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Poker Jump !

Incroyable, je tombe sur cette photo :

Où est l'imper ?

Bon, je ne connais pas personnellement cette personne, mais je m’aperçois que c’est la première fois que je le vois dans les magazines ou à la télé ailleurs que dans un casino. Cet exemplaire d’être humain, mécanique, froid, self control, à la limite de la pièce d’orfèvre,  joue au poker tous les jours et toutes les nuits, et passe la plupart de son temps dans des pièces fermées et obscures. Exceptionnellement, il ose malgré tout défier Dame Nature en tentant de sauter au-dessus d’un point d’eau, pour la photo.

Il a vraiment l’air rond rond.

Il joue un rôle tout le temps, et fait l’erreur de ternir à ce point son image de joueur très fort, beaucoup plus intelligent que toi, qui te plumerait à l’apéritif. Tu es l’apéritif de cette personne. Et là, tu le voies s’apprêter à prendre un petit risque, un risque calculé, presque par déformation professionnelle. Le cliché, volé tellement il est mauvais, fige ce gars dans le plus noble objectifs physiques, garder ses pied au sec. Euh oui, ça il ne faut pas le voir, c’est la grosse honte.

Lui, la star, n’est plus le centre d’intérêt des spectateurs. C’est ce putain de trou d’eau, assez atypique en forme de vagin impudique qui attire notre oeil. Cet athlète acoutré d’une tenue que l’on peu qualifier de kit du pervers (manque l’imper mais c’est tout) en pervers disparaît de l’attention. Je ne le vois même plus, je vois le trou et pas ce petit nain.

Après, si on a le courage de réfléchir davantage, l’on remarque que son pied d’appel est le gauche, il doit être droitier, il se concentre. Il a l’air en tout début de mouvement de son sot parfait. Et en arrière fond on voit ses copains qui sont morts de rire.

 

Ben moi désolé, ça me fait pas rêver moi. Sous les tropiques avec une tête de sadique comme ça, non merci. Je préfère encore notre Francis national.

Non, sérieux…

Très bon shoot monsieur le chroniqueur. Tu as bien bossé, tu as un scoop.

Ah oui, mais je suis sur son compte Facebook, pas celui du chroniqueur sportif (encore un autre sujet, tiens), et j’ai trouvé cette photo… dans ses photos préférées qu’il à uploadées avec ses petits doigts boudinés. Ca a dû cliquer sec puisque je connais ses talents dans les jeux PC. Mais à part la souris et le poker, il est qui lui ?

C’est avant tout un homme surentraîné. Il a un coach physique. A deux, peut-être même à plus, ils formentent les tactiques et stratégies les plus tordues pour te piquer tes billets. Et c’est tout. Pas la peine de chercher, il n’y a rien d’autre, c’est fermé monsieur revenez mardi.

Et là soudain il est seul. Plus personne ne peut l’aider. Il doit se lancer et passer l’obstacle par lui-même, réussir, tout simplement. L’échec n’est pas une option. Il ne peut pas se viander. Il est surentraîné pour te voler, rappelle-toi.

Hop.

Et là plus d’image, on doit continuer l’action dans l’imagination.

Il saute. Et rien, ce n »était pas un évènement. Il n’a pas dû se gaufrer sinon on en aurait entendu parler. Mais le chroniqueur, l’auteur de ce cliché, il s’est posté là sur les abords de cette mare et à attendu sa proie comme le chasseur l’oiseau rare.

C’est pas très convainquant tout ça. J’arrête de me moquer.

On pourrait me croire comme lui, millionnaire en dollars, à qui tout réussi. Ah ça j’aimerais bien, mais j’ai pas encore trouvé la recette magique.

Oh, au poker j’ai un niveau insignifiant , très petit. Je n’ai pas gagné des millions puisque je préfère jouer avec mon hémisphère droit. Je suis simplement un transfuge du cerveau gauche, le calculateur, celui qui tourne sur le concret, le comptable.

Bof, il n’a pas trop les traits d’un clerc de notaire, mais il faut admettre qu’il sait réfléchir plus vite que la moyenne. Il t’intimide ?

Bof bof, je n’ai jamais admiré personne durant mon rapide passage dans le secteur tertiaire. Enfin, tant quand j’y étais ! J’ai reconnu par la suite les qualités de ces employés. Ouf je me suis évité des ennemis mortels en me rattrapant à la branche.

C’est pour cette raison d’ailleurs que j’ai décidé de quitter le secteur des services et me lancer dans internet.

Comment ça, c’est pas du tertiaire ? Mais c’est une évidence. Internet a autant à voir avec le secteur tertiaire qu’une bûche qui prédit la météo. C’est la communication qui m’intéresse, intéressée ou non. C’est comme se faire des amis chez de vulgaires inconnus. Je ne te dit pas qui je suis, mais tu m’as rapporté de l’argent. Je ne t’ai pas volé à proprement, j’ai réussi à te proposer un voyage au bout de la terre en faisant l’intermédiaire. J’ai touché ma comm’, tu n’en a jamais rien su comme chantait Eddy, et je ne connaîtrai jamais rien de ta misérable, lourde et morne vie. Si c’est pas poétique ça…

Mais j’irai malgré tout à l’essentiel, ton portefeuille bien sûr.

Et c’est tout, n’espère rien d’autre, vil cliqueur du soir avant l’émission de 20h40 dans ta banlieue lointaine doré à la bombe de peinture. Emprunte simplement une des autoroutes tracées pour te faire acheter l’objet ou le service que tu recherches.

Et je ne te parle même pas, je lis les journaux pourris que tu dévores pour te cerner plus près encore et deviner ce qui va passer par ton petit cerveau la prochaine fois que tu voudras partir en vacances dans un pays trop loin pour ta paie. Tu feras des recherches sur Google©, puis tu redescendras sur terre, et t’iras voir les vacances en Tunisie car tu n’as pas trop entendu parlé des révoltes, et que tu n’as pas de sous.

Bon finalement tu n’achètes rien et ne me fait rien gagner, tu n’es peut-être pas mon coeur de cible. Mais mille de ton acabit ont déjà pris ta place.

 

J’avais depuis quelques jours l’envie presque reptilienne de faire un post spécifique sur le sujet prénommé « ZANONI le déconneur ».

C’est un ouvrage que j’aimerais bien relire maintenant pour me poiler. Hélas, c’est un livre rare, la traduction en français encore davantage. Maintenant la rareté de cette oeuvre, tombé dans le domaine public, n’est plus. Chaque éditeur y va de sa couverture pour essayer de figer le quoitesque de ce roman pas terrible.

http://www.amazon.fr/Zanoni-Edward-Bulwer-Lytton/dp/1608640523

 

Je ne résiste pas à l’envie de poster ce petit résumé :

 » Ce texte, l’un des plus célèbres de la littérature ésotérique, est un roman initiatique ayant pour cadre le XVIIIème siècle. Il évoque l’histoire de deux rose-croix : Zanoni et Mejnour. La voie suivie par ce dernier est aride, c’est la voie de l’ascèse. Celle proposée par Zanoni est la voie de l’amour. 1842. « 

En résumé, tu t’abstiens si t’es neuneu, moi je nique car c’est ma philosophie. Je laisse le curieux découvrir la suite.

 

La couverture fait trop moderne. Mon exemplaire à moi était un tirage manuel comme on n’en fait plus que chez les libraires de bord de scène, avec les feuilles à séparer au couteau, qu’il fallait délicatement couper avec les ciseaux de sa trousse, parce qu’il a TOUJOURS eu des ciseaux dans sa trousse.

Bon ce sera pour la prochaine fois, car j’en ai encore des fous rires parfois, alors je dois m’appliquer sur le billet. Je dois reprendre tous les détails, les approfondir à partir du moindre souvenir. Un travail d’autant plus presque douloureux que l’on ne se reconnaît pas dans ce genre de souvenir, datant de cette époque après l’âge ingrat, qui est aussi un âge ingrat, juste plus raffiné, et encore.

En plus je passe vraiment pour un pauvre type, l’humiliation publique full face avec sa copine. Tu lui parles de Zanoni, et tu lui dis que tu aimerais bien lui prêter le bouquin. Je suis en stage à l’autre bout de la France, Biarritz (enfin Anglet), et je taquine mollement la variété locale de bourgeoises.

Et je tombe sur elle, enfin plutôt le contraire.

Dans ma piaule pour quelques mois, j’ai dans mes valises cet ouvrage, que dis-je ce fruit de l’imprimerie disparu d’autrefois. Je pars en voiture avec mes affaires pour 6 mois, je prends ZANONI, comme ça, me disant que ça pourrait servir, mais sans oser s’avouer que ce grimoire abscons à la con a une quelconque qualité cachée, très cachée, mais qui mérite à être découverte.

En clair, ma cocotte, tu vas lire ces 600 pages chez tes parents, dans ta chambre, en plein été basque, toute seule, et à défaut de penser à moi, tu ne penseras à personne d’autre que ZANONI qui te mettra les abeilles à tes deux lobes, ah ah ah ! Et si par miracle tu n’es pas la conne que tu es, tu trouveras peut-être des clés et tu me les abandonnerais. Et je m’enrichirais de ton analyse.

Mais elle ne m’en a pas laissé le temps et elle m’a très vite largué. Enfin, c’est mon analyse ça. Elle avait juste associé au poids de ma connerie celui dudit ouvrage. Lourd, chiant. A fuir.

 

L’histoire ne s’arrête pas là, loin de là, oh non. A l’évocation à son adresse de ce livre que j’aimerais bien qu’elle lise pour qu’elle me dise ce qu’elle en pense, elle me lance d’un sourire :

–  Oui, tu me l’as déjà prêté…

… laissant apparaître qu’elle ne l’a même pas feuilleté et qu’elle n’en a fermement pas l’intention.

N’empêche, elle ne me l’a jamais rendu ce bouquin cette conne. Je ne suis sûr de rien dans cette histoire, sauf qu’elle a gardé le bouquin, sans doute pour le bazarder peu après et faire de la place sous son bureau.

Et voilà comme un roman de 1842 finit sa route dans une déchetterie sans être même ouvert.

Quel cinglant jugement sans appel.

La vilaine a tout effacé de moi. Un jour, elle croise un copain commun, en fait le mec d’avant mois. Ils discutent un moment, ne s’échangent même pas les numéos, et au moment de partir elle place distinctement :

– si  tu revois qui tu sais, tu ne lui as pas dit que tu m’as vue.

Et j’avais même encore rien demandé, que le récit de mon copain soudainement ne m’intéressait plus. Maintenant cependant, je le soupçonne fortement d’avoir inventé. Mais elle se devait de se montrer peureuse après la claque que je lui ai collée. On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui… Finalement elle ne m’a pas oublié !

Et puis, si elle m’avait reproché d’aimer ce prétendu important livre pour moi, ça aurait été tellement plus beau. J’aurais été complètement à poil, désarmé par cette femme, qui revient avec ma bouteille à la mer dans sa main, fragile, nue. Elle aurait compris ZANONI et tomberait dans mes bras avec la pesanteur d’une plume.

Mais non.

Si il faut donc retenir une chose, c’est celle-là :

Aucune ex n’a lu ZANONI… mais celle-là c’était bouillant.

 

Tu connais Françoise CHANDERNAGOR ?

Cette étonnante évolution

C’est un fait, je n’ai plus l’âge d’avoir des jouets. Je ne joue presque plus. Et ça fait le huitième soir de suite que j’écris avec le succès que je me connais. Je pense qu’il est temps de passer à autre chose. Mais je recule pour mieux sauter en prétextant vouloir écrire ce que je vis au lieu de me mettre les mains dans le cambouis.

Malgré ce ROC (refus d’obstacle caractérisé), j’estime malgré tout avancer sur divers projets. Je ne veux pas faire le grand saut comme ça, tout seul dans mon coin.

Tiens je me rappelle de la première fois quilénie e j’ai eu à faire avec un voyou. C’était en 6ème D au cours de Monsieur Cohen, le prof principal de français qui nous faisait rire car il écorchait les noms de famille. Le voyou de la table devant se retourne et me pique mon stylo rouge. Je n’avait jamais été auparavant confronté à la vilenie humaine, je pleure car je suis en plus très sensible comme on dit, et le voyou dit à son copain voyou en riant presque touché : « t’as vu, il pleure parce que je lui a piqué un stylo (c’est dingue non ?) ». J’était déjà différent de la masse car j’ai connu la violence la violence plus tardivement que la moyenne. Ce qui a attendri ce voyou, c’est d’assister à la scène ou un mec de 10 ans expérimente sa première violence faite à sa personne de la part d’une personne qui n’a pas d’autorité parentale sur lui. Ces petits caids avaient une bonne longueur d’avance sur moi question vie d’adulte. Ah oui ce même voyou faisait passer entre ses copains un magazine porno en cours. Je rappelle que c’était en 6ème ! Et le plus dingue, c’est que j’ai fait moi des études et probablement pas lui. Mieux vaut ne pas trop savoir trop tôt. Si j’avais feuilleté ce magasine à l’époque, je serais peut-être aujourd’hui un gros pervers narcissique, célibataire prédateur, dandy et soit-disant libéré. Et si il ne m’avait pas piqué mon stylo rouge, j’aurais utilisé un stylo rouge pour souligner les choses importantes dans mes cahiers à l’école. Croyez-le ou pas, mais je n’ai plus jamais eu un seul stylo rouge dans ma trousse. Je n’écris strictement jamais en rouge.

C’est qu’il m’a fait sacrément flipper ce mamifère de Marne La Vallée.