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Je suis pas un gros buffon

 » Le style est l’homme même. « 

Le ptit Buffon n’était certes pas une tête de la classe, mais il pouvait te damer la tête en cinq syllabes.

La figure de style, définition :

Une figure de style, est un procédé d’expression qui s’écarte de l’usage ordinaire de la langue et donne une expressivité particulière au propos.

Euphémisme pour dire que le copain qui te parle toujours avec des mots louches et des tournures à la limite du ridicule, qui te met dans des situations humiliantes, sans que tu puisse te figurer avec certitude si oui ou non il se moque de ta gueule sur ce coup parce qu’il est plus brillant, bref ce gars-là, lui, il a du style, il est style.

J’en connais beaucoup qui en manquent, mais le monde oppose proies et prédateurs. Il y a dans le second camp ceux qui utilisent leur intelligence au quotidien pour prendre du recul, et dans le premier ceux (et celles) qui l’utilisent pour tenter de percer l’intelligence des autres.

Alors évidemment, j’en viens à tenter de puiser, dans mon propre style d’écriture, des explications sur ma propre personne, sur mon moi.

Comme par exemple j’adore placer sur une chaise un coussin péteur et attendre que la personne s’assoie, avec cette façon d’atteindre si facilement la jouissance, rien qu’au bruit que font des fesses libérant une bouffée de gaz provenant de la propre fermentation butyrique  dans mon système digestif, ça pourrait laisser imaginer que j’ai une tendance à faire dans la scatologie, idiotie, puisque le copain en question, qui a ce que j’appellerais tout de même un trouble, et bien ce trouble de l’oreiller farceur, le copain il rêverait de remplir la bouche d’une blonde aryenne bien connue de son urée, et qu’elle s’en gargarise. Et puis, cette histoire, ce n’est même pas vrai. Je m’en dédis d’autant qu’il est abonné à mon flux RSS, et qu’il perd une heure par jour à tenter de suivre mes élucubrations (rappelle-toi, lecteur, des proies, et des prédateurs).

Mes recherches introspectives ne m’ont donc rien apporté, si ce n’est moins d’espoir de comprendre, tout simplement.

 

Même le presque meilleur d’entre nous(*)

Le bon mot de Jean-Pierre Raffarin qui montre à la France entière  combien il est pervers, limite libidineux :

Il vaut mieux un bilatéral approfondi qu’un multilatéral confus

A méditer !

 

* : l’expression n’est presque pas de moi et je ne partage presque pas cette opinion.

D’humeur aphérèse…

… en pensant à l’expression « Les ricains ». Ca vient de « Américains ». Et on a enlevé le début du mot.

C’est très péjoratif, limite insultant. Il n’y a pas trop d’équivalent dans la même pureté de sens pour les français. Les « froggies », c’est pas très méchant. On bouffe n’importe quoi chez les français.

Eux, les froggies. Nous les ricains.

C’est comme si on appelait Charles-Hubert, du jour au lendemain Arlubert sans rien lui demander. Toute sa vie il se fera appeler Arlubert, et il n’y pourra rien.

Eux ils ont l’expression « les gringos », et nous on a les… euh je ne trouve pas.

Salut El Gringo, on t’a trouvé un café ma qué il faut qué tu goûtes. Très méprisant aussi.

Donc apparemment on se fout mieux de la gueule des américains que le contraire. Mais c’est démontré ou pas ça ? Où en est la recherche là-dessus ?

« Son crâne était ouvert comme un bois qui se fend »

« Son crâne était tout vert comme un bois qui se fend »

Pas mal Hugo !

Pour finir sur le sujet :

« Une régulation phonique », pour une clé d’étranglement réalisée par un policier et notamment destinée à atténuer les cris d’un contrevenant. Elle fait partie de ma collection des doux euphémismes.

 

Finalement, « ricains » est de la famille aussi.

Enfin, nous français on a aussi nos tares. On se sent tellement au-dessus de l’auge à cochons, qu’on désigne le petit coin par l’expression WC venant de l’anglais « Water-closet », mot qui lui-même est employé pour éviter de dire que l’on parle du petit coin. Et moi aussi j’écris petit coin au lieu de petit coin. On a piqué aux ricains pleins d’excellentes idées de langage en y remettant une nouvelle couche de polish. Alors quand on s’insurge de l’explosion des mots anglais dans notre vie de tous les jours, ça me fait flipper.

Trop top sexy.

 

 

 

Le train de 5h31

Tu dois t’éclipser dans une situation peu comode, tu as un sanglier sur le feu, tu as le train de 5h31.

Est-on en présence d’une expression américaine, the 5:31 train ?

Pour en avoir le coeur net, je me suis mis à taper dans Google : « the 5:31 » (avec les guillemets, j’ai enlevé « train » pour avoir plus de résultats. Est-ce un biais ?).

259 millions de résultats. Youhou, c’est prometteur! Allez, je vais comparer avec « 5:32 ». 127 millions. Deux fois moins, mais ce n’est pas très représentatif. D’après notre ami googoo comme toujours, l’heure la meilleure pour partir en train après 5 heures, c’est à 5h12 avec 443 millions de résultats. La moins propice, c’est 5:44 avec 19,6 millions de résultats, huit fois moins que l’horaire moyen ! Et pour finir, l’heure qui ne veut rien dire dans un sens ou dans l’autre, c’est 5h10 😉

Je vais faire une étude complète sur les 24 heures pour savoir à quelle heure il faut se lever…

Est-ce que tu t’es déjà perdu dans le jungle ?