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Allez, on repart doucement

Allez, on repart doucement. Comme dirait Polnareff, j’ai tant de choses à dire…

L’histoire du monde telle que nous la connaissons, est-ce vraiment l’histoire ? De plus en plus bien sûr le nombre de sources d’information augmente. C’est grâce à elles que l’on écrit l’histoire, elle est donc de plus en plus riche. Il semblerait à premier abord que l’intégralité des faits soit cataloguée, documentée. Or il n’en est rien. Que j’aille aux toilettes maintenant ou dans cinq minutes, personne ne le saura jamais à part moi (pour mémoire me concernant, je n’y suis pas allé du tout). Certains artistes se « contentent » de documenter un fait obscur ou considéré comme inintéressant (inutile plus exactement). Mais la grande majorité de ceux-ci préfèrent au contraire inventer l’histoire en faisant de leur vie et/ou de leurs oeuvres un outil permettant de l’écrire. Me concernant, je semble me placer au dessus de l’histoire et de tenir le rôle d’un observateur global. Et c’est cette globalité qui probablement m’emprisonne. Je sens qu’elle empoisonne à mon insu la moindre pensée qui traverse mon esprit. Elle me permettrait de rire au nez d’un assassin qui veut me tuer. L’angle de vue que je possède me permet d’avoir recours systématiquement à la vue aérienne intégrale de l’événement. J’ignore en réalité si cela m’est bénéfique ou pas.

A l’heure actuelle, je n’ai toujours même pas essayé de me relire. J’hésite beaucoup à le faire car je crains que cela n’impacte pas sur ce que j’écris. Et j’ai bien raison d’être inquiet ! Cela serait inévitable et enliserait mes idées au point de les alourdir ad nauseam. Si je veux écris une « histoire », je devrais assurément adopter une nouvelle méthode d’écrire ET de relecture.

Je pensais encore à l’ordre naturel, la loi de la nature. On dit que l’homme détruit son environnement par exemple en défrichant un carré de forêt amazonienne. L’état de nature est surtout pour moi l’évolution de la nature sans l’homme, régie par les hasards et autre improbabilités. On cherche à préserver la nature pour une raison qui m’échape. La majorité de mes semblables croit encore faire partie de ce tout que l’on appele la nature. Cela constitue une tragique méprise bien dommageable pour notre évolution. L’homme commence à découvrir qu’il lui sera possible très bientôt de pouvoir effectuer des changements sur sa propre espèce.

J’en arrive à cette réflexion qui est le symbole même du nombrilisme. J’ai du mal à intégrer les événements nouveaux dans mon inspiration. Le concept neuf me glace et m’empêche de m’envoler (ou de plonger). Ceci acquis, je dois apprendre à surmonter ces changements et à les intégrer dans mes écrits. C’est ce que j’ai commencé à peine à faire avec ces lignes.

Quanf j’était étudiant, deux ingénieurs (donc plus agés) m’ont dit de bien profiter de la prépa scientifique que j’allais rejoindre, car cela était le sommet intellectuel de mes études. Cela faisait baisser l’intérêt déjà entamé que j’avais pour les écoles d’ingénieur. Et dire que je l’ai cru si longtemps. Non mais c’est complètement dingue d’être convaincu de cela. On réfléchit le temps de quelques années dans sa vie, et après on bosse comme un calu le reste.

Le contexte de la création, et son histoire sont-ils importants dans une oeuvre ? Cette question résonne à mes oreilles comme un sujet du bac. Comment l’artiste en est venu à peindre tel tableau. Mais justement, c’est ce qui est de plus important à savoir. Connaître telle anecdote sur un artiste donne un pouvoir immense. C’est toujours bon à prendre de faire son éducation à un passionné. Cela flatte l’égo et la vanité.

SI Ruquier il prend pas de la coke, je veux bien arrêter à vie le Omaha Hi Lo.

Tu sais qui a dit « Je compte sans dépenser » ?

Je dois m’acheter une blouse blanche. Je la mets, cela signifie que j’ai changé de peau et que je suis maintenant celui qui compose, qui crée.