Archives

Articles pour le mot-clé ‘face’

Mon rêve à une table de poker

______________________________WSOP Main Event $10 000, plus de 5000 joueurs, il reste deux tables. Je marche sur les tapis et je suis chipleader avec $50 millions. Gus Hansen est deuxième au chipcount avec la moitié. Il sait que je sais qui c’est. Lui, il ne me connaît pas encore. Mais il ne va pas tarder, ah ah ah !

Je suis au petit blind et lui au gros, blinds 400k/800k.
Moi :
- -

Gus Hansen :
- -

All in. C’est suivi par moi instantanément, instacall.

On se montre nos jeux, en les lançant presque simultanément « face up ». Et je lui lance sur un air frimeur italien italien qui lève l’épaule, incline brutalement son cou sur le côté en fermant un oeil :

– Well, good luck Gus. It is fifty fifty, right ?

Flop :

- - - - -

______________________________

En résumé, la seule façon que j’aurais de battre Gus Hansen, c’est en ayant une Motte grande comme la Grande.

Et si cette semaine je…

… jouais bien au poker ? A la partie de jeudi prochain, je vais jouer comme si j’étais Gus Hansen.

Je vais faire le travail de tout comédien et imiter the great Dane, du moins dans la stratégie de jeu que j’ai pu comprendre de lui. Avant je dois faire un crochet au distributeur pour avoir dans les poches la profondeur de mes prétentions.

Je vais tellement agresser la table que je vais les rendre fous. Je vais jouer mes 500 premiers euros comme ça (cave 10 euros, blinds 0,25/0,25) et je serai le seul gagnant bien sûr. Je vais relancer comme un damné tous les coups, pot pot et repot. Je finirai en duel avec le gambleur de la table, Sir Mo, toujours prêt à jouer toute sa thune à pile ou face, à griller son dernier billet mais en jouant toujours aussi fort.

Son jeu est intéressant en cela. Tout le monde sait qu’il n’hésiterait pas à tout mettre quoi qu’il arrive. Donc de deux choses l’une. Soit tout le monde se couche et il emporte le pot sans montrer son jeu, soit un joueur va à tapis aussi, et là c’est du bingo avec 50% de chance de gagner et pas un pourcentage de plus. Et cela doit lui procurer beaucoup de bien quand il gagne, et quand il perd lui faire ressentir un certain fatalisme , rien à voir avec d’éventuelles erreurs de jugement. Non, quand il perd, ce n’est pas de sa faute, c’est le sort qui en a décidé ainsi… Mon coco, jeudi tu vas rencontrer ton jumeau, mais ça ne va pas sympathiser.

Allez on va dire que demain je joue le personnage de Mo, c’est presque plus ambitieux. Zob !

Savais-tu que Pablo Escobar avait fait changé la constitution de la Colombie grâce à son réseau d’influence et à son argent de la drogue ?

Bilan après une semaine

Ma vie tourne autour d’elle depuis le 2 avril 91. J’apprends son prénom, et me voilà parti pour vingt ans à me demander qui c’était et à regretter de ne pas avoir fait sa connaissance. Et voilà qu’en lançant un appel sur un site d’anciens du lycée l’une me répond tout simplement :

2/04/2010 09:34:46 Bonjour André,
Je me souviens d’autant mieux de Liz que c’est une amie d’enfance à moi, je la connaissais depuis le CE1, nous étions ensemble en cours élémentaire, et nous sommes retrouvées à Duval. Elle s’appelait Liz Beaulieu, et je la vois toujours. Je déjeune même avec elle ce midi, je lui parlerai donc de ton message.Elle est sur facebook, à son nom de jeune fille ou de femme mariée, je ne sais plus… Au risque de te décevoir ;), elle est en effet mariée, elle a deux enfants, et elle est journaliste. Son nom est désormais Dumont.
Voilà pour l’essentiel, le reste, elle te l’apprendra elle-même si elle le souhaite.
Bonne continuation à toi, Claire

Facile ! J’aurais dû y penser avant. Mais… j’y ai déjà pensé et plus que cela même ! J’ai écrit deux fois au lycée, j’ai inondé le web d’appels à recherche. Je n’ai sans doute pas fait le maximum, mais on ne peut pas dire que je suis resté » inactif toutes ces années.Et voilà qu’en un instant je tombe sur une de ses amies d’enfance qui me lâche enfin le morceau !!
On est le 13 avril et je me rends compte qu’elle m’a répondu exactement 19 ans JOUR POUR JOUR après celui de la « rencontre ». J’avais écrit à Claire le 31/3… Bref.
Pour compléter la chronologie récente, j’ai découvert la réponse de Claire le 7/4. S’en est suivi plusieurs jours de littérale euphorie. J’étais sur un nuage à la simple idée que le fait de la revoir était de l’ordre du possible et que cela ne dépendait que d’elle.
Et comme elle ne me répond toujours pas, je me dis que je vais m’en tenir là. J’ai élaboré plusieurs plans d’approche mais j’ignore si je vais y donner suite. Déjà, les mails à elle et à Claire ont été suffisamment vagues pour noyer le poisson : pas question de parler d’amoureux transis, des heures passées à penser à elle, des rares jours sans son souvenir. Elle a du reste tellement vécu dans ma tête qu’il n’est même plus question d’amour ou de passion.

Donc les stratégies d’approche envisagées sont :

– rencontrer Claire
– rencontrer les deux à la fois
– la relancer

Le premier choix me paraît le plus simple bien que le plus éloigné de l’objectif, à savoir un face à face avec elle pour faire connaissance et faire fi des 19 ans. Je suis certain qu’elle m’a presque oublié depuis ce temps et que l’idée de me revoir ne la tente pas plus que cela, mais qui sait ? Elle se dit peut-être que ça l’amuserait un peu. Mais si elle est coincée, elle ne donnera pas suite. Pour l’instant je ne tire aucune conclusion et j’attends patiemment. Mais le simple fait que Claire me livre une telle foule de détail dans sa réponse me laisser penser qu’il serait facile de la rencontrer car, pour le coup, elle, elle est au moyen curieuse !

Donc qui est Liz finalement ?

Je découvre qu’elle est journaliste à la télé depuis 97. Des détails que je n’aurais pas pu inventer tellement cela semble incroyable :

– de 99 à 2001, j’ai bossé pour la maison mère de cette chaîne. En 2000 les locaux de la chaîne sont venus s’intégrer aux locaux de la maison mère. On a déjeuné au même restaurant d’entreprise pendant un an
– à cette époque, j’habitais exactement en face de l’entrée des locaux de la chaîne. J’y suis resté jusqu’en 2003, et tous les jours, elle venait bosser à moins de 100 mètres de chez moi !
– en épluchant ses amis sur un réseau social très connu, je constate que deux de ses amies sont elles-mêmes amies avec deux de mes amis qui ne se connaissent pas (vous avez suivi ?). J’ai évidemment fait chauffer la boîte gmail quand je m’en suis aperçu !

Bon voilà, je ne sais pas trop ce que ça va donner tout ça. Je sais par contre qu’on ne peut pas revenir 19 ans en arrière. Et ce n’est finalement pas l’essentiel. En médecine, on pourrait faire l’analogie avec une ablation d’un organe qui ne sert plus à rien. Mais qui est assez savant pour prétendre qu’il ne servira jamais plus ? Maintenant que je l’ai un peu retrouvée, que je peux lui mettre un nom, un métier, quid du mystère qui m’a animé tout ce temps ? Vais-je devoir en trouver un autre ou m’en passer ? A me relire je constate que je sais déjà que je ne la rencontrerais jamais et que je devrais simplement intégrer ces nouvelles informations, sans tout compte fait résoudre quoi que ce soit.

Mais je continue à révérer ce fol espoir fripé.

Liz,
Encore
Une
Fois
Ton nom

Liz.