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Avertissement!

Je vous préviens, je suis peut-être un con. On est tous le con d’un con. J’ai eu du mal à être d’accord avec ça, mais je vous garantis que je suis le con chez certaines gens de mon entourage. Je n’ai pas d’éléments maétiels à verser au dossier pour vous le prouver.

Je voulais pas vous le dire mais… j’attends un gamin.

(mauvais gag) pas moi hein ma copine

Et c’est l’an-goisse de la mort qui tue : comment va-t-on l’appeler devant ses congénères ? Il va répondre à quel nom quand on le présentera à notre concierge ?

Il y a quelques prénoms que de bons parents comme nous ne pourraient assumer. Vous, vous imaginez-vous avec le bébé dans les bras répondre à la question “comment il s’appelle ?” … Oups, je ne vais pas être méchant ce soir, ça se trouve il y en a ici qui s’appellent aussi… comme ça.

Là je me suis fait embarquer. Si je me tais, vous allez demander à vous faire rembourser parce que vous ne verrez pas en quoi mon mutisme de circonstance constitue une drôlerie susceptible de vous faire digérer votre cassoulet de ce midi par le biais de spasmes zygomatiquement stimulés. La retenue dont je fais preuve ne fait que dissimuler le trouble occasionnée par l’impasse dans laquelle je me suis fourré.

Et là est le dilemme. Si donc je me tais sur le prénom en question, vous regretterez d’avoir eu l’outrecuidance de vouloir rire de toutes vos dents ce soir avec moi. Et si je le dévoile, je fais rire un nombre de personnes ici présentes que j’estime à 33% d’entre vous dont un homme (les hommes sont moins faciles à divertir, surtout quand on est un homme), et je me fais autant d’ennemis mortels que de suspasdits patronymes.

Alors à partir de maintenant, attention, je demande votre plus grande attention pour ne pas avoir à montrer son imbécillité. Je reviens au prénom…

Bon alors je vais vous le dire. Mais comme je suis malin – et c’est pas moi qui le dis c’est ma concierge, encore elle – je vais déclencher une pyrotechnie sémantique avec des allusions historiques et cuturelles permettant d’écrémer les zozos qui vont être à même de comprendre, d’être “aware”. (silence)

Qui a trouvé le prénom ? Levez la main. On ne souffle pas. C’est pas fameux, allez, concentration, comme disait je sais plus quel militaire. Bon c’est un peu mieux… mais pas suffisant. Bon ben, je félicite ceux qui ont la réponse ET qui ont compris pourquoi c’est la bonne réponse. Aware ! C’est pas comme si je disais Patrick dAware…

Bon, t’as pigé Jean-Claude ?

– Comment il s’appelle le bébé ?

– Jean-Claude (moi disant ça en train de bercer le bébé dans les bras de ces yeux de père comblé que je suis).

Non, pas possible, soyons sérieux, et encore une fois Jean-Claude, excuse-nous, he he, de te rappeler ce qu’inspire ton prénom, he he…

(bon, x , ça c’est fait)

Voilà, maintenant on passe à autre chose, désolé il faut avancer Jean-Claude. Mais ne t’inquiète pas, tu n’est pas tout seul, je t’ai trouvé des petits amis…

Comment qu’elle s’appelle au fait la femme à Jean-Claude ? Mais si, elle était avocat je crois, très éloquente à la barre…

Bon OK c’est un calembour… mais yen a combien qui ont suivi ? La Barre. Barre… Comment elle s’appelle la femme à Jean-Claude tous en coeur ? Raymonde !

Quel prénom honteux ! Oui j’ose ! C’est composé de Ray qui rappelle Man Ray, man, homme, bof pas très bandant. Puis vient monde, certes qui évoque l’aventure mais qui rappelle tout de suite le mot “immonde”… La prochaine fois que tu roules une pelle, ami spectateur, vérifie sur ses papiers d’identité.

Je suis pas très malin. Je suis sur le point de me faire crucifier. Raymonde est cinquième au top du nombre de naissances par prénom de 1900 à 2000 en France métropolitaine. Ca veut dire, enfin ça voudrait dire qu’il y a au moins un ennemi juré dans cette salle, statistiquement… Et ben non. Les Raymondes ne se sont jamais remises de l’invention du stylo à capuchon, ou peut-être pour une autre raison qui n’aurait aucune relation, les Raymondes sont toutes mortes dans d’atroces souffrances, et se sont éteintes seules, sales, pauvres, connes, malades, lentement, trop lentement bien sûr. Il doit en rester dans des bocaux avec du formol. On en garde quelques unes séchées pour faire peur aux gamins. Le chiffre d’affaires des produits dérivés sur Raymonde est d’ailleurs en plein boom.

Alors que pour les Jean-Claude ? Est-ce qu’on peut sérieusement parler de ça ? Jean-Claude il fait du vélo de tapette le dimanche matin, il est au club de tuning, il congèle son pain. On en connaît tous, ils envahissent le monde. Et les Raymondes ne sont plus là pour nous protéger, pour se reproduire avec des Jean-Claude et mettre un terme au genre évolutif, à cette branche de l’évolution. C’est un antidote anti-Jean-Claude.

Mais oh hé, je déconne là.Il y a des Jean-Claude bien : Jean-Claude Dus, Jean-Claude Dreyfus, Jean-Claude Tergal… Qui connaît Jean-Claude Tergal ? On lève la main ? Mouais… Raymond Calbuth ? Comme dirait Coluche, yen a deux qui suivent.

Et il y a eu des Raymondes bandantes, tout à fait. Et je vais vous dire, il DOIT il y en avoir au moins une, car l’exception confirmerait la règle une bonne fois pour toutes… Mais là comme ça j’ai pas d’idées, envoyez-moi par mail ce que vous savez sur des Raymondes bandantes, je veux en voir une !

Bon là, j’attends un enfant. C’est une fille, le l’appelle Raymonde pour partir à la conquête d’un monde vierge de ray ? Monde ? Ray ? Vierge ?!?

On est tous le con d’un con. Là je vous explique comment reconnaître un con. Moi, tout ce que je veux, c’est de partager avec vous le savoir que j’ai amassé pendant de longues années d’ennui sur les cons. Je rêve qu’on ait tous les mêmes cons. Les pointer du doigt et ils disparaissent ou s’adaptent. Bon, c’est idéalisé, quand on s’appelle Raymonde faut l’assumer merde!

Tous les mêmes cons !

600 milliards de tocards

Combien de fois ai-je préféré allez essayer de trouver le sommeil plutôt que de prendre une feuille et la remplir ? Me sentant un peu vieillir (tout au moins sur le calendrier et dans mes souvenirs toujours plus riches et plus nombreux), cette sensation de renoncement paresseux m’insupporte davantage chaque jour. Je sens monter en moi de la frustration, non pas celle de la page blanche, mais de l’absence de page. Je pense être revenu de loin et de ne plus manquer de papier. Je le sens, comme une croyance païenne.

Je viens de comprendre deux facettes de ma musique.

Il m’est arrivé de composer des morceaux qui consistaient en des blings et des schblings d’un même timbre sonore prétendant provenir d’un instrument à la forme d’onde déformée, ou d’un gloubophone. La première facette, c’est ce concept, à savoir offrir une vue globale d’une compétence musicale qui n’existe que dans ma tête. On entend pendant une heure les mêmes ronronnements monotones et discordants, et l’on se dit que l’on ne peut pas comprendre car le musicien n’est pas d’ici. Les extraterrestres semblent se cacher dans des lieux bien iconoclastes. Voilà la seconde. Elle est bien moins importante et je l’ai détaillée un peu pour faire du remplisage et pouvoir me coucher ce soir avec la satisfaction du travail baclé accompli…

Cette musique monotone et dissonante a constitué une étape impoprtante dans mon cheminement. Je pense m’être complètement dégagé du concept dinstrument de musique. Je ne veux plus ne serait-ce qu’inventer un instrument pour le maîtriser. Je préfère la force vive de la musique libre et sauvage. J’aime le côté sauvage de la musique, celle qui vit traquée par d’innombrables prédateurs. Elle se dérobe quand on croit l’avoir saisi, dès lors que l’on veut mettre la main dessus. Insaisissable, on ne peut que la ressentir et pas l’imaginer.

Tu savais que si les hommes étaient répartis sur toute la surface disponible, chacun aurait un « jardin » de 250m² en 2900 quand on sera 600 milliards ?

Tu savais qu’en 2500 on sera 1000 fois plus sur terre au vu de la cadence infernale actuelle ? Et qu’en l’an 4000 on passera sous les 1m² par personne ?

En 30 ans, cette surface sera divisée par trois. J’en déduis froidement que dans les 2000 ans à venir il y aura un changement sec. Soit il va falloir à généraliser le collé serré, soit il faut sonner la fin de la récré. Quand on se rappelle que les grandes pyramides ont 4500 ans, et que depuis la population augmente exponentiellement, l’on constate facilement que l’humanité telle que nous la connaissons est entrée dans la dernière partie de son histoire. La conquête spatiale apparaîtra progressivement dans les vingts siècles à venir à constituer un vecteur de survie impératif. Si je laissais ma fibre individualiste réfléchir et s’exprimer, je dirais que je vis la meilleure époque où il est encore la norme de consommer dispensieusement en considérant le développement global de l’humanité et la famine comme des questions d’expert. La déresponsabilité collective édicte ses résultats édifiants de bêtises. Chacun vit sa vie. Actuellement la moyenne d’âge des hommes est de 66 ans. Si l’homme était notre histoire, il aurait aujourd’hui la cinquantaine, il aurait surpassé le blues de la quarantaine, il serait attiré par les filles plus jeunes que lui lui d’au moins 15 ans, et il se préparerait à être un jour grand père…

La croissance de la démographie est loin d’être uniforme. L’Inde dépassera la Chine et passera en première place dans 25 ans. L’Europe sera moins peuplée. J’ai la flemme de préciser cet argument mais il est évident. L’on peut s’attendre à coups sûrs à des famines massives que l’homme ne pourra tolérer comme l’équivalent d’un remède à une situation inexorablement écrite. Comme je doute que la richesse ne s’équirepartisse un jour et que cette anisotropie dans cette accélération démographique, qui est en passant inversement proportionnel au taux d »alphabétisation des femmes, est bien partie pour durer encore un bon moment (vous avez compris quelque chose ?).

Version simpliste et préhensible : la démographie galopante freinera quand la condition de la femme sera considérée au plan global. La lutte pour l’égalité homme-femme devra devenir un enjeu monidal si l’on veut enrayer le processus de sardinage industriel.

Mais bon on a encore six siècles pour apprendre à vivre sur 1000m²… Les pervers narcissiques, les machos, les phalocrates ont encore 20 générations pour se vider les couilles… Il semble clair que ce ne sont pas sur ces individus qu’il faut espérer soutien et assistance…

Le rêve de l’ascenseur

Je déménage des affaires à partir du rez de chaussée et je mets les cartons dans l’ascenseur. Il atteint le dixième étage si vite ! Au dernier étage, l’appartement biscornu avec puits de lumière, portes-fenêtres donnant sur le vide, vue très dégagée, pièces cachées, mobilier minimaliste et une odeur entêtante de neuf. Ce n’est pas vraiment mon appartement rêvé. Il donne surtout l’impression d’être très au-dessus de la ville, comme un poste d’observation ou de commande, l’ultime repaire des échappés urbains.

Je sais que je suis chez moi car je reconnais les lieux mais… est-ce que j’en suis si sûr ? Je sais que je rêve et je me persuade de connaître cet endroit.