fait aussi. J’ai quand même pris la décision de plaquer mon travail pour partir un an !

3 j’ouvre la portière

Etape très importante ! Au moment de pousser sur la portière, la tension est telle qu’un refus d’obstacle n’est pas rare même chez les humains aguerris. L’ouvrir, c’est comme quitter la chrysalide. On a entendu dire que c’était plus joli ailleurs mais c’est à peu près tout ce que l’on peut glaner comme ragot.

N’étant ni cocconophile ni de la famille des insectes, je passe avec succès l’examen.

4 je pose le pied gauche au sol

Bah une fois que l’on se rend compte que l’air n’est pas si froid et que le vent est inexistant, on se sent presque autant chez soit dedans que dehords. Le lieu est inconnu mais n’éprouve aucune sensation anxiogène ou que sais-je. Je suis peut-être arrêté sur le bord d’une highway américaine dans le désert Il n’y a rien de remarquable à 360° hormis bien sûr cette route rectiligne. Je ne sais pas combien de temps j’ai roulé, mais je crois me rappeler que j’ai pris la route il y a longtemps et qu’il va bientôt faire nuit.

Tout cela me traverse l »esprrit quand je pose mon pied et je m’apprête à m’extirper de cette habitacle résolument trop petit pour m’y cloîtrer davantage.

5 je bascule sur la gauche et je fais de même avec le droit

Je ne pensais pas que cela était si facile, et me voilà presque sorti d’affaire. J’ai juste un petit souci qui flotte quand je comprends que je ne pourrais pas fermer la voiture à clé. Mais il n’y a rien à voler dedans, la boîte à gant n’est garnie de la notice du véhicule..

J’ai changé d’horizon en scrutant machinalement le paysage à gauche. Toujours rien qui n’accroche mon attention. Raison de plus donc de continuer.

6 je transfère mon équilibre sur mes jambes et je me lève

A moins d’avoir un trouble moteur grave ou une crise d’épilepsie subite, cette étape n’est qu’une formalité. Ca fait du bien en plus de déplier les jambes qui ne servaient qu’à appuyer sur les pédales. Enfin seulement le pied droit, je vous rappelle qu’on est aux USA et que c’est une automatique…

7 je fais un pas à gauche et je claque la portière

Ca devient de plus en plus facile !

8 je me tourne vers l’avant et je marche

Je reprends. C’est alors que je prends conscience de la distance à parcourir. Elle ne me fait pas peur, mais je compte mentalement les pas qui restent à faire pour arriver au sommet. Je me demande si je dois marcher à droite ou à gauche de la route. Bon je reste à gauche.

9 je marche jusqu’en haut de la colline

Bis repetita, pas de difficulté particulière.

10 ** ***** ******** ** ***

*** ****** ** **** ** *** ** ******** ********. ***** ** ****** ** ***** ***, ** ***** * ***** ** ** **** ** *** *****.

Le bilan : je ne sais pas où ça coince. Je suis bien avancé.

J’ai une sensibilité particulière, pas unique mais assez rare j’imagine !

Les stimulis sensuels que je perçois trompent mon jugement, mon intégrités. Ces informations attaquent et corrompent mon être. Tel paysage est dit beau car il rappelle tel trait du jardin d’Eden.

T’as déjà été touché par un paysage ?

Pour moi, un paysage et la perception que nous en avons est perturbé par cette recherche de l’originel. Il y a plus de sacré en chacun qu’on le croit.

Sachant cela, je ne vois que des clichés pris de notre perspective et rien de plus. Voir une église et être touché par son histoire, très peu pour moi. Et même un lieu sensé être chargé d' »émotions » dans mon vécu ne me touche jamais. Et j’ai essayé encore et encore un temps pour tâcher de comprendre. Mais j’ai rapidement bifurqué en me disant que c’était « cool » d’être différent. Puis j’ai fini par me faire convaincre que j’étais un garçon intelligent, et me voilà aujourd’hui avec tous mes doutes, que bien sûr je n’avais pas avant. Sans-ceux-ci, je prenais allègrement le chemin de la colline. Là je suis miséreux dans mes inquiétudes, mais je reste confiant car je sais qu’elles sont relativement peu importantes. Relativiser me sauvera !

En ce moment je regarde d’un oeil une émission sur des familles qui décident de construire une maison. J’entends des phrases qui n’ont absolument aucun sens évident pour moi. « Ah oui, en foncé c’est très beau, le parquet foncé ressort bien avec les sous-pentes claires ».

Je pense que je ne pourrais jamais dire cette phrase en la pensant comme la « dame » à la télé. Comme je n’aime pas remettre en question mes choix, je ne pourrais cautionner un avis ou un autre sur cette question. Je regarde ce chantier du couple qui fait construire sa maison bio, je ressens de l’horreur faire bouillir mes tempes quand le gars se montre fier des travaux de la terrasse car ça commence à avoir de la gueule (encore une fois, la sienne). Il a choisi cette terrasse, c’est l’ultime terrasse finale. Je ne pourrais jamais car je n’y tiens pas. Je me berne tout au moins à croire que je maîtrise même cela. Une telle ficelle en publicité ne me fera jamais sortir le larfeuille tellement elle est visible.

Alors qu’est-ce que ça veut dire ? Tout repose sur la théorie des choix. Une fois fait, comment vieillit le choix ? J’ai par exemple décidé de laisser complètement tomber la maîtrise d’un instrument de musique. Enfin plutôt enterrer… Aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais éprouvé l’envie de jouer d’un instrument. Il y avait un piano quand j’étais môme, mais personne n’en jouait. On était hantés par par la légende urbaine, à savoir que mon père avait un temps un saxophone et une guitare électrique (tous deux gagné à la kilbe, comprenne qui pourra), mais qu’il les aurait donnés à Emmaüs, me privant à jamais de l’opportunité de m’y mettre. Heureusement, la musique m’a passionné le jour ou j’ai entendu des contes pour enfants sur mon mange-disque. Je m’y suis mis bien plus tard, finalement comme ce môme que je n’était plus.

Il devrait m’arriver de douter de ce choix, au moins un peu. Mais non, jamais je n’ai remis en question ce dogme fondateur. Je n’ai juste pas eu la chance de rencontrer les bonnes personnes, ou au contraire qui sait si je fus bordé de nouilles d’avoir avancé en terrain vierge sans les rencontrer. Toujours est-il que maintenant j’en suis encore à me convaincre que je suis davantage disposé à composer seul qu’avec d’autres personnes qui s’avèreraient musiciens. Mais il doit être envisageable de trouver un nid d’individus comme moi et de rejoindre ou fonder une école d’oiseaux comme moi, à l’image des surréalistes ou toute autre communauté d’artistes comme Berlin Ouest, Cologne, Canterbury…

Je prends donc la décision de me mettre à la recherche de mes prochains pour pouvoir me passer de raconter ma vie pathétique par écrit. J’ai toujours considéré que le fait de se centrer sur soi pour prendre le temps d’analyser les données et réfléchir (phénomène de « bouclage » comme on dit dans le jargon des nantis antidépressorisés) constituait une perte de temps à partir du moment où les choix sont faits, qu’on les assume et que cela ne génère aucun dommage dans son entourage ou ailleurs.

Je repense au 10, et ce qui pourrait me bloquer parfois, c’est tout simplement l’achèvement de quelque chose qui, une fois accompli, n’a plus rien à dire. Il devient un paysage insipide et

insignifiant de plus. Je le sais car je l’ai vécu plusieurs fois.

Bref je préfèrerais peut-être un jour organiser des visites guidées au mont 10. Mais pas tout de suite !

Mais en attendant, je vais me mettre en chasse, dénicher les bons emails, les blogs prometteurs, les plages sonores ambigües, les sonorités folles, les bruits qui sont plus que cela, les esprits de mon temps opposé à notre temps, forcément, les rythmes bancals, les accords casse-gueule, les sifflements de douleur, le sons des portes qui ne claquent pas. Pour ce faire, je vais construire un piège à talents qui prendra la forme d’un site web où j’expliquerais au mieux possible mon « courant musical » pour convaincre ceux à la même sensibilité de prendre contact. Je vais créer une nouvelle secte ultraselect de défricheurs sonores. Ce ne sera pas du tout militarisé comme Magma, mais, tout compte fait, notre objectif sera le même.

Pour commencer, je dois dire que je n’ai rien contre les handicapés. Ce sont des gens presque comme les autres. Presque car… j’en ai aucun dans mon entourage. J’ai donc un avis superficiel sur la question, avis que j’ai forgé grâce à nos bons médias privés qui, eux aussi semblent handicapés tellement le traitement de l’information qu’ils produisent est… superficiel.

Allumez la télé vers 20 heures, appuyez sur la touche « 1 » n’importe quel jour de décembre et vous serez ébloui par la magnificence des traditions champêtres de la célébration de Noël. Les centons, les guirlandes faites main made in France, la succulente truffe française versus l’infâme et vulgaire truffe chinoise, le vin fin contrefait, les jouets cancérigènes pourtant estampillés « Norme CE », tout ça je l’ai appris grâce à TF1 et ses indéboulonnables sbires. C’est un lieu commun de dire que les hommes cessent de s’entretuer du 30 novembre au 1erjanvier, rien que pour qu’on puisse penser à autre chose, c’est-à-dire à rien.

Ah qu’il fait bon dans le monde quand il est l’heure de célébrer le divin enfant. Tous les ans ! A 20 heures !

Alors il m’est venu une idée. Pourquoi ne pas étendre ce fabuleux et prometteur concept aux onze autres mois de l’année ?