Archives

Articles pour le mot-clé ‘heure’

On croit, puisqu’il en est mort, que la plaie était mortelle

Lu sur le parisien point fr une belle lapalissade sur la mort de Khadafi :

 » Les premières photos et vidéos diffusées jeudi ne permettaient pas en effet d’établir si l’ancien leader libyen était vivant ou mort au moment de sa capture, mais de nouvelles images des télévisions arabes Al-Arabiya et Al-Jazira l’ont clairement montré vivant et blessé quelques minutes avant sa mort.  « 

 

Ce n’est pas moi qui le dit :

« Un quart d’heure avant sa mort, il était encore en vie »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lapalissade

 

Bon, je suis un peu de mauvaise foi car la phrase incriminée du journal précise qu’il était « vivant et blessé », et pas seulement « vivant »…

 

La chanson de Lapalisse est absolument redoutable. Un quatrain :

Ses valets étaient soigneux
De le servir d’andouillettes,
Et n’oubliaient pas les œufs,
Surtout dans les omelettes.

Allez, je suis parti dans les liens. On saute les entrées et autres amuse-bouches.

MENU

Plat de résistance :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lapalissade

(surtout les paroles de la chanson)

Pousse-café  et son macaron :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bushisme

Bonbon sur le plateau en argent de l’addition :

(aperçu : « La plupart de nos importations viennent de l’étranger. »)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Chr%C3%A9tiennerie

(que dire…)

Rail de piment de Cayenne écrasé au pilon en pierre volcanique :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Perronisme

(« Ne pas y aller avec le dos de la main morte. », « Moi, je suis unanime là-dessus. », « J’imagine Pat que tu dois sentir que tu as une épée de Guillaume Tell suspendue au-dessus de la tête ? »)

Dans le plat

Hé les facebookeux ! Comment ça va ?

Je me dis que certains de mes lecteurs prennent parfois peur à me lire de  s’y découvrir brocardé et décoré pour l’année…  Ce qui me donne envie de balancer grave. Quelle démonstration de force mentale que de refuser une telle invitation à cracher sur quelqu’un.

C’est dire le désarroi dans lequel je suis. J’en viens à désirer avoir plus d’amis que Stéphanie Joalland.

Hier sinon, j’ai eu encore la preuve que les oppositions sont parfois salutaires. Une opposition salutaire qui crée de la valeur comme on dit.

Je regardais le film Cléopâtre tout seul et, remarquant parfois des traces furtives provenant d’une altération de la péllicule, des poussières, des rayures. En même temps, l’image en HD était parfaite, hormis les couleurs palottes caractérisant le péplum hollywoodien.

Je me suis dit : tiens, ce n’est pas une version restaurée avec les derniers algorythmes de traitement d’images. En même temps c’est très clairement une version HD. Ces traces comme de la neige en sont la meilleure illustration possible. En résumé, il n’y a sur le sujet aucun moyen que quelqu’un puisse me convaincre qu’au contraire, la mauvaise qualité de l’image montre que ce n’est pas de la HD, et qu’il s’agit à coup sûr d’une version finement restaurée, jusqu’à refuser cette putain d’évidence qu’il y a des tonnes de flocons qui empêchent presque de suivre ce film de Mankiewicz déjà à deux à l’heure.

Voilà la titi. Elle va essayer. La neige, c’est ma vue malade qui me joue des tours. La dernière fois (mais laquelle ?), elle avait déjà eu raison.

En tout cas ce film a énormément vieilli. Pas le support en lui-même, mais la façon dont sont mises en scènes les intrigues et le scénario sonnants faux sur le plan historique qu’un enfant de cinq ans pourrait trouver tout seul (amenez-moi un gamin de cinq ans, (c) Groucho).

Les navires de guerre qui envoyent des boules feu à la catapulte, déjà, bof. Mais alors, le plan détaillé de la bataille navale avec des figurines de bateaux sur une carte, avec un serviteur qui fait avancer telle figurine avec un palet façon croupier de casino, le tout aux ordres d’un autre serviteur qui transcrit oralement le dernier bulletin de la bataille en temps réel par le truchement d’une communication codée utilisant un bouclier réfléchissant les rayons du soleil, le fameux code lumineux.

Pas crédible, pas réaliste, vision de l’histoire pour le moins sous cultivée et/ou favorisant la sous cultivation, et je ne citerais pas une première chaîne française. Les reines et les empereurs ont tout le monde à la botte. Il vivent dramatiquement des événements théâtraux. Ils sont tellement confondus avec leur rôle dans la société que leurs personnalités se confondent avec des dieux.

A moins qu’il y ait un message codé dans cette façon de peindre la noblesse suprême, anti spontanée absolue, caricaturée, trahie. Bref de s’en moquer.

Le truc, c’est que ce genre a eu, et a encore, ses heures de gloire. Des spectateurs l’ont plébiscité peut -être encore hier.  Cela me fait conclure qu’en fin de compte je ne suis pas dans la cible marketing. Ce film incroyable est quand même exactement ce qu’il ne faut pas faire dans un film historique.

Je lisais une classification des genres musicaux, je tombe sur cela et à la renverse en même temps.

Voilà comment sont classés les genres musicaux de « Musique d’influence afro-américaine » :

Et je me demande où je classerais ma musique, ce qui d’ordinaire me révulse trop pour permettre tout début de réflexion sur la question. Cette classification aidant, me voilà encouragé à divaguer.

Bonne nouvelle ou pas, je ne fais pas de la musique pour un afro-américain puisqu’il n’y a pas la case « ma musique » dans cette liste.

OK. Je ne suis ni afro, ni américain. Je le savais déjà, enfin je m’en doutais tout au moins morphologiquement. Ceux qui me connaissent savent que j’ai petit appétit, et que comme dit le diction, ‘un menteur doit avoir bonne membrure.

Trouvons un autre classement plus large.

Voilà comment sont classés les genres musicaux de « Rock et Variété Internationnale » :

Youhouyou, me voilà brocardé en gothique et cold waver. J’aurais bien sûr glané le rock planant ou le rock expérimental… Mais… mais… Où est le rock expérimental ? Ah ouf il était sous « Recherches sonores ».

Non seulement l’essentiel de la musique est relégué à un sous-genre, mais en plus on écrase sa page Wikipédia avec celle du Rock Expérimental. C’est comme un complot. Suis-je vraiment le seul à m’en émouvoir ?

On continue en résumant :

Musiques électroniques

Clairement dans l’Ambient, parqué dans la musique électronique, alors que rien dans le genre n’empêche l’usage d’instruments traditionnels.

Bien résumé là :

« L’ambient est un genre de musique électronique dont les limites sont difficiles à définir. »

Cela dit je ne me rattache à aucun sous-genre. Tu n’as qu’à écouter Arvo Denioz Is Blue pour t’en convaincre, et, qui sait, agréer ma solitude constatée.

Sur ce, je vais le faire aussi…

Gymnastique de la survie

Je lisais la biographie d’une célèbre danseuse de la période dorée d’Hollywood dans ces comédies musicales qui ont fait leur succès. Cette actrice disait qu’elle devait faire au moins une heure de danse par jour car pour elle, c’était comme respirer, c’était vital. La danse c’est ça, j’en ai bien l’impression. C’est de n’avoir le choix que de passer un certain temps tous les jours à pratiquer une activité d’ordre physique et artistique pour ne pas mourir. Une chose est pour sûre, je ne suis pas un danseur du tout du tout.

Je viens d’avoir une idée du génie artistique. Les danseurs dansent en rond comme pour combler un cercle matériel dans l’espace. Au mieux ils le rempliront complètement. Mais ça ne sera qu’un disque pas énorme en comparaison de la taille hypothétique de l’univers. Et bien le génie, c’est tout l’univers restant. J’ai bien du mal à comprendre en quoi ce ne serait pas si grave si on oubliait quelques traditions. Et surtout en musique ! Certains aiment la musique et écoutent la musique du passé. Moi, je n’ai que celle qui se tourne vers l’avenir. J’attache peu d’importance à ce qui s’est fait. Toute tentative de création d’une culture musicale me fait hurler. Je ne me remets finalement pas beaucoup en question sur mes choix artistiques.

Je viens enfin de comprendre pourquoi certaines personnes le détestaient. C’est parce qu’il met dans la bouche des autres ce qu’il aimerait entendre. Dans ses livres, quand il relate une discussion, il utilise de longues phrases qui dévoilent qu’elles n’ont évidemment pas été prononcées telles quelles. Il en rajoute une couche pour faire passer l’interlocuteur pour une maman wombat. Au premier regard, cette attitude dénote d’un réflexe de protection. Attaquer d’abord. C’est provoquer pour rallier les suffrages, c’est charmer pour mieux convertir. Quel charisme, ce Jean-Pierre Petit. En ces temps incertains, je m’hasarderais éventuellement sous la contrainte à estimer qu’un film sur sa vie et son message ne serait pas culturellement une erreur. J’ai de l’estime pour lui. Un soir où il ferait plus froid, je dirais qu’il serait la seule personne à avoir mon estime. Mais serait-ce le désespoir ? J’en ai bien peur…

Bon, je n’ai pas envie de me lancer dans le plagia à la mode, donc je vais faire un aparté en collant un texte de Maitre Mô qui raconte sa rencontre avec son client :

Jeune, on est enclin à attraper au vol les idées plutôt que d’attendre de se faire les siennes, et sa rencontre ne va pas m’inciter à vieillir : il ressemble à un monstre, et les faits qu’on lui reproche d’avoir commis sont justement assez monstrueux.

Après, on lui demande pourquoi il lui avait mis une cigarette dans l’oreille. “Ben parce que j’avais pas de cendrier”. Et le type il est sincère, limite de bonne foi. En tout cas, je ne crains rien de lui si, à sa sortie il tombe sur ce texte où je le traite allègrement d’abruti. Il ne maîtrise de doute évidence pas son alphabet.

Je suis fasciné ce que l’on ne peut appeler que “ces gens”, et je me demande combien ils sont, par exemple en France. Se pourrait-il que cette population constitue sur le plan politique le terrain le plus malléable, le plus perméable à la politique communication ? Et là non plus je ne crains personne.

Je ne me fais pas avoir quand un dirigeant fait un effet d’annonce car j’ai déjà désamorcé ce qui ne sont souvent que des mots. Se pourrait-il que cette population constitue les petits soldats de la grande armée de l’ombre de la république, une armée civile qui répond au doigt et à l’oeil par le truchement des discours au sens caché qui leur sont destinés ?

Celui qui s’est immolé par le feu en Tunisie s’appelle Mohamed Bouazizi. Pour protester contre une décision de justice à son désavantage, il a décidé de se mettre le feu.

Je ne serais pas capable de m’immoler. Je suis écolos, alors la combustion de l’essence, très peu pour moi. Je pense qu’un dispositif ancré dans le sol, une cabine automatique indéboulonable même par l’armée, qui génèrerait du 120 décibels non stop avec en boucle le morceau You Suffer de Napalm Death (attention c’est très intense, ça mérite vraiment de gougler) la nuit et Sacré Soleil de Bernard Ménez dans la cour de l’Elysée. Oui, j’aime beaucoup Bernard Ménez et je vous emmerde. J’estime qu’il n’a pas acquis la reconnaissance que je mérite. Le vrai expert es Ménez que je suis réussira à convaincre la plèbe, ou périr. Qu’il est difficile d’être trop en avance sur les modes…

Ca se mange un Kiwi ?

Est-ce que tu aimes la provocation ?

Bon, là d’un coup je sèche. J’ai déjà écrit un article de plus de 300 mots cet après-midi qui n’a pas grand chose à voir avec ce projet. Avec cela j’ai écrit un long mail de 249 mots à mes drilles du poker. Suis-je à la limite? Mais non ! Je formalise des idées que je ne couche pas systématiquement et forcément sur le papier. Je ne me lancerais pas sur des théories à base de partie émergée de l’iceberg, mais pour autant, je me devais de faire preuve de cette honnêteté, cet avertissement. Je n’écris pas tout. Je propose seulement le bestof, le zapping de la journée, l’essentiel du moment, le concentré de vous avez compris je n’insiste pas, le Morandini!….

As-tu un Polaroid à poster ?

Je regarde un documentaire sur les photos Polaroid. L’on trouve une certaine beauté à l’aspect partiellement aléatoire d’un cliché Polaroid : humidité, température, rendu des couleurs, développement partiel… Cela contribue à l’art photographique. Le fait que la photo ne soit pas parfaite la rend touchante. C’est l’équivalent du swing des séquenceurs électroniques musicaux. Moi la musique séquencée je n’en pense pas trop de bien, alors je me suis demandé quel serait l’équivalent de ma “conception de la musique” en photographie. Je penses que ce serait de la vidéo. Et de la vidéo, ce serait un Chien Andalou bien sûr !

Pour commencer, je dois dire que je n’ai rien contre les handicapés. Ce sont des gens presque comme les autres. Presque car… j’en ai aucun dans mon entourage. J’ai donc un avis superficiel sur la question, avis que j’ai forgé grâce à nos bons médias privés qui, eux aussi semblent handicapés tellement le traitement de l’information qu’ils produisent est… superficiel.

Allumez la télé vers 20 heures, appuyez sur la touche « 1 » n’importe quel jour de décembre et vous serez ébloui par la magnificence des traditions champêtres de la célébration de Noël. Les centons, les guirlandes faites main made in France, la succulente truffe française versus l’infâme et vulgaire truffe chinoise, le vin fin contrefait, les jouets cancérigènes pourtant estampillés « Norme CE », tout ça je l’ai appris grâce à TF1 et ses indéboulonnables sbires. C’est un lieu commun de dire que les hommes cessent de s’entretuer du 30 novembre au 1erjanvier, rien que pour qu’on puisse penser à autre chose, c’est-à-dire à rien.

Ah qu’il fait bon dans le monde quand il est l’heure de célébrer le divin enfant. Tous les ans ! A 20 heures !

Alors il m’est venu une idée. Pourquoi ne pas étendre ce fabuleux et prometteur concept aux onze autres mois de l’année ?