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Entends la musique, ne l’écoute pas

ouioui toi là. Entends.Des sons noyés, lointains, imperceptibles. Ouvre tes oreilles et entends. Ces nuances, ces détails dévoilent la possibilité d’une autre musique, plus vaste, un univers dont nous n’avons qu’une fruste et vulgaire projection perceptible. Je propose d’entendre ma musique. Elles est très proche de moi. Je suis rassuré quand j’apprends qu’unetelle a compris tout simplement mon message. Je déplore bien sûr que ces occasions furent rares !

Tu connais pas ?

Ce n’est pas le clip mais j’adoooore cette chanson. De toute façon, il n’y a pas de clip, c’est un obscur groupe qui l’a composé. Ils auraient mérité de vraiment percer. Malheureusement ils ont boudé le festival de Woodstock pour se produire dans une autre ville avec un cachet plus important à la clé.

Bon l’une des chanteuses était Minnie Riperton quand même :

Celle-là aussi j’adore. La voix éthérée haut perchée, la présence de Minnie, la rythmique très seventies, le piano électrique indispensable, les riffs de guitare, les cuivres rares, les cordes bien longues. Je fonds. Et à revoir ce live, je trouve qu’en plus elle est très expressive quand elle chante.

Voilà une chanteuse qui transgresse la loi générale chez moi. Elle a transfiguré le genre en atteignant la perfection de son art. C’est sa conception de la musique, alors que moi je propose d’explorer les détails, la matière même qui fait la musique. Je ne cherche aucune perfection, je demande simplement à l’auditeur de tendre son oreille plus près, beaucoup plus près. Je l’implore de prendre en charge plus de ressources dans son cerveau, à partir de signaux bruts et élémentaires. Ma musique exige il est vrai de fournir bien plus d’efforts. C’est là toute la différence entre les langages web côté serveur et côté client. PHP et Javascript…

Mais peut-être que je me trompe de public. Je ne déteste pas la mauvaise musique classée comme telle. Je préfère mille fois subir une émission télé avec Sheila qui chante et danse sur son dernier hit dans les années 70, que de voir en concert live Céline Dion. Le choix entre les deux est simple, un concert ça dure bien plus longtemps qu’une seule chanson.

T’as une tsantsa chez toi ?

Je viens de remarquer que la publicité qui s’affiche sur Facebook en mode connecté, il est affiché les publicités suivantes : tarot, bridge, belote. Bon, c’est ce que j’ai rempli dans la rubrique loisir de mon profil. Force est de constater qu’on ne me propose plus de publicités sur le poker. Oui c’est une très petite victoire, mais c’est malgré tout une victoire.

Tiens, ça a pas mal vieilli ça !

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Ce n’est que bien plus tard après la période où cette mauvaise pub a irradié mes yeux et mes tympans, que j’ai appris que le mot « gringo » était très péjoratif en Amérique du Sud en général. Le gringo, c’est l’américain qui a du blé, qui laisse des pourboire, et qu’on peut facilement arnaquer et voler. Le gringo est riche, certes, mais le gringo est un animal de proie dans les pays où on l’appelle ainsi. Pauvre gringo.

Je préfère cette pub.

600 milliards de tocards

Combien de fois ai-je préféré allez essayer de trouver le sommeil plutôt que de prendre une feuille et la remplir ? Me sentant un peu vieillir (tout au moins sur le calendrier et dans mes souvenirs toujours plus riches et plus nombreux), cette sensation de renoncement paresseux m’insupporte davantage chaque jour. Je sens monter en moi de la frustration, non pas celle de la page blanche, mais de l’absence de page. Je pense être revenu de loin et de ne plus manquer de papier. Je le sens, comme une croyance païenne.

Je viens de comprendre deux facettes de ma musique.

Il m’est arrivé de composer des morceaux qui consistaient en des blings et des schblings d’un même timbre sonore prétendant provenir d’un instrument à la forme d’onde déformée, ou d’un gloubophone. La première facette, c’est ce concept, à savoir offrir une vue globale d’une compétence musicale qui n’existe que dans ma tête. On entend pendant une heure les mêmes ronronnements monotones et discordants, et l’on se dit que l’on ne peut pas comprendre car le musicien n’est pas d’ici. Les extraterrestres semblent se cacher dans des lieux bien iconoclastes. Voilà la seconde. Elle est bien moins importante et je l’ai détaillée un peu pour faire du remplisage et pouvoir me coucher ce soir avec la satisfaction du travail baclé accompli…

Cette musique monotone et dissonante a constitué une étape impoprtante dans mon cheminement. Je pense m’être complètement dégagé du concept dinstrument de musique. Je ne veux plus ne serait-ce qu’inventer un instrument pour le maîtriser. Je préfère la force vive de la musique libre et sauvage. J’aime le côté sauvage de la musique, celle qui vit traquée par d’innombrables prédateurs. Elle se dérobe quand on croit l’avoir saisi, dès lors que l’on veut mettre la main dessus. Insaisissable, on ne peut que la ressentir et pas l’imaginer.

Tu savais que si les hommes étaient répartis sur toute la surface disponible, chacun aurait un « jardin » de 250m² en 2900 quand on sera 600 milliards ?

Tu savais qu’en 2500 on sera 1000 fois plus sur terre au vu de la cadence infernale actuelle ? Et qu’en l’an 4000 on passera sous les 1m² par personne ?

En 30 ans, cette surface sera divisée par trois. J’en déduis froidement que dans les 2000 ans à venir il y aura un changement sec. Soit il va falloir à généraliser le collé serré, soit il faut sonner la fin de la récré. Quand on se rappelle que les grandes pyramides ont 4500 ans, et que depuis la population augmente exponentiellement, l’on constate facilement que l’humanité telle que nous la connaissons est entrée dans la dernière partie de son histoire. La conquête spatiale apparaîtra progressivement dans les vingts siècles à venir à constituer un vecteur de survie impératif. Si je laissais ma fibre individualiste réfléchir et s’exprimer, je dirais que je vis la meilleure époque où il est encore la norme de consommer dispensieusement en considérant le développement global de l’humanité et la famine comme des questions d’expert. La déresponsabilité collective édicte ses résultats édifiants de bêtises. Chacun vit sa vie. Actuellement la moyenne d’âge des hommes est de 66 ans. Si l’homme était notre histoire, il aurait aujourd’hui la cinquantaine, il aurait surpassé le blues de la quarantaine, il serait attiré par les filles plus jeunes que lui lui d’au moins 15 ans, et il se préparerait à être un jour grand père…

La croissance de la démographie est loin d’être uniforme. L’Inde dépassera la Chine et passera en première place dans 25 ans. L’Europe sera moins peuplée. J’ai la flemme de préciser cet argument mais il est évident. L’on peut s’attendre à coups sûrs à des famines massives que l’homme ne pourra tolérer comme l’équivalent d’un remède à une situation inexorablement écrite. Comme je doute que la richesse ne s’équirepartisse un jour et que cette anisotropie dans cette accélération démographique, qui est en passant inversement proportionnel au taux d »alphabétisation des femmes, est bien partie pour durer encore un bon moment (vous avez compris quelque chose ?).

Version simpliste et préhensible : la démographie galopante freinera quand la condition de la femme sera considérée au plan global. La lutte pour l’égalité homme-femme devra devenir un enjeu monidal si l’on veut enrayer le processus de sardinage industriel.

Mais bon on a encore six siècles pour apprendre à vivre sur 1000m²… Les pervers narcissiques, les machos, les phalocrates ont encore 20 générations pour se vider les couilles… Il semble clair que ce ne sont pas sur ces individus qu’il faut espérer soutien et assistance…